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If ;Rowan
Mer 27 Fév - 19:54
Mia Diaz
Mia Diaz
Kaya Scodelario par Plum
505
12/11/2018
Admin
https://weareloved.forumactif.com

If we play this out, darlin, can you be the villain?

You can my break my heart, darlin don't that sound appealing?

« -On s'appelle ? » Il te dis en t'embrassant la joue avec un sourire timide que t'aurais presque pu trouver adorable s'il était pas si... Si quoi ? Tu sais pas. T'as jamais trop su.  T'as l'impression que tu trouverais des défauts à l'homme le plus parfait, ils t'ennuient tous personne t'accroche vraiment depuis John et puis de toute façon, depuis tout ce temps, tu commences à te demander s'il t'avais vraiment accrocher, lui aussi. Si c'était pas une simple amourette de gamin, parce qu'aujourd'hui, tu regrettes pas du tout d'être son amie, bien au contraire. Tu t'accroches à personne mais tu sais que t'aimes bien quand t'es charmée. Quand on essaie d'te faire la cour comme si t'étais particulière. T'as jamais rien eut contre les phrases toutes faites tant qu'elles étaient jolies.  Ni même contre les détours de phrases vaseux pour parler de sexe dans des allusions graveleuses , pas franchement attendrissante. Mais ceci dit, personne t'as jamais vraiment attendrie de toute façon. Tu fais toujours passer tes réussites avant l'amour. Avant l'amitié, avant tout en fait. Peut-être même que parfois, t'as fais passer tes réussites avant ta propre famille. T'as jamais prétendu être une fille bien. T'es même plutôt convaincue qu'en fait, être une fille bien ça te desservirait. C'est pas les filles bien qui gagnent des compétitions. C'est celles qui ont pas peur de foutre un peu de liquide vaisselle sous le chausson de danse d'une fille un peu trop douée. Celles qui ont pas peur de mettre un laxatif dans la limonade de la boxeuse un peu trop agressive.  Ouais, t'es mauvaise perdante et une encore plus mauvaise gagnante. T'es pas la plus gentille, t'es la plus compétitive, par contre.  T'as pas honte d'être ce que t'es. T'as  pas honte de dire que les gens comptent jamais vraiment pour toi.  «-Ouaiiis... À ce propos. Faut qu'on parle. » Tu souffle en lui prenant la main, un air faussement désolé au visage, parce que tu l'es pas. T'es pas désolé, tu t'en fou, en fait. Il va pas te manquer . Tu pleureras pas son absence et dans une semaine, t'auras peut-être même déjà oublier son prénom. C'est dire à quel point il compte pour toi. « -Tu sais, je t'aime bien Toni. Tu fais ce truc trop mignon avec ton nez quand tu réfléchis qui donnerait à n'importe qui l'envie folle de s'asseoir sur ton visage. » Tu ris, il accompagne ton rire. « -Mais, je crois qu'on va s'arrêter là. C'est pas toi... Ouais enfin si un peu. Mais t'es mignon, hein ? »  Il arrête de rire et toi tu tente un petit sourire que tu veux compatissant. Tu sais jamais trop comment faire ce genre de trucs.  Dire à quelqu'un que soudain, sans raison et alors qu'il n'a rien fait, tu ne veux plus de lui, c'est toujours compliqué. Tu rêves un peu en secret d'un gars ou d'une fille qui capterait ton attention plus d'un mois.  Parce que souvent , une fois le flirte passé, t'as plus envie de te poser.  Tu joue souvent les romantiques écervelé prête à tout, mais y'a vraiment personne qui t'as jamais accrocher.
- - -
Jamais personne qui t'as écorché non plus. T'as l'impression parfois que les sentiments c'est un peu une fable, parce que c'est un peu pareil avec Rowan. T'as tellement envie qu'il te regarde, tellement envie qu'il t'aime. T'as envie qu'il te regarde,  t'as envie d'être spéciale dans ses yeux , mais t'es même pas certaine qu'il sera spéciale dans les tiens. Pas certaine non plus qu'il dépassera le mois et le flirte. Et c'est peut-être Melody qui a raison. Peut-être bien que l'été prochain, tu seras déjà en train de la faire chier avec un autre , avec une autre. Ou peut-être bien que c'est elle qui finira par rentrer dans ton lit, et peut-être bien que le mois suivant, t'auras oublier son prénom à elle aussi.  Peut-être que t'es pas tout à fait faite pour ça. C'est peut-être le challenge qui te pousse à changer encore de tenue, quand tu te prépares. C'est peut-être aussi le challenge qui te pousse à pas appeler de copine pour venir avec toi, un peu comme pour lui montrer que t'es libre, que tu l'attends au tournant. T'as décidé que t'arriverais très en retard, moulée dans ta petite jupe bleu. T'as décidé toutes ces choses un peu pour l'impressionner, l'attirer, le faire vrillé un peu. Parce que t'aimerais accrocher son cœur entre tes paumes et t'aimerais bien qu'il s'approche, qu'il s'y crève de trop te vouloir. Tu voudrais bien voir son visage tordu de colère contre toi. De passion un peu trop déchirante pour tes petites émotions souvent trop faibles.  Tu voudrais bien le voir être jaloux à en crevé de te voir tenir la mains de quelqu'un d'autre, de sourire comme la première idiote . T'aimes peut-être un peu trop les histoires qui finissent mal. Peut-être que t'aimes les drames adolescents. Et t'es là, déjà prête depuis plus d'une heure, glissant tes doigts contre les résilles de ton collant, pensant à tes grandes attentes, au frisson que te procures un peu, la première rencontre, tu l'apprécie, pourtant, tu doutes, aussi.  Parce que t'as rien vu de trop brillant dans ses yeux, la première fois que vous vous êtes parler, et t'espérais un peu que les papillons dansent autours de vous, que les oiseaux chantent et que le printemps éclate en plein mois de février juste pour votre rencontre. T'aurais voulu que ça se mette à danser et chanter des airs de pop rock. Peut-être même que t'aurais porter un perfecto rose et que tu serais devenu blonde le temps de la chanson. Mais y'a rien eut de tout ça. Pas d'explosion, pas de rapprochement, juste lui qui rigole et qui emporte un petit morceau de ton cœur que t'as l'impression d'avoir donner trop vite, déjà.  Tu te laisseras pas non plus aller en summertime sadness , tu danseras pas dans les champs en chialant s'il te brise le cœur. T'es pas ce genre de filles, tu l'as jamais été. T'exploseras pas non plus ton cœur en hurlant que les hommes sont tous des porcs, tout ça, pour toi, c'est que des jeux.

Et peut-être que rien n'est jamais trop intense pour ton cœur de guerrière.
T'as plus du tout l'impression qu'on pourrait te toucher.  


Même s'il l'a fait un peu, t'as aimé son attitude. Et si t'es prête depuis si longtemps et que tu t'empêches tant d'arriver à l'heure, c'est peut-être aussi pour te rassurer sur le fait que t'es encore capable de jouer.  Parce qu'au fond de toi, t'es pas certaine de ce qui se passerait si t'acceptais de t'attacher pour de vrai. Si tu laissais quelqu'un rentrer. T'as un peu peur d'être déconcentrée de tes objectif les plus importants. Déjà ce soir, t'es serrée dans une mini jupe ultra sexy mais tu devrais être à la boxe avec ton père, à te préparer pour ton match et pour la compétition qui compte plus que tout pour toi.  C'est un peu le vrai problème avec toi, Mia. Tu veux tout. Tu veux de l'amour intense à en crevé, tu veux qu'on te lance des regards crèves cœur, qu'on se saigne un peu pour toi et toi aussi tu voudrais bien te saigné. Mais tu voudrais bien d'un claquement de doigt, arrêter l’hémorragie quand ça t'arrange plus. Quand t'as autre chose en tête, quelque chose de plus important à accomplir qu'être une pauvre fille accrocher aux bras d'un mec. Tu veux seulement être plus que ça. Pourtant c'est aussi toi, qui finit par écraser ta cigarette dans le cendrier et attraper ta veste à la volée, qui arrange tes cheveux dans l’ascenseur comme une idiote, qui retouche ton maquillage dans le métro et qui envoie un selfie de grosse chaudasse à tes copines en les prévenant que ce soir, tu pécho.  T'es pas un peu hypocrite ? Tu sais pas. T'es un peu perdu. Tu te dis que c'est aussi un peu de sa faute à lui. Parce qu'il te chamboule sans trop s'agité, et que t'aurais envie de le voir gesticuler un peu pour t’impressionner.  T'aurais rien contre l'idée que ce soit toi qui lui brises le cœur. Parce que ça a toujours été plus simple de fonctionner comme ça. Alors pourquoi tu cours presque devant le bar ? T'as que vingt minutes de retard, c'est clairement pas suffisant.  Alors tu te cales contre le mur qui surplombe le bar et tu fumes ta cigarette en espérant perdre un peu de temps pour pas lui faire le plaisir de penser que t'es une putain d'affamée. Mais c'est quand-même toi qui pense à son visage coincé , contracté entre tes cuisses. T'as trop faim et faudrait peut-être penser à te calmer, mais il allume toutes les flammes et tu commences à avoir sérieusement chaud.

Quand t'entres dans la petite salle de concert ou le bar, tu sais pas trop ce que c'est (et en vérité, tu t'en fous un peu) tu l'aperçois de loin en train de se préparer sur scène et il est vraiment beaucoup trop sexy alors tu restes un peu là, de loin à l'observé, deux billes bleus au milieu de tout ces gens en mouvements. Il te remarque pas. Encore une fois il te remarque pas et il continue comme si de rien n'était. Mais fallait pas non plus s'attendre à ce que le monde s'arrête autours de vous. T'es pas dans un Disney, les oiseaux, vont pas se mettre à chanter et c'est clairement pas les petites souris qu'on designés ta jupe en daim et ton sac à main Balanciaga. C'est son pote, qui lui tape le bras, pour te montrer du menton avec un sourire qui t'agaces un peu.  Tu sais très bien que si leurs réaction d'adolescent en chaleur continue, tu seras pas capable de fermer ta grande gueule et calmer leur petites queues poisseuses qui frétillent. Tu fais un signe de main à Rowan pourtant, ton sourire doux calquer sur le visage et tu files au bar pour te commander une vodka pomme en songeant qu'il faudrait peut-être que t'arrêtes un peu avec la vodka.  Tu viendras pas le chercher sur scène, comme tu t'es promis, tu seras pas non plus une fan hystérique.  T'es juste là pour le voir jouer et ensuite, t'iras sans doute boire un verre ou deux. Et tu jouera le remix franchement pas très frai de cendrillon en te tirant un peu après minuit et pas plus de six vodka dans le nez. C'est un peu ton objectif.  « -T'es toute seule ? » Le mec qui vient de se poser à côté de toi te dis vaguement quelque chose, mais t'arrives pas à remettre le doigts dessus. Et tu fais un sourire enjôleur sans pour autant lui répondre, tournant ton visage sur ton cocktail de pétasse à peine majeur que tu t'envoie dans son intégralité cherchant même la dernière goute.  « -Nan, je suis avec ton père, c'est lui qui paye la tournée. » Tu craches , sourire aux lèvres, quand tu te tournes vers lui alors que son visage se déforme bizarrement entre la colère et la surprise. T'as toujours aimer ce visage, il te plait bizarrement un peu trop.  Tu te demandes d'où te viens cette passion pour les embrouilles.  Peut-être de ta vie trop carrée et trop parfaite. A chaque fois que tu sors, ça fini mal. Même en date.  Il t'attrape par le poignet en t'insultant et tu sens pas vraiment ce qui se passe autours. T'es agacée, Mia ? Oui. Sans doute un peu. Tu connais les pauvres mecs et leurs tendances à croire que parce que t'es une femme, tu peux pas leurs parler comme tu veux. Tu roules des yeux quand il te demande de te répéter. Et tu te demandes si tu risques pas d'abimé la jupe Chanel de maman en lui cassant la gueule dans les règles.  « -Quoi, t'aimes pas les blagues sur les papas ? » Tu souffles, plus amusée qu'autre chose , retirant ta main de sa poigne d'un geste bien trop énergique. Une clé de bras plus tard, tu te penches vers lui et te serre contre son dos. « -Je te conseille pas d'agressé une jolie fille dans un bar encore une fois, parce que la prochaine personne qui te feras une clé de bras comme celle-là, ce sera dans les douches en prison. T'es mignon, tu dégages, maintenant. » tu relâche la pression sur son poignet et tu lui fais signe de se tiré alors que la sécurité arrive déjà pour venir te cueillir tu lèves les mains , ton petit air d'ange sur le visage.  « -Ça va, mademoiselle ? » Ils te demandent et tu bats des cils comme t'as toujours appris à le faire. C'est peut-être grâce à cet air mi-pute mi-soumise que tu t'en sors toujours.

Et là, c'est peut-être difficile de pas te remarquer.

@Rowan White, words ; 2358, Outfit, love  

Re: If ;Rowan
Mar 5 Mar - 20:29
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“If you take my hand, Dance.” 
Off with your head. Dance ‘til you’re dead. Heads will roll.


Dans le studio sur le campus, t’es en train de fignoler le montage d’un morceau, maître magicien dont les doigts agiles parcourent les touches de la console, superposant les meilleures de vos prises avec des samples hors de ce monde. T’es pas peu fier de toi, t’as réussi à faire ce que t’avais en tête et le nouvel album que vous préparez depuis le début de l’année commence à voir le jour. D’ailleurs, ce soir, au Muddy, tu vas sortir en avant-première un morceau que t’as écrit et que tu joueras à la guitare sèche. Juste toi, à la fin de votre concert. Un morceau dont tu ne connais pas encore le destin. Finira-t-il sur l’album dans une version studio plus travaillée ou alors tu te contenteras de le garder à côté, comme un petit trésor exclusif que tu garderas pour les concerts ? C’est à voir avec les gars, vous en parlerez plus tard, peut-être avant, peut-être après le show de ce soir. Ou juste ce week-end. Mais une chose est sûre, c’est qu’il ne sera pas oublié dans un cahier perdu dans un tiroir dans le chaos de ton appart’. Y en a beaucoup trop déjà dans ce cas, trop, ou pas assez. Qui ne conviennent pas, qui ne s’accordent pas à d’autres de vos créations, qui ne vivront que dans l’obscurité d’un tiroir fermé. T’en as des dizaines comme ça, d’inachevés. Pleins de tes bébés qui ne verront jamais le jour, avortés, pas finis. Trop faibles, trop moches, pas assez engageants, les mots qui ne font pas suffisamment mouche, qui ne sont pas jolis, qui ne forment pas une mélodie qui t’enivre. Ils sont bien plus nombreux que les projets que t’as réussi à sortir. Trop exigeant envers toi-même peut-être.

Mais pour l’heure, il faut que tu ailles te changer, voir même prendre une douche. Alors, tu te diriges vers les apparts situés sur le campus. T’as bataillé au début avec tes parents pour ne pas avoir à rentrer chez eux à chaque fois, t’as insisté sur le fait qu’il te fallait être plus autonome, que ça te permettrait de passer plus de temps à travailler sur ta musique, tes études, etc, ça les a convaincus. Puis, faut avouer qu’avec les filles, c’est quand même bien pratique. Pas besoin de rentrer discrètement, tard le soir ou de l’évacuer par la fenêtre le lendemain matin, parce que celles-là, t’as vraiment pas envie de les présenter à ta mère. Là, vous pouvez faire tout le bruit que vous voulez, ça emmerde juste les voisins, mais ça tu t’en fous, t’as pas de compte à leur rendre. La liberté de n’avoir le contrôle parental sur le dos.
Dans les allées, tu sors ton tabac et te roule rapidement une clope que tu fumes et jettes par terre devant l’entrée du bâtiment. Les escaliers montés quatre à quatre, tu balances tes affaires sur ton lit avant de te désaper et te diriger vers les douches, simplement vêtu d’une serviette nouée autour de la taille. Tu t’laves vite fait, parfum, tu réponds à Mia par texto, avant de te mettre devant le miroir pour te coiffer. Te raser aussi, parce que la moustache, là, ça va vraiment pas. Puis, tu vas t’habiller. Jean noir moulant, bretelles noires, chemise bordeaux. Des bagues imposantes aux doigts, tes chaussures noires en cuir imitation croco à bout pointu. Petite ceinture en cuir noir, également, boucle argent. Puis un chapeau, noir toujours, avec une plume de faisan cousu dans le ruban. Tu remontes tes manches en les enroulant jusqu’en dessous de tes coudes, puis t’attrapes tes guitares, les replaces dans leurs étuis et tu prends la poudre d’escampette. Tu vas arriver juste à temps pour faire la balance et t’installer.  

Sur le chemin, t’as tes écouteurs dans les oreilles et t’écoutes tes propres morceaux en chantant en silence. Accroché à la barre dans le bus, tu fermes les yeux et tu tapes silencieusement du pied, en rythme. Tu prends de la place avec tout ton barda, mais ton arrêt est proche. Tu sautes du bus et mains dans les poches, guitares sur le dos, tu rentres au Muddy. Y a déjà du monde et surtout tous tes potes sont arrivés avant toi.
« - Encore à te faire attendre, mec ? Arrive à l’heure un jour, nan ? » Tu souris et tu checkes Markus d’abord, puis les autres. « C’est pour faire monter l’adrénaline. » Tu vas installer tes instruments sur leur trépied, puis tu commandes une bière histoire de te mettre dans le mood. Il fait déjà chaud dans le Muddy, du coup, tu déboutonnes les premiers boutons de ta chemise, laissant apparaître les tatouages sur ton torse et ta musculature.  Rowan, calmes-toi, y a déjà des filles qui te regardent en souriant. Tu leur renvoies ton sourire. Ça va être fun ce soir, surtout si l’autre se ramène.
« - Alors, ta suceuse, elle vient, c’est ça ? » « Elle s’appelle Mia, Jude… » « Mia-suceuse. » il rigole comme un con et va pour te checker, mais tu le regardes d’un air dépité en secouant la tête. « - Jude, t’es con, p’tain. » « Roh ça va, si on peut plus rigoler. » « Nan mais c’est pas drôle en fait. » Il lève les yeux au ciel et toi tu finis par rire. « C’que t’es susceptible, dude. » « Gnagnagna. » Tu poses ta main sur son épaule et tu le pousses doucement vers le bar. « Vas te prendre une bière, ça va te détendre. » Il t’adresse un joli doigt d’honneur et s’éloigne en souriant. C’que tu les aime ces abrutis.
Bière à la main, tu t’approches de la partie scène du bar et tu branches ta guitare électrique, puis les micros, ainsi que la console que Markus a ramené, tu règles ce qu’il y a à régler et t’allumes le tout. Mark’ et Lewis t’ont rejoint, Jude ne tardera pas, vous vous installez et testez la balance de vos instru’. T’es tellement concentré que tu la vois pas entrer, tu la vois pas non plus te regarder. Jude, si. Il rigole encore et te tape dans le bras pour attirer ton attention et la désigne d’un mouvement du menton. Elle est jolie Mia. Bien sapée. Tu lui souris quand elle te fait signe et tu lèves la main sobrement toi aussi. P’tain, elle est plus que jolie, même, ce soir. Elle est particulièrement baisable. Il va te falloir un sacré self-control pour pas la pousser dans ton lit et lui faire hurler ton nom. Parce qu’en plus t’es sûr qu’elle est affreusement sexy quand elle gémit. Mais tu la regardes déjà plus, t’es occupé, t’as ton concert en tête, faut que tu gères, parce que si c’est pas avec elle que tu rentres, ce sera avec une autre. Du genre, la blondasse avec son groupe de copines qui sont en train de glousser en vous regardant. Elle a des nichons incroyables, tu te dis que mourir étouffé là-dedans, ce serait pas désagréable. Tu la zyeutes un peu beaucoup et elle l’a capté, t’espères juste qu’elle viendra pas t’emmerder quand tu sortiras ton game de loveur inaccessible à Mia. Faudrait pas qu’elle casse ton délire de ce soir. Même si elle a des seins qui donnent faim. Quoique, les jambes de dix kilomètres de long de Mia et sa jupe qui lui fait des fesses d’enfer te donnent faim aussi. Ça a beau être la fille de ce gros connard d’Ati qui ruine votre famille, tu te la feras, c’est clair. Pas juste pour la vengeance, parce qu’elle est bonne, aussi, la brunette. Si elle était absolument dégueu’, du genre laideronne aux dents trop devant, tu l’aurais pas touchée, même avec un bâton. Par contre, tu l’aurais quand même menée en bateau et tu lui aurais brisé son petit cœur de fille de pute.
Bientôt, la balance est faite, mais y a du grabuge dans la foule. Et bien sûr qui provoque ça ? Cette conne. Tu lèves les yeux au ciel et tu t’demandes si tu devrais intervenir ou quoi. Même Markus te regarde et t’interroges du regard. Mais c’est Lewis qui te cause :
« - Tu y vas, Ro’ ? »
« - Elle fait de la boxe, la miss, t’inquiètes, elle se débrouille. »
Mais bon, ta mère elle t’a élevé autrement, elle t’a toujours dit de bouger ton cul quand tu voyais quelqu’un se faire emmerder, qu’il ou elle sache se défendre ou pas. Alors, tu finis par soupirer et donner ta guitare à Lew’ avant de descendre de l’estrade et t’approcher, même si les vigiles sont déjà là. Tu te glisses entre eux en leur faisant signe que c’est bon, tu gères et tu te penches vers Mia, un doux sourire sur les lèvres, ta main posée sur le dossier de tabouret de bar.

« - Ça va aller, Mia ? » Puis, tu regardes ce sale type qu’a osé essayer de mettre le grappin sur la fille Diaz. « J’te conseille de quitter le bar dans les trente secondes qui viennent, sinon, ce sont mes copains ici qui vont le faire et tu vas pas trop trop aimer. » tu fais un signe de la tête en direction des vigiles. « Ils sont sympas sauf quand y a des malins comme toi qui importunent les jolies demoiselles. Surtout qu’elle est avec moi. » Le gars grogne et commence à balancer des insultes en marmonnant. « Allez, casses-toi maintenant. Y a des gens plus cool qui attendent dehors et qui peuvent pas entrer parce que t’es là. Dégage. » Dernier mot appuyé et tes yeux se sont assombris. Tel un fauve qui défend sa proie contre les charognards de son genre. Un des vigiles, Mauricio, une marmule d’1m95 aussi grand que large finit par le choper par le col et le pousser vers la sortie.
Tu rigoles doucement et tu regardes à nouveau Mia.

« - Si jamais y a un autre trouduc dans le genre qui t’emmerde pendant le concert, fais signe à Mauricio, il assurera tes arrières. » Tu lui fais un petit clin d’œil. « Et si tu passes un mauvais moment à cause des ce genre d’obsédé, je ferais en sorte de rattraper le coup après le concert. » Grand sourire. C’est bientôt l’heure de commencer et, d’ailleurs, le patron te fait signe en tapotant sur sa montre. « - Tu es très belle ce soir, Mia. »
Et tu t’éclipses vers la scène, récupères ta guitare.

The show must go on.


☾ anesidora
Re: If ;Rowan
Mar 5 Mar - 23:35
Mia Diaz
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If we play this out, darlin, can you be the villain?

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« -Ça va, mademoiselle ? » Tu lèves les mains, tu joue l'innocente, t'es le loup qui se déguise en agneau, ton sourire d'ange au visage, qui fait craquer tout le monde, tu fixes les videurs et ils te sourient en retours.  C'est toujours comme ça avec toi, tu as appris à faire cette petite tête craquante quand t'avais trois ans et que tu voyais ton père craquer pour toi et céder à tout tes caprices, t'as appris que tu pouvais utiliser ce visage avec ton coach à 12 ans et avec les garçons deux ou trois ans plus tard. Ils aiment que t'aie l'air innocente, et souvent, tu l'es. T'es pas une mauvaise personne, tu fais de mauvaises choses, parfois pour rendre ta réalité un peu plus palpitante parce que tu supportes plus que rien ne te touche. T'es trop loin, trop trop loin des autres. Tu sais pas ce qu'il te faudrait pour te sauver. Tu sais pas ce qu'il te faudrait pour qu'on te touche, pour qu'on t'écorches. Tu sais pas ce qu'il te faudrait pour la vivre, ta putain de teenage romance, ton quart d'heure romantique, t'en rêves des papillons dans le ventre, du cœur qui rate des battements , qui prends une mesure extatique, qui te chante tes louages au creux de tes oreilles.  T'aimerais bien qu'on te les chante tes louanges, t'aimerais bien qu'on te fasse ronronner, chanter et puis hurler. Tu fais que ça, d'en rêver de dire que c'est ce que tu veux. T'aimerais bien ça, toi, avoir l'amour au creux des paumes, les laisser prendre ton cœur de fragile jeune fille comme dans les livres qui ont bercer ton enfance. T'aurais bien voulu lâcher ta tresse aux cheveux d'or de haut de ta tour à ton prince charmant, pour vu qu'il ait des tatouages et des abdos. Mais t'es pas une princesse Disney, t'es pas non plus raiponce assez bête pour ouvrir sa porte à n'importe qui sous prétexte qu'il lui déclare sa flamme du bas de ta tour. Nan, tu laisseras pas entré Romeo par ta fenêtre s'il justifie pas son amour autrement que par un « t'es bonne » Tu veux pas être bonne, tu veux les chambouler du plus profond d'eux-même. Tu veux qu'on te fasse vibré et qu'on vibre avec toi. T'as compris, c'est bon. T'avais seize ans quand t'as compris qu'avec ton cul, pousserait n'importe quel mec au péché de la luxure. Tu les rends tous être de stupres, tu les vois tous, concupiscent à trépigné, remuer la queue quand tu passes avec tes grands yeux bleus. T'as envie d'autre chose qu'un rapport physique avec un mec ou même une fille d'ailleurs qui t’oublieras dans la seconde. C'est peut-être pour ça que c'est toi qui les oublie. C'est peut-être à cause de ça que tu t'enfuis. Tu dis que tu veux de la romance, que tu veux être une princesse mais, regardes-toi. T'es loin de la donzelle en détresse, plus proche de l'amazone et de son girl power, t'es ton propre sauveur.  T'as pas besoin d'un homme pour casser une gueule à ta place et c'est peut-être pas le centre du problème, mais t'es certaine que ça en fait parti. Peut-être que tu te laisses pas attendrir. Peut-être que c'est ça ton problème. T'as besoin de plus que des jolis mots, t'as besoin de plus qu'un joli visage. C'est un peu ça , le soucis. T'as envie de vivre un vrai truc. Pas un simulacre de romance.

Et puis tu l'aperçois qui fend la foule, le hero retardataire, un peu en retard pour venir te sauver des griffes de ton assaillant, celui que t'as déjà vaincu, qui se frotte douloureusement l'épaule en rte fusillant du regard quand tu fais l'innocente. Mais, après tout  t'y peux rien.  C'est comme ça que tu t'es faite, toi. T'as appris que dans cette ville, valait bien mieux savoir faire une clé de bras plutôt que connaître toutes les teintes de mascara Mac.  Pourtant aujourd'hui t'es maquillée comme une salope affamée, t'es bien, t'es belle, t'as le succès tatoué sur le smile et des airs de tombeuse qui brise les cœur entre tes jambes interminable.  Tu sais pas, c'est peut-être la beau blanche et tes airs de popstar sous ta démarche chaloupé qui donne cette impression. Peut-être aussi parce que t'es la compagnie de la tête d'affiche de ce soir, t'arrive pas trop à savoir. Mais quand il s'approche de toi avec sa chemise qui fait ressortir ses cheveux flamboyant t'as ton sourire qui change un peu. T'arrêtes d'être l'agneau, tu te mets un peu plus dans ton mode de prédation naturel.  « - Ça va aller, Mia ? »  Il te souffle en s'approchant de toi, rien qu'un peu et il te sourit, l'air doux au visage, et toi tu te sens tout de suite un peu plus petite dans ses yeux , un peu moins forte. T'as l'impression qu'il connait le contours de tes faiblesses, qu'il pourrait les redessiner et tu lèves les yeux vers lui, tu manques encore de t'étouffer quand il te parle. Il est passé où ton courage ? Elle est passée où ton attitude d'amazone invaincue, imbattable, Dothraki à la longue , longue, longue chevelure. Ça s'est volatilisé quand il t'as regardé comme ça.  Tu jurerais qu'il sait ce qu'il te fait parce qu'il le fait beaucoup trop bien. Et puis tu mords ta lèvre inférieur. Ça allait avant que t'arrive. Que tu perturbes mon cœur, Rowan. Maintenant, je sais plus trop. Tu voudrais lui dire, mais tu te tais. « -Oui... » Tu souffle d'une voix minuscule, ton timbre est plus si chevaleresque maintenant. Tu pensais être tigresse, tu t'es transformée en chaton.  

Et tu pensais que tu t'en sortais très bien toute seule tu pensais que tu t'étais sauvée seule, tu pensais que t'avais pas besoin d'un héro. Contemples ton hypocrisie quand tu regardes le jeune homme prendre ta défense, sa voix grave, profonde qui te fait littéralement desserrer les cuisses naturellement. « J’te conseille de quitter le bar dans les trente secondes qui viennent, sinon, ce sont mes copains ici qui vont le faire et tu vas pas trop trop aimer. » Il gronde et si tu savais pas te tenir, t'aurais lâcher ton meilleure gémissement de fan en chaleurs. Mais tu restes calme, tu te ressaisis un peu. T'as promis que ce soir ce serait que toi, cinq ou six verres maximum et que tu rentrerais chez toi à peu prêt sobre. « Ils sont sympas sauf quand y a des malins comme toi qui importunent les jolies demoiselles. Surtout qu’elle est avec moi. » Tu disais quoi déjà ? Ah oui. Promis,  tu lui sautera pas dessus. Du moins, t'es un peu en train de te convaincre que tu écarteras pas tes cuisses à la moindre occasion. Le truc c'est que Rowan il te fait un effet que t'arrives pas à comprendre. C'est pas vraiment des papillons dans le ventre, t'as pas le cœur qui saigne, ni qui se serre. Tu te crèves pas à ses pieds, nan. C'est pas ça. C'est animal, c'est primaire. T'as pas envie de lui lancer ta belle chevelure dorée du haut de ta tour, il te donne pas envie d'être une princesse. Nan, quand tu regardes ce garçon, t'as juste envie de lui arracher ses vêtements, de l'entendre grogner ton nom. T'espères qu'il t'écorchera parce que la seule chose auquel tu penses quand il s'approche si prêt, c'est à combien t'aurais envie de lacérer son dos sous ses coups de reins trop violents, combien tu voudrais bien crier son nom, lui percer les tympan de tes instincts.  T'as la convoitise qui transpire dans tes paupière, t'as l'impression que rien que sa voix te file des décharges électriques au bout des doigts. Tu comptes dans ta tête pour pas lui sauter dessus quand il dit qu'il est avec toi. Un, deux, trois, quatre... Putain c'qu'il est sexy. Il serait plus sexy encore en chorégraphie entre tes cuisses. « Allez, casses-toi maintenant. Y a des gens plus cool qui attendent dehors et qui peuvent pas entrer parce que t’es là. Dégage. » Tu restes un peu stupide, là à l'observer, la gorge serrer, la mâchoire scellée.  Crispée sous le désir que t'arrives pourtant toujours à gérer. Putain mais, qu'est-ce qu'il te fait ? Qu'est-ce qu'il te fait , merde ! Tu piges pas le magnétisme. Tu comprends pas les palpitations. C'est jamais arriver avant.  Tu poses ta main sur son épaule, tu contracte sa chemise, une grimace étrange au visage, t'as un peu peur, d'un coup. T'es pas sûr d'assumer les émotions qui s'agitent. « -Ça va. En plus il m'a juste attraper le poignet un peu fort. C'est tout. » Tu rassures un peu parce que tu veux pas le déranger.

Après tout, c'est son moment et t'es un peu son bonus de la soirée, tu lui montres la scène du menton, un sourire aux lèvres un peu timide. T'as les yeux qui trahissent tout tes sentiments, t'en es sûre. Tu veux pas qu'il remarque trop, alors tu les baisses. Tu te sens comme une ado à son premiers rendez-vous et puis tu meurs de chaud.  « - Si jamais y a un autre trouduc dans le genre qui t’emmerde pendant le concert, fais signe à Mauricio, il assurera tes arrières. » Tu souris au concerné et il te le rends. C'est plus de la politesse qu'autre chose parce que d'habitude, t'es pas trop apprécier des videurs. T'es trop insolante quand t'as bu.  « -Promis. » Tu roules des yeux et tu joue la sainte en battant des cils, t'étires tes lèvres dans une mine adorable. « Et si tu passes un mauvais moment à cause des ce genre d’obsédé, je ferais en sorte de rattraper le coup après le concert. »  Tiens, Mia. Ton cœur aurait pas cesser de battre quand il t'as fait ce clin d'oeil-là ? Faut que tu t'arrêtes. Faut que tu te calmes. « -Je vais mentir alors et dire que je me suis faite emmerder et tout gâcher et puis, j'attendrais ma compensation...  » Tu ris un peu, mais t'as les yeux qui brillent d'indécence quand tu mord ta lèvre inférieure pour la seconde fois. Tu te demandes le goût de ses lèvres, tu questionnes un peu l'ivresse de ses effluves, tu soupire pour pas étouffer sous ton propre désir. Tu serais presque tenter de filer au toilettes te soulager. T'en peux plus. Tu meurs de chaud. Tu crèves de lui. Et si y'avait pas ses potes qui te regardaient d'à travers la scène et les deux gros balourds de videurs qui t'observaient comme si t'étais LA fille à protéger ce soir, sans doute que tu l'aurais attirer à toi pour l'embrasser avant même le début du concert. Deux minutes. C'est le temps qu'il a fallut pour qu'il te mette dans tout tes états. Putain c'est pas possible. C'est jamais arriver, avant.  «- Vas y vite, je veux pas te déconcentrer. » Tu dis en rougissant, glissant ta main le long de son bras pour effleurer sa main dans une caresse plus que discrète. Juste ce qu'il faut pour lui dire que t'es là pour lui. Que tu le regarde, que tu l'encourage. Tu veux pas être une petite meuf en chaleur qu'il se tapera dans les loges de son concert. T'as promis. Tu veux l'étouffer de la douceur qui t'habite là maintenant et que tu connais même pas de toi.  « - Tu es très belle ce soir, Mia. »  Il te fait rougir encore et tu hoches la tête. « -Toi aussi, tu es beau. Files ! » Tu dis quand tu vois le patron qui tape sa montre. Et tu lâche sa main que t'effleurais seulement pour la porter à tes cuisses, lisser les plis de ta jupe et retourner t'asseoir au bar pour commander un autre verre.  T'hésiterais presque à t'enfuir, t'as besoin d'un verre. Ou dix pour calmer les palpitations de ton cœur. T'es en train de tomber. T'es en train de tomber complètement ma pauvre Mia. T'es en train de t'esquinter à espérer un truc que t'es même pas certaine d'assumer. Les sentiments te dévorent et quand t'entends le début de la musique, sa voix dans le micro, tu sais que t'es foutue. Tes yeux le transpercent pour une bonne partie de la représentation. T'arrive à peine à te décoller de lui pour boire le verre que t'as commandé, d'une traite, d'une seule. Tu le claque contre le bar et tu t'en vas te faufiler entre les corps pour rejoindre une place un peu excentré prêt de la scène pour le voir de plus prêt, pour avoir le droit de l'admirer un peu, sans qu'il ne te voit vraiment. T'attends que ça, un regard , quelque chose.

Depuis quand t'es aussi simple à avoir ?

@Rowan White, words ; 2314, Outfit, love  

Re: If ;Rowan
Dim 10 Mar - 22:40
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“If you take my hand, Dance.” 
Off with your head. Dance ‘til you’re dead. Heads will roll.


Électrique. Comme une décharge qui traverse ton bras et remonte jusqu’à ton cœur quand elle t’effleure.
Électrique. Comme tout ton épiderme et la discrète chair de poule qui le recouvre dans une vague, un frisson.
Mia, c’est une sorcière, une lanceuse de sorts. Une sirène dont les yeux azurs chantent les plus envoûtantes des chansons. Elle a l’innocence indécente plaquée sur le visage. Elle joue, elle danse des paupières, se recouvre d’un voile de douceur et de pureté. Si douce, si frêle, si fine. L’innocence des anges agressés par les horreurs de la vie sur Terre. Le poignet vaguement rougi par l’emprise de l’autre blaireau. Elle scintille, elle resplendit, beauté au milieu des pleutres, de la plèbe qui se contente de regarder le bout de ses chaussures. Feignant de ne pas voir ce qu’il venait d’arriver et, ensuite, outrés que cela ait pu avoir lieu. Qui aurait bougé, hein, à part les videurs ? Personne ne sauverait une reine en détresse, alors une pâle copie de royauté comme Mia ? Qu’elle se fasse dévorer par les chiens, celle-là. De son identité putride au nom sale tatoué dans tous les pores de sa peau, elle embaume les lieux. Toi, tu plisses le nez et tu mens comme tu respires dans tes sourires. Elle t’assure que tout va bien, qu’en fait, il lui a pas fait grand-chose. Dommage. Ce sera toi qui lui fera changer la carnation de sa peau, pour qu’elle devienne bleue, verte, jaune, violette des hématomes de son cœur meurtri. Intérieurement, tu bous, sur ton visage, juste un muscle qui tressaute, imperceptible. Tu te dégoûtes à faire ça. Ça te dégoûte d’autant plus que ton corps réagit au contraire de ce que tu penses. Électrique. Comme un frisson d’horreur jusqu’au plus profond de toi. Tout ça, ça peut pas aller plus vite ? Que t’en sois débarrassé. Que tu n’aies plus à te forcer à t’approcher d’elle et à lui sourire de tes plus beaux mensonges. Que tu n’aies plus à souffrir des remous dans le creux de ton ventre qui remontent jusque derrière ton plexus, comme une poigne pleine d’aiguilles qui te piquent le palpitant. Diaz, à l’arrière goût d’un vomi en fin de soirée d’une beuverie trop intense. T’as les crocs qui grincent et silencieusement tu grondes. T’aurais pu prendre le chemin de la facilité et affronter la source de tous vos problèmes, directement. Ati, le père et les deux pouffiasse en M. Mais non. Ce serait trop simple, trop rapide, finalement. Ça fait vingt ans qu’il empoisonne ta famille, ta mère, ton père et feu ta sœur. A ton tour de prendre le flambeau de la revanche et elle sera salée, violente. Chacun de leurs connards de mômes tomberont à genoux dans la semence de la douleur, dans des hectolitres d’hémoglobine, échappés de leur palpitant transpercé des cent-mille flèches de ta rage. Et lui, le père, qui souffrira de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il aime, à jamais. Et elles leurs mères, vieilles chiennes torturées. T’es le sauveur de ta mère, de ton père, Rowan. Tu leur rendras leur liberté, tu abîmeras le lien qui unit Skye à cette ancienne vie depuis longtemps morte et dont elle ne parvient pas à se détacher. Vous serez libres, sereins. Loin. Apaisés. Tout ira bien, mieux. Ainsi, peut-être l’esprit de ta sœur disparue pourra également reposer en paix, où qu’elle soit.

T’es bon acteur, Rowan. Tu joues les jeunes éphèbes amourachés aux sourires enjôleurs qui n’a d’yeux que pour sa belle, si bien que t’en oublierais la raison première de ta présence en ces lieux. Pourtant, tu n’as qu’une hâte, c’est de t’échapper là-haut, sur ton estrade ou ton piédestal, le devant de la scène. Là où tu joues, mais où, finalement, là où tu es le plus vrai, le plus toi-même. Tu ne mens pas quand tu chantes, tu ne mens pas quand tes doigts s’abîment sur les cordes de ta guitare. Tu ne mens pas non plus quand tes cordes vocales chauffent pour cracher toute la douleur qui pèse sur ton nom. Quand ta voix se craquelle pour laisser transpirer ta fureur, ta haine, ton amour et ta tristesse par tous les interstices, les cicatrices. Puis, de là-haut, c’est beau. De là-haut, tu vois la foule, tu vois les gens comme une masse uniforme, gigantesque, de là-haut, avec les lumières, avec les mouvements tu ne discernes pas les visages. Tu seras débarrassé de Mia pour une bonne heure avant de devoir revenir  l’assaillir de tes jolis mots-mensonges. « -Je vais mentir alors et dire que je me suis faite emmerder et tout gâcher et puis, j'attendrai ma compensation...  » qu’elle te dit. Promis, même si t’es pas sincère, tu iras la compenser comme il faut et dans le noir, tu lui déroberas son cœur que tu jetteras dans le caniveau, dehors, entre les flaques de vomi et les mégots de cigarettes. Tu lui fais un nouveau clin d’œil, vos yeux bleus vont si bien ensemble. Urg. Non. Tu frissonnes intérieurement. Hors de question. Cette charogne ne te fait rien, ne te provoque rien d’autre que du dégoût et de la haine. Rien d’autre. Et tu détestes quand elle te touche, tu détestes le contact de ses doigts chauds qui effleurent ta peau. Tu détestes par-dessus tout ton épiderme qui réagit comme un sale traître et ton cœur et ton cerveau qui s’arment pour un conflit que tu ne vois même pas venir. Tu te voiles la face, tu identifies les frissons comme du dégoût, comme si la pire des immondices venait à s’imprégner de ton corps. Pas autre chose, parce que c’est impossible. Elle veut pas te déconcentrer ? Qu’elle, les siens et leur existence disparaissent de la surface de la planète, comme s’ils n’avaient jamais existés. Mais tu souffles un « - Trop tard ! » avec un sourire joueur et, lorsqu’elle te retourne le compliment, tu réagis à peine, te contentant de juste baisser les yeux, comme pour te cacher, camoufler une fausse gêne, une fausse timidité, alors que c’est plutôt le dégoût que tu dissimules. Que tu crois. Et tu cours, tu cours, tu te faufiles, t’esquives, tu disparais dans la masse du public, tu montes sur scène d’un bond et récupères ta précieuse, ton instrument entre les mains de ton ami. Loin d’elle, loin des mesures hors-temps de ton myocarde fou, tu passes la bandoulière autour de ton épaule et grattes quelques accords avant de t’approcher du micro. Tu tapes la mesure avec le pied, Markus tape sur ses baguettes et … Les accords fusent, les notes s’entremêlent, la musique retentit. Les lumières dansent et le public frémit. Le médiator entre les doigts qui épouse les cordes de ta guitare et ta voix qui se déchire, inarrêtable. Le premier morceau passe presque aussi vite qu’il est arrivé. Trop bon, trop intense, tu secoues la tête, te décoiffant déjà. Un coup de pied pour écarter les fils connectant ton instrument au matériel, tu te saisis du micro. « - Bonsoir ! Nous sommes les Broken Wrists. » Tu souris sous les acclamations du public « Merci de nous accueillir à nouveau ce soir. Nous avons pleins de nouveaux morceaux à vous présenter. » Tu tournes la tête vers Markus et d’un signe de tête, tu le lances. Il pose le rythme. «Pour commencer, Sunday Nights ». Les morceaux s’enchaînent et vous êtes déchaînés, vous vivez votre musique, la sueur te perle sur le front et tes cheveux sont trempés. Quand tu joues, tu renais, tu danses, tu sautes dans tous les sens, t’es jamais immobile, alors forcément, t’as chaud et tu finis par ouvrir complètement ta chemise sous les cris aiguës des demoiselles dans le public, tu souris entre deux couplets. Te remets les cheveux en place. Tu vis ton ivresse, tu exultes là-haut, sur scène. Tant et si bien que t’en as presque oublié Mia. Y a que ta musique dans ta tête. Ta musique et...La petite blonde de tout à l’heure s’est postée juste devant toi et danse lascivement sans te quitter du regard. Chose fort peu désagréable, c’est que de là où tu es, tu as vue prenante sur le royaume enchanteur qu’est son décolleté. Clairement, c’est pas la première fois que tu te dis ça ce soir, mais tu ne rechignerais pas à mourir étouffé là-dedans. Mais, plus loin, ton regard est attiré par autre chose. D’autres yeux. Les azures violentes des iris de la Diaz. Et t’en oublies la blonde. Tu souris à Mia, sans perdre pied, pour ne louper aucune mesure.


Le morceau se termine sous les applaudissements. Evidemment, vous étiez terriblement bons, d’autant plus quand vous interagissez les uns avec les autres, vos sourires brillant plus fort que les spots braqués sur vous. T’es essoufflé, tu bois un peu de la bière que l’on vient de t’apporter, afin de réhydrater ton gosier chaud comme le fer que l’on bat. Puis, tu te saisis à nouveau du micro. « Merci… Et désolé, on arrive sur la fin. » Ça hue dans la foule, mais toi tu souris. « Il nous reste un dernier morceau plus une petite surprise ! » La foule se remet à vous acclamer. Tu rigoles et le verre toujours à la main, entre deux gorgées, tu tournes vers Jude. « A la basse, on a Jude ! » Il salue et commence à poser un rythme léger tandis que le public applaudit. Puis, tu continues. « A la batterie Markus ! » C’est à son tour de se faire applaudir et de recommencer à jouer. « Et le plus beau, Lewis ! » Tu rigoles et tu mimes un baiser envoyé par les airs à Lew’. Il fait mine de l’attraper pour le souffler vers le public et ça crie encore plus. Mais il s’approche et te prend le micro avant de te présenter d’un grand geste du bras. « Et notre chanteur joli-cœur, Rowan ! » Les filles crient peut-être plus fort que le reste et tu secoues la tête en riant. Ton ami reste près de toi et d’un regard, vous vous comprenez et commencez à jouer en même temps, rattrapant les mesures enchaînées par les autres membres du groupe. « Warlords ». Dernier morceau d’une intensité rare, mais qui finit doucement sur une dernière craquelure de ta voix. Comme la vie, l’envol et la chute. L’adrénaline qui pulse dans tes veines et te grandit. La douleur finale. Applaudissements à tout rompre. T’es trempé de sueur, mais t’as le smile jusqu'aux oreilles. Comme après une putain de bonne baise avec la plus bonne des meufs du globe. T’es essoufflé, tous les muscles de ton torse sont tendus, faisant ressortir tes veines et les couleurs bleutées de tes tatouages. T’attrapes une serviette dans laquelle t’essuies ton visage trempé, puis tu la jettes par terre. Pas encore assez connu pour te permettre de la lancer dans la foule. Tu souffles près du micro et tu regardes Mia. Un peu comme s’il ne restait que vous. « Je vous avais promis une surprise avant que l’on se quitte. » Tu souris, tu te penches et te défais de ta guitare électrique avant de te retourner pour chercher ta guitare sèche. Tu fais signe à Mauricio et il t’apporte un tabouret. Tu t’assieds devant ton micro que tu règles à nouveau. « Hah ! On va changer de rythme un petit peu. Plus calme, plus posé, plus triste aussi. Tout dernier morceau que j’ai fignolé aujourd'hui. Il parle d’azurs et d’yeux lagons. » Tu souris à Mia, juste à elle ou peut-être pas. T’as le cœur en chute libre et t’es tellement désinhibé après une heure de show que t’as plus l’énergie de te mentir. Tu te flagelleras plus tard. Quoique, en as-tu envie ? Tu secoues la tête pour remettre tes cheveux en place, ainsi que tes idées. Tes mains se posent sur le manche de ta guitare et sur les cordes que tu effleures doucement.  Les notes sont douces. Le rythme lent. Et ta voix éclot, comme un bourgeon au printemps, elle craque, elle glisse. Elle s’élève et toute la douleur du monde sue par tous tes pores. Ta chanson, tu la vis tellement que les larmes te montent presque aux yeux. Chanson d’amour pour ta mère. Pour ta sœur. Pour les larmes versées par l’une, par l’autre, pour l’une, pour l’autre. Pour d’autres aussi, du genre de celle qui se sentira visée par les mots d’amour brûlants qui te collent dans le creux de l’estomac. Des mots doux, des mots que t’aurais aimé dire à celle qui n’est plus là et à celle qui reste.

Les dernières notes s’accélèrent et meurent dans un dernier éclat de voix. Le public est silencieux, quelques secondes, comme touché par le bout d’âme que tu viens de leur présenter, à bras tendus, paumes ouvertes. Puis les applaudissements pleuvent, ruissellent, les sifflements et les cris. Tu souffles longuement, t’as le ventre vide, les épaules légères, comme si tu venais de te délester d’un poids. Les yeux rouges aussi, un peu et une boule dans la gorge. Tu te lèves et tu salues. T’as oublié la blonde, même si elle aussi a les yeux bleus et qu’ils te dévorent, te déshabillant encore plus. Mais les tiens sont tournés vers Mia et tu lui souris doucement, petit clin d’oeil, pour la garder sous ton emprise. Tu salues encore, cette fois-ci avec tes amis, les mains tordues dans les leurs, guitare dans le dos. Sous le son le plus agréable à tes oreilles en cette fin de concert : les applaudissements. T’as tout donné ce soir encore. Plusieurs minutes passent et vous êtes en train de ranger vos instruments, la foule s’est de nouveau éparpillée, le brouhaha général a repris. Y en a qui veulent vous acheter des CDs et faire des photos pour Insta’, mais toi tu veux t’enfuir, tu fais un signe de la tête à Mia, pour lui dire que tu arrives dans un instant. C’est la rançon du succès. Les mains posées sur les épaules de Markus, tu trépignes un peu. Le public, tu l’aimes mais ça va deux minutes. Si tu leur dis pas que c’est fini, que vous aimeriez être tranquilles plus jamais tu n’atteindras l’oasis qu’est le bar pour t’abreuver encore. Tu arrives quand même à leur dire que t’y vas et les regards entendus de tes amis t’envoient vers la belle, non sans que Jude commence à ouvrir la bouche mais tu le coupes avant qu’il ait pu raconter une bêtise en tournant rapidement les talons. Arrivé à sa hauteur, tu passes ta main dans tes cheveux et, plus timide et débraillé qu’au début de la soirée, tu l’interroges : « Alors, ça t’a plu ? Y a eu personne pour t’embêter ? »  L’épaisse carapace du vilain garçon grognon et distant s’est fendillée après que tu te sois autant ouvert toute la soirée.

☾ anesidora
Re: If ;Rowan
Sam 16 Mar - 3:43
Mia Diaz
Mia Diaz
Kaya Scodelario par Plum
505
12/11/2018
Admin
https://weareloved.forumactif.com

Its levels to it,
you and I now, bitch, be humble.
Sit down , be humble.

I got, I got, I got, I got
Loyalty, got royalty inside my DNA


Fascinée, irrésistible séduction dans ses pupilles excitées, agitées par sa propre musique, les mouvements de son corps sur scène te font tourner la tête.  Et tes yeux papillonnent, peinent à regarder autre part que lui. Tu comprends pas ce qu'il te fait. Tu comprends pas cet effet formidable qu'il a sur toi. T'aimerais bien qu'il te regarde, là, les deux mains appuyées sur la barrière dans un coin de la scène, le regard fixé sur lui. T'es immobile. Ton corps ne réponds plus, pauvre poupée de chiffon fascinée, pauvre gamine déjà tombée, tu vois ton cœur se faire la malle aux premiers éclats de voix , tu vois ton cœur te déclarer forfait, te dire déjà, que c'est mort pour toi. Et c'est bizarre tout, ça. Toi qui tombe pas, toi qui tombe jamais. T'avais promis que personne te briserais jamais le cœur, t'avais promis que tu serais la guerrière que tu voulais être, forte et indétrônable. Reine cruelle, un peu, de ton propre univers. Ils tomberaient pour toi, pour que tu restes fière.  Alors oui, te voilà fascinée, prédateur devenue proie, chassée par un plus grand que toi. Tu sais plus vraiment où tu vas. Tu voudrais hurler à travers la scène qu'il te rende ton cœur, lui dire qu'il s'arrête immédiatement, tu te rends compte que tu te bats, que tu te débat , que tu te noie aussi. T'avais l'impression de pouvoir conquérir le monde, sans avoir à te servir des battements de ton organe. T'avais l'impression que tout ces sentiments, c'était pour les êtres, une façon de fuir leur réalité. T'as jamais aimé Mia. T'as jamais voulu aimer qui que ce soit. T'avais pas peur de délacer des montagnes à bout de bras, conquérante. Tu sais pas,  pour toi la défaite c'est pas une option viable.  Parce que tout les gens qui t'entourent , tu crois qu'ils seront là , le jour où tu perdras ? Il s'arrêteront de chanter tes louages au moment où t'auras mis un seul pied dans la défaite. Tu crois qu'ils seront là pour te soutenir ? Tu sais quoi ? Peut-être que oui, tu vois, tu traînes depuis trop longtemps cet air de p’tite meuf trop bien pour le monde, l’univers et puis tu sais, l'université, Chicago c’est des grands royaumes. Alors tu pourrais avoir la démarche chaloupée de ces stars de cinéma, ces sportifs victorieux. Tu te donneras des airs de dignité jamais perdu quand t'auras l'égo blessé. Tu pourrais te dire que c’est pas grave t'as l'attitude. Qui peut te stopper ?

Tu garderas ton sourire de princesse, inébranlable, indestructible. Tu te laisseras pas avoir par son joli minois. Oui, tu vas combattre ça, même si c'était tout ce que tu voulais, même si c'était tout ce que t'attendais, la teenage romance, ne te semble plus être une si bonne idée maintenant que tu la vois te tomber sur le coin du visage.  C'est ce qui est triste au fond, qui te donnes des airs de guerrière invaincu, t'évites les batailles que tu sais ne pas pouvoir remporter. Tu connais celles qu'il vaut mieux éviter. Ça te rends lucide aussi tu sais. Personne t’aime ici et c’est peut-être pour ça que tu vas te casser avant la fin, avant le début même de la fête.  C'est pour ça que tu partiras bien vite avant qu'il ait eut l'occasion de voler ton cœur entre deux éclats de voix trop violent pour les pupilles fascinées.  Et tu veux faire bonne figure aussi. Tu veux jouer inaccessible princesse, au final, tu vois, t'es peut-être bien enfermée dans ta tour d'ivoire et d'or, au final tu vois, t'es peut-être celle qui se fera avoir par des déclarations stupidement amourachées. Mais t'y crois pas.  Toi t'es pas comme ça. Tu te battras pour prouver que c'est pas toi le dindon de la farce. Tu resteras bien en place dans ton plan. Tu suivras la procédure, tu partiras.  Tu crois pas ,toi à toutes ces histoires de destin. T'as pas l'impression d'être devant le tien , tu le vois pas , coincé entre l'encrage de sa peau ruisselante qui t'attire dans une spirale de désire passionné. Tu ne vas pas soupirer son prénom ,ni même le hurler,tu supplieras pas de t'épargner et s'il le faut, tu deviendras la gazelle qui se rebelle contre le lion prêt à la déchiqueté. Tu connais les hommes et leurs égos, tu connais leurs appétit et les jolis mots. Tu connais le mensonge, même lorsqu'il est bien déguisé. Tu connais tout ça, Mia. T'as été reine et même si t'es détrônée, tu connais le jeu et ses subtilités.  Non, s'il te veut ,il devra travailler pour t'avoir. S'il veut te chasser, il devras se montrer plus rusé, courir plus vite, avoir les crocs plus affutées. Tu n'es pas la proie la plus évidente, il devra le constater. Et tu feras semblant de fondre, sans ne jamais rien lui donner. Il te déclare forfait mais non. Tu n'as pas fini de jouer. T'es qu'au début de ton jeu et peut-être qu'il a pas encore remarqué tes pupilles viciées, ta mine de soldat prête à se jeter dans la bataille même si tu sais pas comment la remporter.

T'improvises.

Oui, t'es fascinée, gamine. Oui, t'es passionnée, gamine. Pas prête à te donner, pourtant. T'attends encore qu'il se crève, t'attends encore qu'il s'épuise. Tu voudrais qu'il se donne pour toi, comme il se donne sur scène. T'as envie de l'épuiser et le détruire de trop te vouloir. T'as pas envie qu'il prenne cet air si sûr de lui, qu'il répète les mots qu'il répète aux autres. Tu te laisseras jamais avoir par la folie. Promis, promis, tu vas le perdre dans les confusions que tu sèmeras aux quatre vents et peut-être qu'à force de le perdre, tu finiras par le retrouver, un peu abimé, la carcasse pleine de débris entre tes doigts à peine étonnés.  Tu joueras bien ton rôle, t’es même certaine que ce seras ta meilleure prestation. Puis les lumières s’éteignent un peu plus, de la musique sort de certaines enceintes. Le moment parfait, tu te dis, pour filer au bar, loin de ce regard qu'il te jette comme un bout de pain à une affamée. Et ça te plait, de lui claquer que tu seras pas comme ça, toi. Tu tomberas pas à ses pieds comme devant le putain de gourou d'une secte, tu réciteras pas son mantra , ses chanson comme des putains de prières. Le regard qu'il t'envoie à ce moment-là, tu n'y réponds pas, tu fais un simple sourire presque neutre. De politesse. De circonstance, gardant toute ta contenance pour tourner les talons et t'enfuir au fond de la pièce , tu le laisseras pas voir le trouble qu'il provoque à l'intérieur de toi. Tu promets qu'il devineras pas. Tu seras jamais une groupie.  Tu demanderas pas de rappels à son attaque trop violente dans ton corps et dans ton cœur. Et quand tu tournes les talons, tu sens ta saleté de cœur se déchainer, te hurler de revenir vers lui, attirée comme un aimant. Et c'est peut-être toi que tu combat, après tout. Entre toi et toi, qui peut en sortir gagnant ? T'aimes pas cette situation.  Nan, là t’incarnes parfaitement l’archétype de la groupie que tu détesterais devenir. Alors soit courageuse, un peu. Et te retournes pas.  Marches droit, tiens toi bien , gardes ta démarches chaloupée, sors du bar.Reviens pas. Vas y , Mia. Quittes cet endroit, tu le regretteras pas. T'étais pas prête à affronter quelque chose comme ça. T’as l’impression qu’il est trop pour toi. Qu’il va t’empoisonner l’existence parce que tu connais ce genre de prédateur pour les avoir déjà fréquentés. Ses mots et ses poèmes et ses compliments tu les connais par cœur.  Il ne fait même pas l'effort d'être original.  Tu joue l'amoureuse enjouée, mais tu sais au fond de toi, tu vois le précipice , tu sais que tu t'apprête à sauter et tu sais ce qu'on dit ? Plus la chute est longue, plus l'atterrissage est douloureux.

Mais, jusqu'ici, tout va bien.

Et c’est le pire, tu le sais, parce que t’as l’impression que c’est tout ce qu’il voudra écouter. C'est tout ce qu'il voudra de toi. Ton cul. Ton cul .Ton cul. Ton cul. Et puis à la fin c’est clair : Tu vas te faire bolosser.

Alors t'es là, tu veux le fâcher ,le gamin. Tu sais reconnaître les rois lorsque t'en vois , et t'as pas peur de la royauté, tu sais reconnaître ceux qui voient pas leur propre chute, peut-être parce que tu reconnais dans ses pupilles, le regard animal, les lueurs concupiscentes , destructrices qui s'impriment souvent dans les tiennes. Il fige son visage dans une sorte de sourire froid , il accepte que tu t’éloignes de lui ,que tu le rejettes parce que tout ça ,c'est qu'une histoire d'ego ,pas vrai ? Pauvre petit garçon. Trop bien ,trop propre ,c'est pas le genre de gosse de qui on se moque en cours de récré. C'est le genre de gamin à qui ont offre trop d'attention, on le pousse toujours vers le haut ,petit prince. Roi soleil dans sa petite cour attentive, penchée sur le moindre de ses désirs, entouré de trop de bienveillance ,l'attaquer serait presque pour certains, de la haute trahison.  Tu le vois briller comme toi tu brilles. Tu le vois chanter, comme exutoire, le gamin pas assez écorché, tu le vois s'exciter se perdre, tu l'observe de loin, se perdre dans ses sentiments mitigés, dans ses attitudes calculées, il connait par cœur ses mouvements, il sait les faire vibré. Tu le sais, parce que toi aussi tu vibres, même en connaissant ses intentions. Tu te promet Mia. S'il doit t'avoir et il t'auras, tu te promet qu'il ne t'auras pas si facilement. Alors tu marches, tu t'enfonces dans la foule tu files vers le bar. Tu t'assois bien à ta place, tu regardes la foule s'agiter, se perdre dans la voix envoûtante , particulière qui fait vibrer , vrillé, bouillir, brûler toutes tes cellules.  Tu le sens, ton pied glisser se tordre, tu te sens tomber dans le fossé de tes sentiments qui se développent. Ça y'est,  Mia. Tu chutes.  Et tu te promets qu'il arrivera pas à géré tout ça, tout toi.   « Hah ! On va changer de rythme un petit peu. Plus calme, plus posé, plus triste aussi. Tout dernier morceau que j’ai fignolé aujourd'hui. Il parle d’azurs et d’yeux lagons. » Et son regard fends la foule, te cherche, te trouve, peut-être parce que tu ne t'es pas caché, il te voit de loin, te souris trop bien et tu souris en retours parce que tu ne peux même pas t'en empêcher. T'aurais voulu ne pas le calculer, là. Mais , il est magicien et ses chansons sont des sorts. Et te voilà sous son emprise. Tu détestes ça. Ce pouvoir trop attractif qu'il a sur toi. Ça suffit. Ça suffit. Tu baisses le regard quand lui le garde sur toi.  Tu répondras pas à son second sourire.

Et tu fermes les yeux au son de sa guitare, t'inspires, presque légère,  la musique qui te fends les oreilles. Tu peux pas t'en empêcher Mia. T'y arriveras pas. Alors lèves les yeux, une bonne fois pour toute. Regarde-le être lui pour la première fois. Constate les tremolos de sa voix, les doutes les peines et la lourdeur de ses sentiments. Et c'est drôle parce que tu sens une larmes coulé sur ta joue. T'avais pas pleurer depuis tes huit ans, quand ton petit frère avait accidentellement ouvert la cage de ton hamster et qu'il s'était enfuit dans un coin de la maison, que vous l'aviez retrouver mort, une semaine plus tard. T'essuie la seule et unique larme qui dégouline de ton œil gauche en reniflant bruyamment, agacée par ta propre sensiblerie. Ça suffit, Mia.  Tu tombe trop vite, ralentis un peu. Ralentis un peu, ton cœur supportera pas le choc trop violent. Tu vérifie sur l'écran noir de ton téléphone, que ton maquillage n'est pas foutu,  et tu te pinces la cuisse si fort, pour retrouver de ta contenance. Tu seras le chasseur, tu l'as promis. Tu te laisseras pas avoir comme ça. Arrêtes tes conneries maintenant. Arrêtes ça. Arrêtes ça immédiatement.  Ressaisis toi. Tu te force, tu t'obliges. Tu hurles à toi-même d'arriver à te détacher de lui, de son regard, de la sueurs ruisselle sur le coin de son cou , ses lèvres asséchées, ses cheveux qui glissent contre son front. Putain de perfection. Putain de perfection. Et sa voix te transperce, t'en tellement foutue.  Oublie ta dignité, c'est mort.

Il t'as eut, tu l'as laissé faire.

- - -

Le concert se finit et t'es là, toi. Assise dans un coin. Mais tu vas pas l'attendre. S'il croit que tu vas t'abaisser à faire la queue pour avoir son autographe, il se trompe. Tu finis même par aller vers la sortie, fumer une clope, te forcer à oublier la sensation de ton cœur qui pulse dans tout ton être. Le désagréable inconfort de ne plus tout à fait t'appartenir. L'envie horrible, irrésistiblement horrible de l'embrasser. Tu voudrais goûter un peu. Tu voudrais tester. Et ça te fatigues de te sentir si vidé de toutes tes résistances. Te battre pour résister, pour garder ta dignité, c'est épuisant.  Tu réponds lascivement à son geste lorsqu'il te dit qu'il va te rejoindre, tu observes l'heure, tu sais que tu ne vas pas tarder à t'enfuir, cendrillon à moitié ivre, t'as déjà dépasser les cinq verres que tu t'étais imposé. Putain, mais qu'est-ce que t'es en train de foutre, Mia ? A quoi tu penses, sérieusement ?
Et le voilà, qui s'approche de toi, qui t'offre sa démarche féline, tu vois le regard du fauve, qui n'a pourtant plus rien de dangereux. C'est peut-être un peu pour ça, que tu devrais te méfier. Il a ce regard brisé, humide, rougit, qui te fait littéralement craquer. Il ouvre la bouche pour parler et te voilà de nouveau fascinée.   « Alors, ça t’a plu ? Y a eu personne pour t’embêter ? » Il te demandes la voix tremblante et tu trembles avec lui. Ta main cherche de nouveau la sienne, bizarrement, naturellement. T'as l'impression que tu contrôle plus rien quand il est là et c'est terrible. C'est terrible pour toi. Et elle ne s'effleurent plus , vos mains. Elles ne se caresses plus aussi timidement. T'as attrapé la sienne, les yeux grands ouverts dans les siens t'essaie de capter quelque chose. Un signe . Il ne fait que te regarder, seulement plonger son regard dans le tien. « -Qu'est-ce que t'es en train de me faire, putain ? » Tu demandes , sincère peut-être pour la première fois. Ta voix aussi, tremble.  Et t'as peur. Et t'as envie. Et t'as peur surtout. « -Qu'est-ce que tu me fais ? » Tu demande encore, détournant une seconde les yeux vers les amis de Rowan qui l'observent de loin. Non. Non tu peux pas faire ce que t'as envie de faire. Parce que tu seras pas le spectacle amusant.  T'as peur qu'ils rient de toi. T'as peur que lui, te trouve facile. T'as avancé trop prêt de lui, et vous êtes trop proche maintenant. Et ton cœur bat jusque dans tes chaussures. Mais tu l'embrasseras pas. Tu t'es promis. Tu t'approche plus proche pourtant, comme attirée sans t'en rendre vraiment compte, ta seconde main glisse le long de sa chemise entre-ouverte, le long de son bras, dans un frisson extatique. Tes doigts cherchent ses clavicules, sa nuque, les courbes de sa mâchoire. « -Arrêtes. » Tu supplie alors qu'il n'a même pas bouger.  Qu'il arrête de te faire cet effet. Qu'il cesse, immédiatement.  Il te briseras pas le cœur, si tu le laisses pas faire. Pourtant c'est toi qui parcours son visage, qui essuie ses larmes imaginaires qui menacent de couler au coin de ses yeux. « -Je ne sais pas pour qui était cette chanson... Mais j'aimerais qu'on m'aime autant que tu aimes cette personne. C'était très sincèrement magnifique, Rowan...» Tu souffle, sourire compatissant aux lèvres.  Oui, tu sais, tu n'es pas naïve. Tu n'es pas assez bête pour penser qu'une chanson aussi profonde serais adressé à toi et seulement toi. Ce n'est pas toi, les yeux lagons, dont il parle. Même si t'aimerais bien. Même si tu crèverais de ça, toi. Parce que c'est trop profond et que jamais, tu n'inspires de mots comme ceux-là.  « -Si on m'a embêter, je n'ai pas remarqué. On a...captivé mon attention. » Tu baisses les yeux rougissante et tu t’éloignes comme tu es arrivée, tes doigts quittent son visage, retournent se loger dans tes poches. Tu ne sais plus. Tu ne sais plus jusqu'où vont tes sentiments.

T'es en train de te faire bolosser.

@"Rowan White", words ; 2978, Outfit, love  

Re: If ;Rowan
Mer 10 Avr - 13:51
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“If you take my hand, Dance.” 
Off with your head. Dance ‘til you’re dead. Heads will roll.

Écoutes, les rumeurs adolescentes. Il en est des naufrages, ces cœurs qui chavirent. Toi, du haut de ton piédestal, tu tangues. Le plancher sous tes pieds se dérobe et la gueule grande ouverte de l’océan t’avale tout rond. Tu tombes, Rowan. Tu tombes. T’as glissé dans les déchirures et t’es lové dans le creux d’un fossé froid qui te brûle la peau. Perdu, dans l’immensité, la foule comme des vagues, tu cherches du regard le rivage. Tu l’entraperçois, mais il se dérobe à toi, glissant d’un bout à l’autre de votre petit monde, le temps de cette soirée. Rivage, ô rivage, cesse donc de disparaître. Restes là. S’il te plaît. Ton cœur, Rowan, il déborde et il coule, il suinte comme la sueur sur ton front et se perd dans les yeux lagons auxquels tu espères t’agripper pour ne pas sombrer. Mais tu te flagelles. Impossible. Ces terres-là, ce sont les terres ennemis. Un royaume que tu verrais plutôt sombrer sous les flammes et les cendres. Un royaume dont tu serais conquérant, par les armes et les larmes. Tu n’y vois pas un oasis, un refuge. Pourtant, c’est celui-là que tu implores. Faible, parce que tu creuses tes cicatrices de la pointe de ton médiator pour en sortir les plus déchirantes des mélodies. Ton cœur, tu le maltraites, mais ça fonctionnait jusque là. Tu épuisais tes reins entre les cuisses d’inconnues aux fesses rondes. Tu vengeais la haine et la douleur de furieux coups de bassin pour lesquels on te disait merci, les vapeurs d’alcool encore imprimées dans les iris.
Mais celle-ci, elle ne se laissera pas attraper comme la plus vulgaire de tes adoratrices. Mia, la princesse d’un royaume désolé aux milles et uns héritiers, elle est fière. Résistante. Elle ne te renvoie pas toujours les perches que tu lui tends, car elle aussi elle joue, elle se joue de toi. Tu reconnais le jeu de ceux qui chassent. Tu reconnais leur manège et leurs manières. Intérêt, désintérêt. Poursuis-moi, je te fuis. Fuis-moi, je te supplie. Des orbes azures qui trahissent les méandres de cœurs acides. Tu le sais, tu le sens que cette quête sera ta perte. Mais t’es prêt à tomber. T’es prêt à présenter ton palpitant pour le grand sacrifice si ça veut dire que celui de ta mère est vengé. Quel qu’en soit le prix, tu te dis. Pour le meilleur ou pour le pire. Qu’as-tu à perdre, de toutes manières ? Ta sœur bien-aimée s’est volatilisée, ta mère se perd encore pour des amours inexistants et ton père s’accroche à ce qui est et qui reste, les espoirs. Ils sont les vestiges de naufrages passés. Encore, toujours des bateaux qui voguaient vers les mauvais récifs et qui se sont éclatés, la cale béante, vomissant des morceaux de tout ce qui vous était cher. Oh, la douleur du Dieu Amour. Destructrice, elle sera ton arme. Battre l’ennemi avec ses propres tactiques.

Elle t’ignore, elle disparaît, elle réapparaît, tu calmes ton cœur tempête qui s’agite dans ta poitrine, renvoyant la cause vers l’adrénaline du concert et les perles qui gouttent de tes cheveux en désordre. T’as le sourire jusqu’aux oreilles quand on vient roucouler sous ton balcon et faire flasher les smartphones, ta main sur la taille ou les épaules de celles et ceux qui se pressent à tes côtés pour un souvenir virtuel, placardé sur un fil nourri d’avalanches photographiques. Tu flottes, Rowan, tu voles, créature dans son élément. Mais comme l’insecte attiré par la lumière, ton attention est toujours déviée vers le soleil que tu as invité sous les alcôves. Et elle brille, bien trop. Ses yeux maudits qui transpercent la foule. Alors, tu te défais de ceux qui t’entourent, pour t’approcher, inexorablement, de celle qui causera ta perte. Le Big Bang, vous deux. Deux novas qui se rencontrent. Deux astres qui brillent bien trop fort. Tes mots glissent, doux, ta carapace toute craquelée qui ne tient qu’à un fil. T’es le doux agneau que l’on te connaît parfois. Et sa main dans la tienne, comme une évidence dont tu n’as plus l’énergie de t’en défaire. Parce qu’elle est bien là, comme à sa place. Dans ta cage thoracique, le rythme effréné de ton palpitant se calme. Une évidence. Tu souris, tout doucement, tu n’es plus le guerrier, le chasseur. Tu te penches, ton dos, se plie un peu. T’as perdu de ta prestance parce que tu t’es perdu dans l’océan de ses orbes. Tes doigts croisés entre les siens. Qu’est-ce que t’es en train de me faire, putain? Tu lui renvoies la question en silence, haussant légèrement les épaules. Il y a une heure, c’est le dégoût qui suintait par tous tes pores et là… Loup apprivoisé, tu te couches devant Artémis, la chasseresse. « - Qu'est-ce que tu me fais ? » Ses azurs quittent les tiens un instant qui t’a paru éternité, puis les retrouvent. Mais le sort est rompu, tu te redresses, droit à nouveau, tu retrouves ta prestance et ta nonchalance. Puis, tes sourires de charme. Tu atténues la chute, te promettant de ne pas recommencer. Il faut que tu te ressaisisses.
C’est Mia. Pas n’importe quelle autre gonzesse. C’est une Diaz. Ils sont démons, incubes ou succubes et tu t’es laissé porter par les charmes et leurs pouvoirs, l’espace d’un instant. Oui, un instant, tout juste. Impossible qu’il en soit autrement, n’est-ce pas ? Sourire en coin, tu regagnes de la contenance. Mais tu réponds pas. Elle, est toujours en transe. Perdue dans tes yeux, à vouloir rompre la distance entre vos corps, sa main aventurière qui t’explore sans que tu ne bronches, jusqu’à ta mâchoire. Puis, tu baisses les yeux et elle t’intime de t’arrêter. Tu souris et clos les paupières. Toi, arrêtes, Mia. T’as aucune idée de ce que t’es en train de faire. Tu rouvres les paupières et ce qui traverse ton esprit là, maintenant, c’est Mia, nue, dans les loges. Assise sur les caisses de transport des instruments, toi entre ses cuisses et tes lèvres dans son cou, à la faire chanter ses gammes tandis que tes mains, pianiste, font résonner ses cordes vocales. Un Do, un La, un Si. Ré de l’index et du majeur. Sol, du pouce. Mais sa voix, qui n’a rien de celles des sirènes enjôleuses, vient te rappeler sur Terre. « - Je ne sais pas pour qui était cette chanson... Mais j'aimerais qu'on m'aime autant que tu aimes cette personne. C'était très sincèrement magnifique, Rowan… »    
T’étais prêt à lui sortir le plus beau des bullshit de tes discours habituels, à lui laisser croire que c’est possible que toi, tu puisses l’aimer de cette manière, que ses yeux sont du genre à te faire chavirer. Mais tu sais que ça craint. Que parfois, l’honnêteté fonctionne mieux que les jolis mots. Que la sensibilité chez un mec, une pointe de vulnérabilité, ça les fait toutes fondre. Et Mia, tu la verrais bien fondre le long de tes doigts, sur tes poignets, s’agiter, gigoter entre tes bras et sous tes assauts primaires. Mais pour ça, faut pas se louper, Mia, elle a le regard de celles qui pardonnent pas. Que t’as qu’une chance et qu’il ne faut pas la laisser passer. De toutes manières, entre vous deux, ce sera à celui que sera le plus fort des deux. Prédateurs. Vous vous jaugez, vous vous narguez, vous vous cherchez. Alors, tu puises, tu cherches et tu tords la bonne corde. Tu fermes les yeux, tu penses à Zoé et tu soupires longuement. Entre tes sourcils, ta peau se plisse, comme ton cœur qui se fend. « - Merci.. C’est pour ma sœur. Pour ma petite sœur et ma mère, en fait. » Tu hausses les épaules et tu souris doucement, toujours cette pointe dans l’œil qui brille de la plaie béante qu’ont laissé les femmes de ta vie dans ton cœur. La mesure manquante dans le rythme de ton myocarde. Le néant là-dedans qui te donne envie de hurler à t’en arracher les cordes vocales, à t’en faire péter les veines. Tu mens pas, pour une fois, tu n’enjolives pas les choses, parce que parfois, la réalité, est juste suffisante. Que penser à ta sœur alors que t’es tout fendu, ça te crève le visage et la tristesse t’envahit. Soupirs, encore, le sourire qui glissait sur ton visage se fait nostalgie. Que les ombres si légères de son souvenir se changent en la pierre de ton cœur. Non, jamais. Tu as aimé, Rowan. Ta famille, plus que tout. Mais tu n’aimeras plus, non, personne d’autre qu’eux. Et c’est pas la brunette en face de toi, malgré les secousses, les frémissements que son souffle te procure, qui changera ça, tu en es convaincu. Tu la sauteras, comme toutes les autres. Tu la jetteras dehors avec son cœur brisé, éparpillé à ses pieds. Tu jouiras du plaisir de la réduire en cendres. Que les flammes de tes ardeurs la consument. Mais tu ne t’abaisseras pas à l’aimer. A aimer, encore. Pas par peur, non. Par prudence, peut-être. Par dégoût, sûrement. N’importe qui peut-être mais pas elle, n’est-ce pas ? Que les étoiles qui te guident, qui un jour se sont changées en vide, t’accompagnent pour le destin que tu t’es tracé. Tu te mords l’intérieur de la joue. Tu seras fort, Rowan. Tu seras fort, tu ne succomberas pas à ces autres yeux lagons, non.

« - Si on m'a embêté, je n'ai pas remarqué. On a… captivé mon attention. »  
Ses mots te rappellent à elle. Tu souris et tu hausses les épaules, plaisantant un peu, pour retrouver ta contenance. Jamais trop relâché,  jamais trop loin, pour ne pas perdre pied ou de vu ton objectif. Faudrait pas que tu succombes. « Oui, les gars sont vachement bons, hein ? » Tu souris et tu tournes la tête vers tes amis, mais ils ont déjà tourné les talons pour rejoindre le bar et draguer les demoiselles qui se pressent à leurs côtés. Oui, oui, même Markus. Epaules haussées, tu regardes à nouveau Mia et tu lui prends doucement la main. « - Je peux te payer un verre, peut-être ? Pour te remercier d’être venue ce soir. » T’as capté qu’elle était déjà bien atteinte, dans ses yeux, ça brille beaucoup trop. Peut-être que c’est toi qui lui fait tout cet effet, mais c’est sûrement exacerbé par son alcoolémie déjà bien avancée. Toi, par contre, t’as soif. T’as peut-être bu en jouant, mais t’as tellement bougé que c’est comme si t’avais bu que de l’eau, ou presque. Et t’as le gosier sec avec l’envie de sentir ton cerveau décoller un peu. Flotter pour taire le vacarme sous ta cage thoracique.  
Autour de vous, la foule s’est amenuisée, y a pas de second groupe après vous, alors certains d’entre ceux qui étaient venus juste pour vous ont pris un dernier verre et sont partis. Restent ceux qui veulent sentir l’ivresse de la nuit. La blonde de tout à l’heure est toujours là, riant fort aux plaisanteries de ses copines ou d’autres hommes tentant leur chance et, bien que tu sois aux côtés de Mia, elle continue de te lancer des regards insistants. Tu l’ignores, mais tu sais qu’elle va finir par approcher, t’aimerais pas qu’elle ruine tes chances avec Mia pour ce soir ou les suivants, alors, tu ne lui accordes plus de sourires ou de regards, qu’elle lâche l’affaire. D’un côté, tu te dis, que si c’est mort ce soir avec Mia, t’es sûr que tu rentreras pas seul ce soir.
Tandis qu’avec ta brunette, tu roucoules, tu lui souris et à l’aide de gestes galants, tu l’invites à prendre la direction du bar, restant près d’elle, ta peau frôlant la sienne par moments. Tu ne la touches pas, non. Pas avec de gestes bien marqués. Effleurer, c’est mieux, ça paraît accidentel, mais ça fait en demander plus. Tu ne poseras pas tes mains sur ses hanches ou sur sa cuisse quand elle sera assise près de toi. Par contre, tu replaceras doucement une mèche qui se fait rebelle, comme si de rien n’était, par pure galanterie. Pour que ses yeux lagons ne soient pas cachés derrière un rideau sombre. Tu lui souris encore, tandis que le barman est trop occupé pour venir à vous pour le moment. « - Tu as vraiment un regard… déstabilisant, Mia. » Tu secoues la tete et tu regardes ailleurs, sourire toujours aux lèvres, avant de plonger tes yeux à nouveau dans les siens. « - Tu me demandais, tout à l’heure, ce que j’étais en train de te faire. Mais, c’est plutôt à toi que je devrais poser la question. » Tu déglutis et quand ton regard glisse sur ses lèvres, tu te fais violence pour ne pas te pencher et essayer de les cueillir. Plus tard, pas maintenant. Non, jamais. Si. Pour l’empoisonner. Non. Si. Arg… Tu sens ta peau s’enflammer lentement.  Et là, peut-être un instant, tu comprends ta mère. Tu comprends pourquoi elle n’arrive pas à se défaire du maléfice jeté par ces foutus démons. Parce qu’il suffit à Mia de sourire pour que tout ton corps se tende vers elle et que tu veuilles glisser ta langue entre  ses lippes et l’embrasser jusqu’à en perdre le souffle. Tu retiens tes mains, tu retiens ta bouche, mais tes yeux brillent tant que tu ne réagis pas tout de suite quand le barman t’interroge, enfin là, prêt à prendre votre commande. « Une bière pour moi » que tu dis « Et toi, Mia ? »      
 
☾ anesidora
Re: If ;Rowan
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