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Freestyle ;Raven
Sam 2 Fév - 14:32
Sam Diaz
Sam Diaz
Toni Mahfud ©ultraviolences
711
01/02/2019
Petite pute


Freestyle ;Raven T1RDTjm

▬This mess of emotions got his body questioning


Non. Non, pas elle. Pas elle non plus. Non. Non, pas elle. Toutes les potes d'Ailleen sont moches ou quoi ? C'est insupportable. J'vais pas rappeler cette meuf parce qu'elle va encore me faire des déclaration d'amour chelou. Et puis moi je suis pas trop le style à m'épancher dans les sentiments. Je sais pas trop d'où vient cette soif de conquête. Je sais pas ce qui me donne envie de charmer comme ça. Peut-être parce que c'est facile. C'est si facile d'attirer des filles dans mon lit que parfois même, je me mets des handicaps à moi-même pour que ça reste intéressant. Pour avoir un peu de challenge. Autrement, en deux battement de cils, les filles acceptent de me suivre jusqu'à mon appartement. Je sais pas. J'ai toujours eut ce truc-là avec les filles. Sam est si gentil, si souriant, si avenant. Sam s'entends avec tout le monde. Sam a des potes partout et en plus il est intelligent. Alors les filles se disent qu'elles peuvent me faire confiance.  Elles se disent que je vais être ce prince charmant qu'elles attendent depuis si longtemps. Et je suis pas un méchant garçon. J'ai jamais fait de mal à aucune de mes conquêtes. Du moins pas intentionnellement. Je me montre toujours gentil. Toujours attentionné. C'est juste que je veux pas me mettre en couple, c'est tout. Je saurais pas comment faire et puis je saurais pas quoi foutre dans une relation. Ça a l'air d'être ce truc tellement gnan gnan et stupide. J'aime pas ça. Je sais pas. J'aime bien les conquêtes. C'est comme ça. Et puis je tombe sur ce profil. Ce visage. C'est étrange parce que je reconnais ce visage. Comme si je l'avais déjà vu. J'essaie de me souvenir d'où je la connais mais rien ne me vient. Pourtant... Pourtant ce putain de visage.

Un sentiment super familier. Comme si elle avait toujours été là, dans ma vie. Quelque pars. Coincer dans un coin. Raven ça me dit rien pourtant. J'ai même jamais connu de Raven. Pas une seule. Jamais. Bizarre. M'enfin. Parfois le cerveau joue des tours. Et puis il faut dire que je suis épuisé en ce moment. Il faut dire que j'ai du mal à dormir en ce moment. Que ce projet de fin d'année me prends la tête. Parce que je supporte pas l'idée de me foiré. Si je fais quelque chose c'est toujours pour être le meilleurs. Si je fais un truc c'est pas pour me foiré ensuite. L'idée même me rends malade. Et ce dossier que j'ai à rendre, cet article ça devient pour moi une obsession. J'ai recommencer quatre fois. Rien n'était assez satisfaisant. Rien n'était suffisant. Le soucis avec moi c'est peut-être aussi que rien n'est jamais satisfaisant. Je voudrais écrire un putain d'article qui me garantirais la meilleure note. Je veux toujours avoir la meilleure note, la plus belle meuf, les plus belles fringues, les meilleurs résultats et je suis pas comme ça depuis toujours. Mais c'est devenu de pire en pire. J'ai l'impression que si je ne deviens pas meilleur, j'vais stagner. J'vais... J'vais quoi ? J'vais me perdre. Leo, il a pas besoin des études et de se déchiré pour être bien. Leo, il a du talent. Il est intelligent. Bien plus que moi en vérité. Et il a du talent. Et c'est qu'une question de temps avant qu'il veuille en faire quelque chose. Et quand il aura réussi sa vie je serais toujours seulement le gentil Sam. Le talentueux Leo et le gentil Sam. Putain c'que je le hais. Parfois, je regrette d'avoir un jumeau. Parfois je regrette qu'on soit obliger de passer nos vies à être comparé. Je me dis que ce serait plus facile si j'étais tout seul. Et en même temps, je peux pas vivre sans Leo. C'est pas possible. Et je l'aime plus que n'importe qui ne pourra jamais l'aimer. J'imagine que c'est un truc de jumeau. Détester et aimer autant la même personne...

- - -

J'arrive vraiment pas à remettre cette fille. Je sais que je la connais. C'est certain. Mais d'où ? J'arrive pas à m'en rappeler. Ça me perturbe et je finis par passer plus de temps que je le voudrais sur sa page instagram. J'ai finis par fouiller tout ses amis. Toutes ses connaissances. J'me suis mis à faire une vrai enquête sur elle. Tout, de sa page facebook à son instagram à tout ses réseaux sociaux et ceux des gens qu'elle connait. Mais rien. Rien du tout. On a qu'une seule connaissance en commun et elle a l'air de ne même pas venir de Chicago. Putain c'est étrange, quand-même. Naperville c'est pas non plus si loin. Je me dis qu'elle a pu vivre à Chicago avant et  qu'elle y est revenu. Et puis ça me frappe en entrant chez mes parents. Je retire mes chaussures et je regarde cette photo de moi. J'ai à peu prêt 7 ans. Peut-être six. Et je m'amuse avec Elena et Leo dans le grand parc prêt de la maison. Putain... Mais c'est ça ! Cette fille ressemble carrément à la fille disparu. Ça fait quoi... treize ans que ses parents la recherche ? Ouais c'est ça. Treize ans... Et cette fille lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Genre vraiment. Bon. Après, une gamine qui a disparu y'a treize ans, généralement si on la retrouve pas dans vingt ans enterré dans un coin de forêt à des kilomètres de Chicago, c'est un miracle. Ceci dit, elle ferait un super projet de fin d'année. En plus elle est bonne. C'est genre tout bénéf.

Et puis, j'ai commencer à me renseigner sur cette histoire. C'est vraiment troublant les ressemblances. C'est aussi assez troublant de savoir que Raven n'existe pas dans les registres de naissances de Naperville alors qu'elle prétends y avoir toujours vécu. Elle et Elena devraient avoir à peu prêt le même âge. Elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Jusqu'à la cicatrice au dessus de son sourcil qu'elle s'était fait alors que je l'avais pousser dans la cours et qu'elle était tomber sur un caillou pointu. J'imagine que c'était genre... Mon premier flirte ? Pas très subtile, mais tout de même... Elles ont même la même cicatrice. C'est presque un signe.
Bon. Réfléchissons. A quel point il est difficile de convaincre une personne tout à fait normal qu'elle s'est faite kidnappé quand elle était petite ? Et a quel point elle va penser que je sors cette histoire de films de princesse Disney ? J'en sais rien. Mais putain, ça pourrait vraiment être l'article qui me propulserait bien plus loin que cette fac à la con. Je pourrais avoir une si bonne note qu'on me laisserais rentré genre à Yale. Sans probléme. Enfin, le soucis c'est que mes parents auraient jamais les moyens de me payer une si grande université et que me retrouver au milieu de tout ces bourgeois ça risquerais sans doute d'me faire péter une durite Je pourrais en écrire un livre. Le genre de livre qui a un sucés fou après une enquête fermée depuis déjà longtemps. Je pourrais devenir célèbre, même. C'est le genre d'histoire qui fait le buzz. C'est le genre d'histoire qui pourrait me propulser dans un boulot de ouf. J'pourrais devenir le prochain James Foley. Ouais enfin. L’exécution en moins, quoi.

- - -

Alors ouais. Je me décide vite. Je réfléchis pas trop aux conséquences de tout ça. Je suis encore quelques semaines ses story sur instagram et j'apprends qu'elle traine dans ce  cyber café prêt de la gare , qu'elle va souvent à la bibliothèque et puis toutes ses habitudes. Je me dis que la bibliothèque, c'est un meilleur endroit pour attiré son attention. J'aurais pas l'air de la draguer comme ça, je mets mes petites lunettes de gentil garçon, un joli pull en laine. Style d'étudiant adorable. Celui qui fait craquer toutes les filles et puis je l'y attends. Je sais qu'elle s'y rends tout les vendredi et moi je m'installe à une table pour étudier. Je me donne un air sérieux et quand elle apparaît, ses livres en main, je l'observe simplement. Elle est vraiment jolie cette fille. Elle ressemble vraiment à Elena aussi. Je m'approche doucement d'elle, mon sourire faussement timide aux lèvres. «-Excuses-moi de te déranger. » Je souffle, ma voix douce habituelle. Peu habituer à crier et à m'exciter, j'ai toujours préférer avoir l'air calme et simple et doux. C'est plus simple avec les filles. « -Ça va te paraître dingue... » Je dis, en souriant et puis je prends mon air pensif. « -Vraiment dingue en effet... Enfin... » J'hésite un peu. Elle va me prendre pour un cinglé c'est clair et net. « -Je... Je viens ici depuis un moment, je pense que tu n'as pas du me remarquer mais... J'ai l'impression de te connaître. » Je souris, l'air charmeur et puis je sors de ma poche la photo que mes parents avaient dans l'entrée. « -Tu ressemble énormément à mon amie d'enfance. Et... Euh. C'est délicat d'en parler. Je peux me permettre de t'inviter à boire un café ? Je te jures que c'est pas un plan drague bizarre. » Je rigoles un peu, plonge mes yeux dans les siens en tendant la main. « -Je m'appelle Sam. » De nouveau, je fais un sourire doux et puis je l'invite à me suivre pour ramasser mes affaires. « -Je suis étudiant et j'avoue que... J'ai du mal à me concentrer depuis que je t'ai revu. Je suis presque certain que c'est toi. » Du blabla, Sam. Du gros blabla. Personne n'arrive jamais à me déconcentré, moi. Jamais. Pas même le plus rond des petits culs.  

Et c'est pas elle qui va commencer, crois-moi.

Halloween
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Re: Freestyle ;Raven
Lun 4 Fév - 9:10
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☆freestyle☆

Assise sur mon lit, je regarde les heures défilées. Mon réveil va bientôt sonner, je n'ai dormi que deux heures. Une habitude que je voudrais pouvoir changer. Mais j'ai du mal à garder les yeux fermés, parce que mes rêves me rendent folle. Ce ne sont pas des cauchemars, ils sont même plutôt agréables, rassurants. Mais ils ont l'air tellement réels que ça me perturbe. Je rêve sans arrêt du même chien, un beau labrador retriever beige. Je cours à travers le jardin, essayant de l'attraper et riant aux éclats. «Rusty alleeeez, reviens. J'ai plus envie de courir, je suis fatiguée moi !» Parfois il n'est encore qu'un chiot et à d'autres moments, il me semble plus âgé. Il y a trois constantes à mes rêves : ce chien, mon jeune âge et le fait que je m'adresse à quelqu'un sans jamais voir son visage. «Tu veux bien m'aider à l'attraper, s'il te plaît ? Je suis trop petite, je n'y arrive pas. Toi, t'es grand et foooort !» J'ai un peu de mal à croire que mon esprit soit capable d'imaginer toutes ces choses précises, sans que le moindre détail ne diffère jamais. J'ai interrogé ma mère à ce sujet, je voulais comprendre d'où venait ce Rusty, et pourquoi je rêvais tant de lui. Mais elle s'est braquée directement, prétendant que nous n'avions jamais eu de chiens à la maison. Elle y est allergique, apparemment. Je ne le savais pas. «Mais c'est étrange quand même. Les rêves, c'est quelque chose d'assez flou en général. Là, c'est très précis dans mon esprit, et..» Elle m'a arrêté net. «J'ai dit stop Raven. Les rêves ne sont que des rêves. Je prendrai rendez-vous chez le Docteur Adams. Il pourra t'aider à retrouver le sommeil. Maintenant termine tes céréales et je ne veux plus entendre parler de ce chien.» Maman avait toujours été plutôt cool avec moi. Une confidente, une amie. Le genre de mère que toutes les adolescentes rêvent d'avoir. Elle ne m'avait jamais parlé aussi sèchement. J'ai fini par lâcher l'affaire, constatant qu' il n'y avait aucune explication logique. Ma mère n'aurait aucune raison de mentir sur un sujet aussi banal, je suis vraiment stupide parfois. Je crois que je prends les choses trop à cœur. Peut-être parce qu'au fond, j'ai l'impression que la gamine dans ce rêve est heureuse comme je ne l'ai jamais été. Comme apaisée.

~~~

Bizarrement, ma mère n'a pas mieux réagi quand je lui ai posé des questions sur mon père. Cela faisait quelques mois que ça tournait en boucle dans mon esprit. Qui était-il ? Pourquoi n'était-il pas là, avec nous ? Est-ce que lui aussi, il avait une cause qui lui tenait à cœur ? Aimait-il autant les poivrons sur les pizzas que moi ? Avait-il lui aussi peur d'échouer sans arrêt ? Je voulais le connaître. Ou au moins savoir si je lui ressemblais. Savoir d'où je venais. Mais maman a toujours refusé d'aborder ce sujet. «Mais maman, j'ai besoin de réponse.» Elle m'a regardé complètement paniquée et j'ai tout de suite compris ce qui allait suivre. «Ah oui ? Et qu'est-ce que tu vas faire quand tu les auras? Tu feras tes valises et tu vas aller vivre avec lui, peut-être ? Tout ça pour que vous puissiez manger de la pizza et rire en regardant des comédies ! Tu vas m'abandonner, alors que je t'ai élevé seule depuis ta naissance ?» On était reparties pour un tour. Les mêmes angoisses, encore et toujours. Mon père, mes potes, les garçons. J'allais toujours l'abandonner pour eux.. ça, c'est la partie que mes copines ne connaissaient pas. Elles ne savaient pas les heures passées à essayer de la calmer, elles ne savaient pas les douches froides que je lui ai données, elles ne savaient pas les promesses invraisemblables que j'ai dû prononcer. «Quoi ? Mais non, évidemment ! Je ne veux pas vivre avec lui... On est bien toutes les deux. Je.. je veux juste savoir si je lui ressemble un peu.» Avec le temps, j'ai appris à m'habituer à ses peurs. Les gens trouveraient ça bizarre comme comportement, mais c'est ma mère et je serai toujours là pour la rassurer, quoi qu'il arrive. «Dieu merci, non ! C'est un sale type et il ne méritait certainement pas d'avoir des enfants. Tu serais horrifiée de savoir ce qu'il m'a fait.» À ce moment-là, elle s'est mise à pleurer comme jamais. Et j'ai compris que mon père n'était probablement pas quelqu'un de bien. Je l'ai serré dans mes bras pendant des heures et nous avons terminé par manger de la glace devant la télé. Je me suis juré de ne plus jamais faire pleurer ma mère en parlant de lui. C'était un chapitre qu'elle voulait refermer, au moins autant que ses blessures.

Seulement, plus les mois passaient, plus ma curiosité prenait le dessus. Mon père était peut-être un connard, mais je voulais le voir de mes propres yeux. Alors pour ne pas blesser ma mère, j'ai fouiné un peu partout, espérant trouver des pistes. J'ai fouillé chaque tiroir de la maison, analysé chaque document. Et ça a fini par payer. J'ai trouvé un contrat de location pour une maison à Chicago. Je me suis dit que c'était plutôt étrange, parce que maman et moi, nous avons toujours vécu à Maperville, alors que la date du contrat était après ma naissance. Mais c'était ma seule piste et avant de changer d'avis, j'ai réservé un billet de train pour Chicago, j'ai emballé quelques affaires et j'ai écrit un mot à ma mère en essayant de ne pas me gifler pour ce que j'étais en train de lui infliger. «Maman, ne m'en veux pas s'il te plaît. Je pars chercher des réponses, mais je reviendrai. Je te le promets. Je t'aime plus que tout au monde. PS : les sardines ne traversent jamais la route en pantalon, elles ont trop peur des météorites qui chantent.» C'est un jeu que maman et moi avons inventé quand j'étais petite. Je ne m'en souviens pas vraiment, mais j'imagine que. Inventer des phrases qui ne veulent rien dire, inventer des choses totalement folles. Ça me semblait être de circonstance, puisque je m'apprêtais justement à faire une folie.

~~~

Une expédition qui ne devait durer que quelques jours à la base, s'est finalement transformé en séjour prolongé. Ça fait maintenant plusieurs semaines que je suis arrivée à Chicago et je n'ai pas le moindre début de piste. Je me suis rendue à l'adresse mentionnée sur le contrat de location, mais la maison n'existe plus, elle a été rasée. Le propriétaire est décédé il y a deux ans. C'est une impasse. Apparemment, dans le quartier, personne ne connaît ma mère. Son nom est totalement inconnu à tout le monde. Je ne comprends rien. Voilà pourquoi j'essaie de trouver des infos dans les archives de la ville ou sur internet. Je me rends régulièrement à la bibliothèque ou au Cyber4, parce que rester enfermée à l'hôtel me déprime. Aujourd'hui, c'est au cybercafé que j'ai décidé de poursuivre mes recherches. Enfin, recherches  est un bien grand mot puisque je ne sais plus quoi chercher, ni comment. La dernière fois, j'ai passé mon temps à faire défiler les photos d'hommes mûrs qui habitaient la région. Je me disais qu'avec un peu de chance, mon père habiterait encore ici et que je pourrais reconnaître mes traits dans les siens. Autrement dit, j'étais désespérée. Alors quand je m'installe à une table, j'éparpille un peu mes livres et je les regarde pendant quelques secondes, espérant qu'un signe me soit envoyé. N'importe quoi, je prends. C'est à ce moment-là qu'un jeune homme (du genre bombe atomique) m'accoste. «-Excuses-moi de te déranger. » Me déranger ? Aucun problème !  « -Ça va te paraître dingue... » Tu n'as pas idée... « -Vraiment dingue en effet... Enfin... » Putain, il est charmant. Et cette voix... Ok, on reste calme Raven.  Je lui rends ses sourires, un peu amusée parce qu'il semble anxieux. « -Je... Je viens ici depuis un moment, je pense que tu n'as pas du me remarquer mais... J'ai l'impression de te connaître. » Non, m'sieur. Je m'en souviendrais carrément...  Il sort un truc de sa poche, que je ne regarde même pas. « -Tu ressemble énormément à mon amie d'enfance. Et... Euh. C'est délicat d'en parler. Je peux me permettre de t'inviter à boire un café ? Je te jures que c'est pas un plan drague bizarre. » Ah. Ok, c'est bizarre.  J'aurais dû me douter qu'il me prenait pour quelqu'un d'autre. Ne panique pas Raven, dis un truc. «Désolée, je n'habite pas la région. Je viens d'arriver il y a quelques semaines. Tu dois me confondre avec quelqu'un d'autre.» Je ne prends pas la peine de répondre à son invitation, puisque je ne suis pas celle qu'il cherche. Je me retourne vers mes bouquins, pensant qu'il va continuer sa route, très gêné, mais à la place il me tend sa main et plonge ses yeux dans les miens. « -Je m'appelle Sam. » Ouh, il fait chaud là tout d'un coup, non ?  Je lui tends également ma main pour le saluer, un peu mal à l'aise. Il m'intimide un peu trop. Le pouvoir du sex-appeal n'a donc aucune limite.  «Raven, enchantée.» Est-ce que j'ai précisé que sa main était douce et chaude ? Et qu'il était canon ?  Il m'invite à le suivre et pendant un instant, j'hésite. Maman serait furieuse d'apprendre que j'ai suivi un inconnu.. Mais en fait, maman n'est pas là. Ce qu'elle ne sait pas ne peut pas l'énerver, si ? Je me lève donc avec mes affaires dans les bras et nous allons ramasser les siennes là où il était installé. Pourquoi et comment je n'ai pas remarqué ce mec plus tôt ? C'est une énigme que je ne compte pas résoudre. « -Je suis étudiant et j'avoue que... J'ai du mal à me concentrer depuis que je t'ai revu. Je suis presque certain que c'est toi. » Et moi, je suis certaine que je rougis. Génial.  «Eh bien.. voilà, je suis.. moi et pas une autre.» Je fais une petite révérence ridicule, parce que j'ai un jour vu une fille faire ça dans un film. Mouais, c'était plus stylé dans mon esprit.  «Désolée de me répéter, mais c'est impossible. Bien que crois-moi, je trouve ça vraiment très dommage.» Eh merde, qu'est-ce que je raconte moi ? Vite, il faut que je rattrape ça. «Enfin, pas dommage dans le sens que tu crois, non. Dommage dans le sens où c'est dommage que ça soit dommage parce qu'en fin de compte, ce n'est pas vraiment dommage.» Raven, tais-toi. Juste, tais-toi. En ce moment, je fais deux choses : j'admire les yeux de Sam et je maudis ma mère de m'avoir interdit de côtoyer des garçons. J'ai l'air d'une idiote, je me racle la gorge, le feu aux joues. «Hum, bref.. j'ai été ravie de faire ta connaissance Sam, cette rencontre n'était pas très dommage et j'espère que tu reverras un jour ton amie. Saluuuuut.» Est-ce que j'ai envie de partir ? Non. Est-ce qu'il faut arrêter le massacre ? Oui.  En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je sors donc du cybercafé, regrettant de ne pas être celle qu'il cherchait.
Re: Freestyle ;Raven
Mer 6 Fév - 22:26
Sam Diaz
Sam Diaz
Toni Mahfud ©ultraviolences
711
01/02/2019
Petite pute


Freestyle ;Raven T1RDTjm

▬This mess of emotions got his body questioning


C'est fou quand-même. C'est dingue comme elle lui ressemble. Elles ont vraiment les mêmes traits. Vraiment le même regard. D'ailleurs, elles ont vraiment tout de pareil. Comme si elles étaient jumelles. Je ne me souviens pas bien de cette époque lointaine. On était tout petit, après tout. Cinq et six ans. Normalement je devrais pas me souvenir d'elle aussi clairement. Mais je me souviens pourtant de beaucoup de choses en ce qui concerne Elena. Tout un tas de trucs comme le fait qu'elle jouait tout le temps avec nous dans le jardin de Mme Burnell. Qu'elle avait du mal à sauter à la corde et que ça l'énervait parce que moi, j'y arrivais. Je me souviens qu'on courrait après le chien de Mme Burnell et qu'elle nous hurlait dessus parce qu'on jouait dans la boue avec lui. Que Elena préférait jouer avec moi plutôt qu'avec Leo. Et j'aimais bien ça à propos d'elle. Quand on était petit, j'étais toujours le plus réservé. Leo était une vraie pipelette, il rigolait avec tout le monde, c'était toujours lui qui avait pleins de copains et avec qui on avait envie de jouer. En vérité, j'ai commencer à intéresser les gens longtemps, longtemps après la disparition d'Elena. J'ai longtemps été ce petit garçon renfermé, calme et trop discret. Trop longtemps. J'ai toujours été dans l'ombre de mon frère. Quoi que je fasse pour me démarquer. Il a ce truc qui fait que tout le monde l'aime bien. Tim est plus proche de Leo que de moi. Tout nos amis sont plus proche de Leo que de moi. Et j'ai beau essayer, essayer, essayer encore d'être toujours parfait, drôle, gentil, attentif, j'ai l'impression que je ne sortirais jamais de l'ombre de Leo. C'est toujours Leo le plus talentueux, le plus cool, le plus sympa. Et moi je suis juste... Juste gentil. Le gentil et studieux Sam. Ça me frustre, parfois. Ça me frustre, souvent, même. De savoir que les gens ont pas envie de me connaître moi, vraiment.  Mais, non. Elena, c'est moi qu'elle préférait. Elena c'est avec moi qu'elle voulait jouer. Elle me disait toujours des trucs bizarre, Elena. Des phrases qui avaient pas de sens, c'était un peu comme un langage qu'on avait inventé tout les deux. Et je me souviens de pleins, pleins de détails. Pleins de petites choses sur cette petite fille de cinq ans qui avait été... Je sais pas... Spéciale pour moi ? C'était la première fois que quelqu'un m'aimait bien pour moi. Pour moi et moi tout seul.

Je dis pas qu'on m'a jamais préféré à mon frère. J'ai des amis qui sont seulement mes amis. Et Leo de son côté a des amis aussi qui sont seulement ses amis. Et puis en grandissant, j'ai su faire la différence avec les filles. Toujours le favoris des filles, parce que contrairement à Leo, je sais leurs donner l'attention qu'elles méritent. Plus encore même... C'est juste que c'était la première. Alors elle a compter pour moi. Et puis avoir son sosie devant moi ça me fait vraiment quelque chose d'étrange à l'intérieur. Elle est jolie. Genre vraiment canon. Le genre de jolie filles qui sont pas au courant qu'elles sont beaucoup trop bonnes pour leurs propre bien. Alors moi je fais mon petit numéro de charme , des grands sourire, une voix douce et profonde. Je l'invite à boire un café, lui explique que j'ai l'impression de l'avoir déjà rencontrer. Et a la voir, mon charme semble marché. Je plonge mes yeux dans les siens, parce que c'est rare que ça marche pas, mon regard d'un bleu profond sur ma peau mate, ça fait fondre les filles, je l'ai toujours su. «Désolée, je n'habite pas la région. Je viens d'arriver il y a quelques semaines. Tu dois me confondre avec quelqu'un d'autre.»  Evidemment. Je la confonds pas vraiment. Je sais que c'est pas elle. Du moins je pense pas. On l'aurait déjà retrouver, si elle se baladait comme ça, au milieu de la ville où elle a été kidnappée. Non, c'est clair que c'est pas elle. Mais en même temps, ça pourrait. Alors y'a rien de mal à ce que je lui propose d'enquêter, hein ? Je me présente, je lâche quelques phrases bateau comme quoi elle me fait trop d'effet, qu'elle m'empêche de me concentrer et je vois bien que mon petit manège fonctionne.  Je m'en rends bien compte quand elle attrape ma main avec ce sourire charmé, teinté de désire qu'elle me sert.  «Raven, enchantée.»  Raven. Je le savais déjà mais bon, je fais semblant d'être surpris. Je fronce les sourcils. « -C'est un joli prénom. » C'est clair que de toute façon, Elena aurait changer de nom si elle avait été kidnappé. Alors jusqu'ici ma théorie se tient. Jusqu'ici tout se tient, en fait. Même les quelques recherches préliminaires que j'ai pu faire converges vers la piste de la fille qui aurait été enlevée.

Elle n'a pas l'air très à l'aise avec les garçons. Pas du tout même. Et c'est à mon avantage. Parce que de cette façon, je peux être le seul à avoir sa confiance. Je me montre doux, patient, compréhensif. Je l'écoute lorsqu'elle me parle. Lorsqu'elle se mets à dire des trucs qui n'ont pas vraiment de sens, je lui souris, encourageant.  «Eh bien.. voilà, je suis.. moi et pas une autre.»  Elle souffle et je hoche la tête. Effectivement... Elle est elle et pas une autre... C'est... Plein de sens. «Désolée de me répéter, mais c'est impossible. Bien que crois-moi, je trouve ça vraiment très dommage.» Merde. Je suis en train de perdre mon projet, là. Merde, merde, merde. Sois charmant, Sam, souris. Cherches ses yeux, bat des cils, ait l'air timide. «Enfin, pas dommage dans le sens que tu crois, non. Dommage dans le sens où c'est dommage que ça soit dommage parce qu'en fin de compte, ce n'est pas vraiment dommage.»  Euh...Ouais. Je suis pas certain d'avoir tout compris. Mais bon, je me laisse pas impressionner elle rougit. Elle est vraiment... Ouah. Elle est vraiment adorable. J'ai vraiment grave envie de me la faire. Mais faut aussi que je sois raisonnable parce que si je couche de suite avec elle ce sera compliqué de l'utiliser pour l'enquête. Et puis je suis un connard mais pas à ce point-là. Quand je publierais mon article, c'est clair qu'elle va faire un scandale. Si je couche avec elle, ça risque d’entacher la véracité de mes propos. Alors j'vais garder la bite bien cacher dans mon pantalon pour une fois.  Du moins je vais essayer. «Hum, bref.. j'ai été ravie de faire ta connaissance Sam, cette rencontre n'était pas très dommage et j'espère que tu reverras un jour ton amie. Saluuuuut.»  Elle dit et elle tourne les talons, sort en trombe du cyber café et moi, comme un abruti, je penche la tête sur le côté pour avoir une meilleure vue sur son cul. Ouais, ça va être compliqué de me tenir à carreau, elle est vraiment... Aie, aie, aie. Ce sera ce que je considère être ma punition pour ne pas lui avoir dis que je faisais déjà des recherches sur elle. Ne pas me la faire, c'est déjà assez punitif comme ça. Il faut que je reste concentré. Il faut que je reste vraiment concentré sur mes objectifs. Je dis ça, mais elle passe la porte et c'est seulement quand son fessier disparaît de ma vue que je me rends compte qu'il faut que je la poursuive. Alors je me précipite à la porte et je lui cours après. « -Raven , attends ! » J’accélère un peu parce qu'elle est vraiment en train de m'échapper cette fois. Et quand j'arrive à sa hauteur je lui attrape la main. « -Tu vas pas partir comme ça... Je... Je voudrais vraiment faire ta connaissance. Et même si cette histoire est folle... Tu voudrais bien l'écouté ? » Je lui fais un sourire, une mine suppliante. « -J'offre le café... Le restaurant même si tu as envie. » Je lui lâche la main dans une caresse faible, garde ma petite mine de gamin, remontant mes lunettes sur mon nez. Putain c'que je suis doué. Je me mords la lèvre inférieure. « -Je puis je dois avoué... Si tu me perturbes autant c'est pas seulement parce que tu ressembles à mon amie d'enfance...Seulement je m'étais promis de pas te draguer...Je... » Je baisse les yeux, faussement honteux. « -Je veux pas être lourd, Pardon. Ça se fait pas d'harcelé une fille comme ça.. » Ma main parcours la hanse de mon sac. Et puis si je dois dire la vérité, elle m'intrigue vraiment, cette fille. Sans trop savoir l'expliquer. Y'a un truc à propos d'elle... Je sais pas quoi mais... Y'a quelque chose. « -Je m'en vais si je te déranges vraiment. Mais je t'assures que je serais... Super respectueux et tout. Je veux juste te parler de cette histoire. Et puis... Si tu veux , apprendre à te connaître. C'est tout. »

Putain Sam, t'es vraiment le pire des baratineur.

Halloween
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Re: Freestyle ;Raven
Lun 11 Fév - 1:07
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☆freestyle☆

« -Raven , attends ! » J'essaie de ne pas me retourner vers lui quand je l'entends m'appeler, je continue de m'enfuir. J'ai eu assez la honte pour aujourd'hui, j'ai mon compte. Mais il me rattrape et vient chercher ma main. Son contact me stoppe net, je n'ai pas l'habitude de ce genre de geste. Ça fait palpiter un peu cœur, d'excitation mais aussi de peur. Parce que tout au fond, j'entends la voix de ma mère qui me répète «Méfies-toi des inconnus Raven. Fuis-les comme la peste, ils pourraient te faire du mal.» Je sais que ses propos sont un tantinet alarmistes.. Mais je les entends depuis si longtemps que je ne peux pas les ignorer.  Même si Sam est le plus charmant de tous les garçons. « -Tu vas pas partir comme ça... Je... Je voudrais vraiment faire ta connaissance. Et même si cette histoire est folle... Tu voudrais bien l'écouté ? » Je crains un peu de le regarder dans les yeux, mais pourtant, c'est ce que je fais. Parce que je ne peux pas m'en empêcher, ses yeux sont... envoûtants. Le début de sa phrase commençait bien, mais il revient à la charge avec cette histoire d'amie d'enfance et ça me met vraiment mal à l'aise.. Il est buté. Et... adorable. En fait, je ne peux pas vraiment lui en vouloir de rester bloqué sur le sujet. Et puis, quand on y réfléchit, il doit être triste d'avoir perdu son amie alors bon.. Peut-être que je peux faire un petit effort et l'écouter. Pas parce que j'ai le moindre doute concernant la véracité de cette histoire, non. Mais parce qu'il a peut-être besoin qu'on l'écoute, tout simplement. Peut-être qu'il a besoin d'être sûr que ce n'est pas moi. Peut-être qu'il a simplement besoin d'une oreille attentive.. Et ça, je sais faire. « -J'offre le café... Le restaurant même si tu as envie. » Alors.. je sais que je n'y connais rien en séduction et en garçons, mais.. c'est vraiment comme ça que ça se passe ? Ou bien il est totalement désespéré, au point de m'inviter au resto au bout de... trois minutes ? Si c'est le cas, je ne peux vraiment pas lui refuser cette faveur. Il cherche quelqu'un qu'il a aimé, je ne veux pas être cruelle et l'envoyer promener. Surtout quand il me regarde de cette manière. Comment je suis censée dire non à ce garçon ? C'est très simple, je ne dis pas non. Je dis oui. Je lui lance un petit sourire gêné, le rouge me monte aux joues. Et puis sa main glisse sur la mienne quand il me lâche, et je frisonne. Je le vois remonter ses lunettes sur son nez, se mordre la lèvre inférieure. Et moi, je ne suis plus capable de réfléchir, parce que les battements de mon cœur sont trop rapides. « -Puis je dois avoué... Si tu me perturbes autant c'est pas seulement parce que tu ressembles à mon amie d'enfance...Seulement je m'étais promis de pas te draguer...Je... » Il me faut quelques secondes avant de comprendre son sous-entendus et quand je percute enfin, je souris timidement. Ok, respire Raven. Je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille, honteuse de ne pas savoir quoi répondre à ce genre de choses. Je ne sais pas comment ça fonctionne ces trucs-là... Alors je dis la première chose qui me passe par la tête. «Oh, une promesse est une promesse.. Alors ne me drague pas, et tout ira bien. Tu devrais survivre.» Je suppose que.. ce n'était pas ce que j'étais censée répondre. Je devrais pas le décourager, qu'est-ce que je fous ?Et pour la millième fois depuis que ce garçon est face à moi, j'étire mes lèvres dans un sourire idiot. Je ne sais plus faire que ça, je n'ai jamais été aussi intimidée. En même temps, je n'ai jamais été en si bonne compagnie non plus, donc.. J'imagine que c'est normal. « -Je veux pas être lourd, Pardon. Ça se fait pas d'harcelé une fille comme ça.. » Est-ce que je peux lui donner l'autorisation de me harceler ou ça semblerait étrange ? Oui, je crois que ça serait bizarre. Pourtant, je rigole légèrement à ma propre réflexion avant de finalement reprendre mon sérieux. Il va me prendre pour une dingue, génial. Tente de paraître saine d'esprit, Raven. «Hum, pas de problème.» Je baisse les yeux vers le sol, je croise les bras en me balançant sur mes jambes. J'ai besoin de bouger un peu parce que je suis vraiment nerveuse.Mais il reprend la parole et ses mots me font fondre. « -Je m'en vais si je te déranges vraiment. Mais je t'assures que je serais... Super respectueux et tout. Je veux juste te parler de cette histoire. Et puis... Si tu veux , apprendre à te connaître. C'est tout. » Je ne veux pas qu'il s'en aille. Je ne veux pas partir non plus. Et à première vue, il n'a pas l'air d'être un psychopathe qui va me découper en petits morceaux avant de me stoker dans son congélateur. Il n'a pas non plus l'air d'être un de ces pervers sexuels qui pourrait me coincer dans une ruelle glauque. Je suppose donc que c'est bon signe. De toute façon, maman me fait lire chaque année le Manuel de survie en situations dangereuses. Je le connais par cœur, je sais comment faire un uppercut, j'ai lu la méthode dans le livre. Le schéma était très détaillé. Bref, je n'aurais pas peur de cogner. Enfin, d'essayer de cogner. Cette légère nuance ne m'empêche pas de vouloir connaître Sam un peu plus. Alors je décroise les bras, un peu détendue. «Bon.. c'est d'accord. Après tout, je m'ennuie à mourir ici et en plus, je ne connais personne à Chicago. Et tu as l'air.. très sympa.» Je ne suis pas obligé d'accepter, mais j'en ai envie. Vraiment. Et quelle que soit cette histoire qu'il veut me raconter, peut-être que comprendre que je ne suis pas cette fille, lui fera tourner la page. J'en sais rien en fait, je ne suis pas psy. Mais en tout cas, je n'ai pas envie qu'il perdre ce petit sourire qu'il affiche. Ce serait un crime. Je finis quand même par le regarder droit dans les yeux, et je décide de le mettre en garde. Parce que l'espoir est un sentiment réconfortant et la chute peut parfois être trop douloureuse. «Mais par contre, tu risques d'être très déçu, tu en es conscient ? Il y a genre.. 0 chance que je sois cette fille que tu cherches.. Ne mets pas trop d'espoirs sur moi, ok ?» Je sais que je lui en demande peut-être beaucoup, mais je préfère être franche dès de début. Ça ne sert à rien de lui faire croire des bêtises. Je finis par lui lancer un petit sourire triste cette fois. Et puis il se transforme immédiatement en sourire radieux parce que je viens d'avoir une idée. «Tu sais s'il y a un Starbucks en ville ? J'en entends parler depuis tellemeeeeeeent longtemps ! J'aurais bien envie de goûter un de leurs cafés pour comprendre l'engouement général.» Voilà aussi pourquoi Chicago me fait du bien. Je peux faire des choses que je ne fais pas habituellement, soit parce que je m'occupe de ma mère, soit parce que je n'en ai pas le droit. Les règles de ma mère sont tellement strictes, je ne peux pas faire grand-chose sans risquer qu'elle ne fasse une crise de panique ou de nerfs. Pourtant, je n'ose pas vraiment me lancer dans l'inconnu, je n'ose pas vraiment tenter des nouveaux trucs. Le changement de ville est déjà assez déroutant, j'essaie de ne pas mourir de stress avant mes vingt ans. Ou mourir des mains d'un inconnu.. Je décide donc qu'il est temps que les choses soient claires et marchant à ses côtés, j'approche un peu trop près mon visage du sien pour lui chuchoter à l'oreille. «Si jamais il te venait en tête de m'entraîner dans une entourloupe, ou dans un film d'horreur sanglant.. sache que je sais me battre. Je connais des techniques qui te mettraient KO en moins de deux. Alors.. rends-toi service et ne tente pas de m’assassiner, d'accord ?» Je suis peut-être un peu parano, mais au moins maintenant, il sait ce qu'il risque, il est prévenu. Parce que je n'en ai peut-être pas l'air, mais moi aussi je peux être dangereuse. Avec mes deux petits poings, mes coups de genoux qui ne montent pas très haut et ma force de moustique, je pourrais vraiment lui faire mal. Bien sûr Raven, tout le monde y croit. «Tu n'es pas dangereux, hein ?» Question stupide, mais je préfère demander au cas où j'aurais la chance de tomber sur le seul meurtrier honnête au monde. Même si intérieurement, je me dis que ses seules armes sont probablement ses yeux. Et son parfum. Et son sourire. Et sa voix. Ok, je suis en train de suivre une arme vivante. J'adore Chicago.
Re: Freestyle ;Raven
Lun 11 Fév - 4:52
Sam Diaz
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▬This mess of emotions got his body questioning



Leo est assis dans la chambre. On a quatorze ans et il se prends encore la tête pour un sms un peu bizarre que Alma lui a envoyé ou qu'il a envoyé, je sais plus vraiment. Moi, comme tout les soirs, je suis à mon bureau en train de faire mes devoirs. Et les siens, parce que je fais souvent ses devoirs à sa place pour être sûr que cet abruti ne redouble pas une classe et me laisse avancer sans lui. Parce que Leo c'est pas seulement mon jumeau. C'est aussi mon meilleur ami. Alors tu vois, je peux pas le laisser redoubler. J'ai peur de me retrouver tout seul. Et puis j'ai aussi peur que mes potes ne m'aiment plus vraiment si je suis sans Leo. C'est comme ça. Alors je l'écoute pas vraiment. Je me concentre sur les trucs les plus importants. Qu'on avance ensemble. Qu'on avance vraiment ensemble. Et puis de toute façon, j'aime pas Alma. C'est rien qu'une fille bête qui essaie de me volé mon frère. C'est pas comme si elle allait rester avec nous pour toujours. « .. Et tu vois, elle me dit toujours des trucs comme ça. Mais je comprends pas, est-ce que ça veut dire qu'on est potes ou est-ce que ça veut dire qu'on est plus que potes ? » Il me saoul avec ces histoires de filles. Il me saoul avec Alma , surtout.  Je m'en fous d'elle. Je m'en fous de ses histoires. C'est pas important. C'est vraiment pas important. Et puis de toute façon, moi je tomberais jamais amoureux. Ça sert à rien du tout. Ça sert à rien à part s'enfermer avec une autre personne. Ça sert à rien parce que de toute façon, l'amour ça sert juste à ne pas être seul. Et moi je suis pas seul puisque j'ai mon jumeau. « -J'en sais rien, Leo... Moi je suis jamais tomber amoureux de personne. » Oui, c'est vrai. Jamais. J'ai eut des flirtes, un peu. Mais j'ai toujours été plus nul que mon frère pour ces trucs-là. Les filles le préfèrent lui. Parce que moi je suis qu'un intello coincé. « -Tiens, maintenant que tu le dis, c'est vrai que t'as jamais été amoureux de personne. Pourquoi? Tu sais, Sam, je t'aimerais encore si t'es gay, hein ? » Il me sort ça d'où, encore celui-là ? Je pause mon stylo à bille  violemment sur le bureau et je me tourne sur mon siége. Je le regarde dans les yeux, il a l'air de vraiment se pauser la question, comme si je cachais réellement un truc aussi important. Si j'avais été gay, je l'aurais sans doute pas dis à maman ou à papa ou même à Mia.Mais à Leo je l'aurais dis. Evidemment que je lui aurais dis. C'est normal. « -Mais n'importe quoi ! J'suis jamais tomber amoureux parce que c'est une perte de temps et d'énergie. Et de toute façon, j'ai pas besoin de filles. Elles sont toutes stupides. » Je siffle avant de me tourner de nouveau vers mes devoirs , de reprendre mon stylo et de me concentrer de nouveau sur le plus important. Le plus important c'est d'être bon. C'est d'avancer avec mon frère. Parce qu'elle sera pas là pour toujours Alma, elle sera pas là pour toujours mais moi, je serais là. Et il finira par le comprendre, je le sais, je le connais. Je sais qu'il finira par voir que moi je tomberais jamais amoureux. Je serais toujours là pour lui. Et c'est bien. Ça me suffit. Pour moi en tout cas ça suffit.

- - -

Non j'ai jamais été vraiment amoureux. Jamais aimer personne. Et j'ai jamais ressenti le besoin d'aimer qui que ce soit. C'est un un truc qui m'a jamais manqué. J'ai vu tout les gens de mon entourage avoir des petites amies ou des petit amis. Se mettre en couple , être heureux un temps et puis ensuite ramer pour que ça marche. Essayer encore et encore et encore et encore pour faire en sorte que ça fonctionne, pour s'aimer encore. Et puis au final, ne plus du tout être heureux. Et finir par se détester. Parasiter par des sentiments négatifs par des attentes impossibles et puis tout ça pourquoi ? Pour deux minutes de bonheur ? J'ai pas besoin de ça, moi. J'ai jamais ressenti le besoin d'avoir ça. Pour quoi faire , après tout ? Pour finir par être malheureux ? J'ai pas besoin de ça. Moi j'aime la vie. J'aime les filles, j'aime le sexe, surtout, par dessus tout. J'aime séduire, ça m'amuse de regarder les filles fondre et essayer de m'adapter à chaque fois à leurs attentes les plus étrange juste pour les voir me tomber dans les bras. D'une manière ou d'une autre. Ouais, j'aime voir en combien de temps je peux attirer une fille dans mes filets. Je vais pas m'en cacher. Ouais. J'aime bien ça, savoir que je plais, savoir que les filles essaient toutes de me plaire, d'une façon ou d'une autre. J'aime ça savoir que je suis le genre de garçon qu'on a envie de présenter à sa maman. Sam, le putain de gendre idéale. Il veut devenir journaliste, il a des notes excellentes partout, il lit de la poésie française et puis du Hemingway,  du Fitzgerald , du Baum et du Steinbeck.  Oui, il s'intéresse à la philosophie et il a une bibliographie impressionnante. Il est intelligent et doux et gentil et souriant et prévenant. Il raccompagne les filles chez elles et leurs embrasse tendrement la joue en leurs disant qu'il a passer un moment super. Oh et puis c'est pas Tout, Sam fait du sport avec son père , des jogging tous les matins alors en plus d'être une tête, il est ultra canon. Ouais, le pire c'est que je me vente pas vraiment. Toutes ces choses sont vraies à propos de moi. Je me vente pas, et je grossis même pas vraiment le trait. Le revers de la médaille, c'est que les filles, je les rappellent pas souvent. Le revers de la médaille, c'est que presque à chaque fois, je saute leurs copines et j'ai aucun remords à me moduler selon la personne que j'ai en face.

« Le monde entier est un théâtre,
Et tous les hommes et les femmes seulement des acteurs;
Ils ont leurs entrées et leurs sorties,
Et un homme dans le cours de sa vie joue différents rôles… »

C'est après tout ce que disait Shakespeare. Et il avait raison, évidemment. Tout ça, c'est qu'une pièce de théâtre. C'est qu'une scène. C'est que l'acte 1 scène 2 d'une aventure avec une nouvelle personne. Et elle aussi, elle joue. Bien sûr qu'elle joue. Après tout, je l'ai vu dans son sourire qu'elle ne voulait pas partir quand elle s'est enfuie. J'ai vu aussi dans son sourire que je lui plaisais, pourtant elle minaude, elle fait la difficile. Elle s'agite sous mes yeux en faisant semblant que tout ça ce n'est pas si important. Elle se fait désiré. Mais, moi j'ai réponse à tout, évidemment. Ouais moi, je sais comment garder l’intérêt, le raviver. Je connais les mimiques qui font craquer les filles. Oui, là, ce froncement de nez quand je fais semblant d'être gêné. La timidité. Quand je me mords la lèvre inférieure. Le désire. Oui, tout est calculer. Mais tout est toujours calculer. Pas de quoi en faire toute une histoire après tout. Oui, elle joue elle aussi. Elle rougit et puis elle me dit d'une voix distraite que je ne dois pas la draguer. Mais ,elle veut pas que j'arrête. Je le sais parce qu'elle semble presque déçue quand je lâche sa main. Oui. Elle aussi elle joue. C'est une fille comme les autres après tout. Et les femmes aussi aiment jouer. «Bon.. c'est d'accord. Après tout, je m'ennuie à mourir ici et en plus, je ne connais personne à Chicago. Et tu as l'air.. très sympa.» Sympa, bien sûr. Quand j'te disais que je lui plaisais.  Mais c'est pas un mal, après tout. Elle aussi me plait. Et puis elle accepte de venir avec moi.

Et c'est ça, mon but premier. Mon but premier c'est de réussir à convaincre cette fille d'un truc assez fou. Mon but premier c'est de me la mettre dans la poche pour faire une histoire. Une vraie histoire. Et c'est qu'un projet à la fac, y'a prescription sur les enlèvements, non ? Et puis c'est qu'un putain de projet scolaire. Au pire, je pourrais dire que c'est une enquête imaginaire basée sur des faits réels. Tout ce que j'ai à faire c'est écrire un article extraordinaire, l'étayer par un dossier spectaculaire et ça peut me faire décrocher une bourse, ça pourrait m'éviter de devoir bosser à côté des cours pour payer mon appartement en colocation avec mon glandeur de frère. Ouais, c'est pas si grave. C'est qu'un projet. « -Super... Merci ! Je suis content d'avoir l'occasion de te parler un peu plus !» Je souris, toujours charmant, toujours doux dans mes propos parce que c'est comme ça, c'est comme ça que je suis. Et c'est comme ça que les filles m'aiment. Alors après tout, c'est pas si grave. «Mais par contre, tu risques d'être très déçu, tu en es conscient ? Il y a genre.. 0 chance que je sois cette fille que tu cherches.. Ne mets pas trop d'espoirs sur moi, ok ?»  Ouais, y'a zéro chances qu'elle soit Elena. C'est clair et net. Mais, y'a quelques petites chances qu'elle soit assez naïve pour que je l'entraine dans mon projet. Si elle le fait pas pour l'enquête, elle le fera pour mes beaux yeux. C'est un peu ça le projet. Ouais, j'avoue, c'est un peu dégueulasse vu comme ça. Mais c'est pas si grave, elle gagne aussi. On gagne tout les deux. C'est pas si grave si toute cette histoire part seulement d'une ressemblance stupide entre elle et une petite fille de cinq ans. Si ça se trouve, y'en a pleins des filles qui lui ressemblerait en grandissant. Bon après, soyons sincère... La ressemblance est troublante. Vraiment troublante.Genre la ressemblance entre moi et Leo. Troublante. « -Je sais... Ça coûte rien d'en parler... Et puis ça me permet de t'aborder. » Je fais un sourire timide, mets les mains dans mes poches et puis on commence à marcher en quête d'un endroit où se poser.  «Tu sais s'il y a un Starbucks en ville ? J'en entends parler depuis tellemeeeeeeent longtemps ! J'aurais bien envie de goûter un de leurs cafés pour comprendre l'engouement général.» Je rigole un peu. Sur le moment je pense que c'est une blague, mais elle rigole pas. Quoi ? Elle a jamais été au Starbucks ? Genre jamais, jamais ? Je me tourne vers elle interrogateur et puis je me dis qu'après tout, pas tout les gens ont été au Starbucks au moins une fois dans leurs vie. Et c'est parfait parce qu'en plus, c'est un endroit calme, ou y'a des prises. Alors on pourra y discuter tranquillement. «- Pas de soucis, ont va où tu veux ! Et j'en connais un justement pas très loin... On y va ? » Et je tourne dans la rue. On marche lentement , et moi je garde mon air un peu timide, un peu gêné. Alors que dans une autre situation je serais sans doute en train de lui faire du rentre dedans comme jamais et d'ici ce soir, je l'aurais sans doute déjà sauté.

 «Si jamais il te venait en tête de m'entraîner dans une entourloupe, ou dans un film d'horreur sanglant.. sache que je sais me battre. Je connais des techniques qui te mettraient KO en moins de deux. Alors.. rends-toi service et ne tente pas de m’assassiner, d'accord ?» Elle finit par dire au milieu d'un silence et moi je me mets à rire.  On arrive bientôt au café et moi de toute façon, j'ai rien d'un grand dangereux, alors je peux que me mettre à rire. Elle est prudente, c'est sans doute normal, j'imagine. Y'en a beaucoup des filles qui auraient peur de suivre un inconnu dans la rue, de cette façon. «Tu n'es pas dangereux, hein ?» Elle demande, en faisant un sourire. Si. Je suis dangereux. On peut pas vraiment mentir là dessus, je suis dangereux parce que je suis le genre de garçon qui manipule et qui charme avec une facilité trop déconcertante.  « -Oh si, si ! Je suis un grand criminel. Regardes au bout de la rue, c'est l'endroit où je vais te tuer. » Je dis en lui montrant l'enseigne du Starbucks au loin, sourire amusé au lèvres. Et de nouveau, je lui attrape la main, pour l'entrainer à l'endroit de notre rendez-vous improviser. Sam... T'es monstrueusement doué.

Lorsqu'on arrive au café, on commande, je paye avec un grand sourire et puis je lui achète des sucreries, des donuts et puis des gâteaux. Presque quarante dollars de conneries sucrées que je vais devoir éliminés en faisant des pompes pendant des heures et des heures et des heures. Pas grave. Ça vaut le coup parce qu'il faut avancer. Parce qu'il me faut se projet. Et on s'installe sur des petits canapés, je sors de nouveau la photographie de ma poche. « -Bon... Avant que je te tue et tout ça. Je voudrais te parler d'elle. » Je glisse ma main doucement contre son visage, dégage une mèche de ses cheveux qui obstrue son visage. « -Tu lui ressemble tellement... » Je souffle, une mine pensive avant de baisser les yeux, gêné. Ah, tiens. C'est nouveau, ça. Je rougis. Je rougis, pour de vrai, genre. Je prends un petit sourire désolé. « -Cette histoire est un peu folle. Mais... Nous étions amis quand on était tout petit. Presque depuis notre naissance, ont se faisait garder par la même nounou. On jouait avec son chien et... Enfin c'est pas important. Elle s’appelait Elena. Elle a été enlevé quelques semaines après son cinquième anniversaire. » Je finis par annoncer. « -Je sais que ça peut paraître complètement fou... Mais... Jusqu'où remonte tes souvenirs , Raven ?  Je dis pas que c'est forcément toi. Je dis pas que tes parents t'ont kidnappé. C'est juste... C'est juste une question bête.» je demande doucement. « -Et puis comme ça, ça nous permettra de nous connaître... Parles-moi de toi ? Comment une fille aussi jolie que toi peut ne connaître personne dans cette si grande ville ? T'as même pas de ... petit copain ? »

Bon. Le challenge est lancé.
Y'a plus qu'à se montrer extrêmement charmant.
Et si ça marche pas, j'pourrais toujours la baiser.

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Re: Freestyle ;Raven
Ven 15 Fév - 0:02
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Le retour de la cruche, acte 2. Freestyle ;Raven 368733128


Dernière édition par Raven Scott le Jeu 28 Fév - 17:57, édité 1 fois
Re: Freestyle ;Raven
Dim 17 Fév - 1:43
Sam Diaz
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Bon, le challenge est lancé.
Y'a plus qu'à se montrer extrêmement charmant. 
Et si ça marche pas, j'pourrais toujours la baiser.


C'est un peu comme ça que je fonctionne de toute façon. Je fais toujours en sorte d'obtenir ce que je veux quand je le veux en gardant l'illusion d'être un gentil garçon. Pas le genre gentil trop bête qu'on peu utiliser. Non. Y'a différents types de gentil garçon. Moi je fais parti de ceux qui ont ce petit côté charmeur charmé, trop gentil et trop beau pour être vrai. Sans doute parce que je ne suis pas vraiment vrai, aussi. Je ne dis pas que tout ce que je fais ou dis est calculé, que toutes mes actions sont du cinéma. Les gens que j'apprécie, je les apprécie pour de vrai. Les choses gentilles que je fais, je les fais vraiment aussi. Je ne suis pas un acteur de a à z. C'est juste que j'embellis une réalité qui ne me conviens parfois pas. Et puis si je fais tout ces efforts pour être ce que je suis, pour être le meilleur, le plus gentil, le plus beau, le mieux foutu, le plus intelligent, c'est aussi parce que lorsque je ne contrôle plus rien, lorsque les situations dans lesquelles je suis impliquer m'échappe, je me mets à avoir peur. Si je ne contrôle pas, j'ai l'impression que je pourrais me perdre. Et on a beau me dire d'arrêter, d'arrêter d'être comme ça, je n'y arrive pas.

- - -

Les doigts entrelacent le papier , s'y accrochent presque , dans un mouvement désespéré et allongé sur le petit lit de la chambre que je partage avec mon frère depuis ma naissance, je regarde le dessin d'Elena en pleurant. Il me semble que ça fait une éternité qu'elle est partie. Pourtant, ce n'est pas encore mon anniversaire et elle est partie juste avant Noël. Je n'aime plus trop aller chez notre Nounou maintenant. C'est plus comme avant. Et Leo il arrête pas de jouer avec les autres mais, il me laisse tout seul.  Il n'y a plus que moi et Rusty maintenant. Ça fait au moins dix ans que Elena n'est pas venue chez la nounou.  Maman rentre dans la chambre pour ramasser le linge de sport qui traine encore sur le sol de notre chambre et elle ne remarque pas tout de suite que je pleure parce que je fais toujours ça très silencieusement pour pas déranger maman. Mais quand elle aperçoit ma petite mine, elle lâche le panier de linge et se précipite sur moi pour me prendre dans ses bras. Je sanglote doucement. « -Maman, elle revient quand Nana ? » Je demande entre deux sanglot, et elle passe ses mains dans mes cheveux en m'embrassant le front. « -Je ne sais pas Sammy. Parfois de méchantes personnes prennent les enfants des autres. Et parfois on les retrouve et ils reviennent. Mais, parfois on ne réussit pas à les retrouver. » Et ça me fait hurler de terreur, je m'accroche à maman mes tout petits bras entourent son cou alors qu'elle tente de me calmer, appelant papa à travers le couloir. « - Ati... Viens s'il te plait » Elle hurle et j'entends les pas lourd de papa s'approcher. Mais, je cache mon visage contre le cou de maman. Est-ce que les méchants vont me prendre moi aussi ? Moi je ne veux pas. Parce que sans moi, Leo va être triste. Et maman et Papa aussi vont être triste. Et je suis même sûr que Mia va pleurer comme un bébé si les méchants viennent me prendre. Et puis ils peuvent pas prendre Leo non plus, ni Mia. Parce qu'on est trop bien ensemble. Quand papa voit que je pleure si fort, il m'attrape dans ses bras pour me serrer contre lui. Mais, il pue Papa, il rentre du sport. Ça fouette. Papa est toujours gentil quand-même. Alors je ne me moque pas de lui quand il pue comme ça. « -Papa, tu vas pas laisser les méchants nous prendre, hein ? »  Il m'embrasse la joue et il pique alors je sanglote un peu plus fort. Mais, je sais que même si papa il pue et même si il pique, il laissera jamais aucun méchant me prendre, moi. Peut-être que le papa de Nana aurait du faire de la boxe aussi. Comme ça, Nana serait encore avec nous au lieu d'être avec des méchants. « -Non mon bébé, personne te prendra. Ni toi, ni Leo, ni Mia. C'est promis. D'accord ? » Je hoche la tête difficilement et il essuie mes larmes en prenant la main de maman qui fait des yeux tout triste. « -Il faut dire à Tata qu'elle doit avoir un mari qui fait de la boxe comme toi papa. Comme ça, quand Mia est chez tata, elle risque rien. » Papa rigole un peu et m'embrasse la joue mais, moi je trouve pas ça drôle. Dony il fait pas de boxe, alors il pourra pas protéger Mimi. « -Dony est super fort aussi, même s'il fait pas de boxe. Tu sais ? » Papa demande et je hausse les épaules avant de laisser tomber ma tête contre son épaule et porter mon pouce à la bouche.

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Si je ne contrôle pas, j'ai l'impression que je pourrais me perdre, comme s'il me fallait toujours avoir un avantage sur tout le monde. La moindre complication me tends. J'aime pas perdre mon avantage sur l'autre. J'aime pas m'attacher non plus parce que je crois que j'ai pas besoin de ça. Si c'est pour souffrir comme je vois Leo souffrir de chaque humeur d'Alma, ce n'est pas la peine. Si c'est pour souffrir de la jalousie, d'émotions principalement négatives, je préfère encore éviter.  Et puis on finit toujours par perdre les gens qu'on aime. Leo a perdu Alma. Maman a perdu papa, pendant longtemps, tout mes amis qui se sont un jour mis en couple se sont séparer. Ils pensaient tous que la personne en face d'eux était la bonne personne pour eux. L'amour c'est un peu de joie, beaucoup de malheurs. Beaucoup de disputes. Beaucoup de jalousie, beaucoup de peine aussi. Alors peut-être que les gens sont pas capable d'anéantir leurs émotions comme je le fais, et j'en suis désolé pour eux. Mais, je ferais pas semblant de penser que c'est une bonne idée que celle de s'accrocher plus qu'il ne le faut à quelqu'un d'autre. J'ai déjà ma famille, et ça me suffit amplement. Je n'ai pas besoin d'ajouter une petite amie qui finira sans doute par me briser le cœur ou mourir ou partir ou me tromper. Ou les quatre dans l'option la plus dramatique. Je ne m'autoriserais pas ce genre de dérives émotionnelles. Ça me va, d'être un peu psycho-rigide. J'ai pas besoin de m'intéresser à des trucs aussi futiles et abstraits que l'amour. C'est des concepts à la con vendu par la télévision pour te faire croire que tu vas être heureux et combler une fois que t'auras trouver la femme de ta vie, que vous aurez procrée et que vous aurez construit la parfaite petite famille. Ça m'intéresse pas. De toute façon, j'accorde bien plus d'importance à ma future carrière qu'à l'idée d'être comblé. J'ai pas besoin d'être comblé. J'ai besoin d'être le meilleur. Et si je la drague, c'est sans doute pas pour me la taper.

Ouais, elle est super jolie. Ouais, sans doute l'une des filles les plus jolies que j'ai eut l'occasion de draguer, elle me plait vraiment. Son sourire et puis sa mine un peu gêné à chaque fois que je lui souris. Et son décolleté discret et ses lèvres qui appellent littéralement à ce que je les embrasse quand elle s'humecte les lèvres doucement avant de parler, qu'elle passe sa langue après avoir bu son café. Ok, ouais, elle me plait, je vois pas l’intérêt de le cacher. J'ai toujours aimer les petites brunes, ont va pas se mentir, c'est sans doute un truc que j'ai hérité de papa parce qu'apparement, lui aussi avait ce genre de goût très prononcer. Ouais elle me plait et sans doute que dans une autre situation, j'aurais grave sorti le grand jeu pour me la taper. J'aurais fais le mec trop trop romantique et rêveur qui cite des classiques pour flatter ses yeux. Mais, j'suis pas en train d'essayer de me la taper, là. J'ai pas envie de la sauter ce soir et qu'elle me file entre les doigts. Mon projet de fin d'année passe avant tout. Et avant tout le monde. Alors je minaude, je tourne autours du pot, je fais semblant que c'est sa vie qui m'intéresse. Je me dis que tout ce que j'ai à faire c'est jouer le bon ami qui est prêt à tout pour Nana. Et puis si elle craque pour moi, peut-être que la pilule, si grosse soit-elle, passera beaucoup mieux. Je sais pas. Je sais seulement que je veux pas perdre le poisson que j'ai ferré. Alors quand je la sens s'éloignée, je me montre d'autant plus intéressé par elle, je lui lâche une petite accroche qui montre que je pourrais être intéresser par le fait d'être son petit-ami. Ouais, je viens de dépenser 45 dollars de sucreries, c'est pas pour qu'elle se casse. «Et bien.. il n'y a pas grand-chose à dire, en fait. Ma vie est tout ce qu'il y a de plus banal. Je mange, je respire et je dors comme tout le monde. Rien de bien fou.» Parfait. Elle a l'air de nouveau intéressé. J'ai pas écouter ce qu'elle avait dit, mais ça a l'air fascinant alors je prends mon regard le plus intense quand elle parle, le me mord un peu la lèvre inférieure lorsqu'elle me raconte sa vie, je souris lorsqu'elle m'annonce qu'elle n'a pas l'habitude de suivre des inconnus. « -On est pas inconnus et puis tu ne m'as pas suivi, je t'ai kidnappé, tu te rappelles ? » Ok, la blague est assez limite parce que je suis un peu en train de lui demander si c'est elle, la gamine kidnappé de mon enfance, si c'était vraiment elle. Et enfin, elle dit un truc qui m'intéresse. Que je retiens bien dans ma tête. Pas de petit-ami parce qu'elle s'occupe de sa mère. Donc elle a bien des parents. « - Oh... J'ai une chance alors. » Je dis d'une voix doucereuse et j'accompagne mes paroles d'un sourire presque parfait, trop d'espoirs dans mes yeux.

Ou peut-être que c'est juste son décolleté qui m'fait briller le regard.
Qui sait ?



- - -
Quand on parle du loup, c'est sa mère qui l'appelle. Elle se lève pour aller parler en me disant de commencer sans elle, mais moi, je mange pas de ces trucs-là. Je m'amuse pas à faire du sport toutes les semaines pour aller me pourrir avec des conneries sucrés. Non merci.  Alors je sirote mon café. Et j'écoute d'une oreille attentive la petite conversation qui se tient à quelque pas de moi. Donc, sa mère ne supporte pas la distance visiblement. C'est bizarre ça. Elle a dix huit ans. Elle est quand-même assez âgée pour entreprendre des études dans une autre ville. C'est un peu ce que tout le monde fait, non ? Du moins, je suppose qu'elle fait ses études en ville et que c'est pour ça qu'elle est à chicago. Et puis, clairement, Naperville est à moins de 3heures de route. Elles pourraient se voir souvent. Maman ne veut pas venir à Chicago ? Pourquoi ? La question paraît anodine, mais j'ai relu quelques petites coupures de journaux  de l'époque. Et devines quoi ? La petite Elena a été kidnappée par une femme. Une femme qui selon certains psychologues de l'époque était instable et psychotique. Mais c'est rien, c'est pas une preuve. C'est qu'une coïncidence que sa mère soit collante et puis, elle est juste ça. Collante. Pourtant ça tique dans ma tête. Je sais pas trop pourquoi, ça me fait bizarre cette histoire. Demain, je prendrais un moment pour vérifier sur internet depuis quand cette femme est à Napperville. Je pense bizarrement que la recherche vaudra le coup d'oeil.  «Désolée pour l'attente, vraiment.. Elle va me rendre dingue, un jour.» Elle revient un peu honteuse d'avoir mit autant de temps et moi, je sors immédiatement de mes pensées, je reprends mon sourire calme et je hausse les épaules. Elle aurait pu continuer à parler à sa mère, j'en ai appris plus pendant cette conversation que depuis une heure que je la travaille. Ça commence à réellement m'intrigué cette histoire. Je suis curieux de nature et j'ai toujours bien aimer les enquêtes. Alors je crois que c'est un peu fais pour moi. Elle attrape un donut et moi je l'observe manger. «Tout ce cinéma pour ça Ce n'est pas très bon.» super, tout mon fric va partir à la poubelle. Je garde mon sourire tout de même. C'est pas perdu. Après tout, j'pourrais aller donner tout ça a un sans abri, ça fera un repas. Elle fait la moue et moi je commence à la trouver beaucoup trop sexy. Ça me perturbe le cerveau quand je commence à trop penser avec ma bite. Faut que j'arrête tout de suite. Quand elle rigole, ça me fait un peu trop battre le cœur. J'aime pas ça. J'aime pas ça du tout. C'est pas pour moi ces trucs-là. Les coups de foudres et les autres conneries. C'est peut-être juste l'excitation du moment, savoir que j'ai toute une enquête qui m'attends... Ça me plait.  C'est peut-être ça, qui m'excite. Et pas elle. Enfin nan, si. Clairement, elle m'excite. «Écoute Sam.. c'était vraiment génial de faire ta connaissance. Tu es charmant et... intéressant et... vraiment sexy...»  Sourire satisfait lorsqu'elle me dit ça, qui disparaît quand je réalise que cette phrase est une phrase à « mais » j'aime pas les phrases à « Mais. »

Genre : « t'es mignon Sam mais je préfère Leo. »
J'aime pas les phrases à «  Mais. »


«Mais bref, c'est sans doute ma dernière journée à Chicago. Je crois que nos chemins doivent se séparer malheureusement. Quant à Elena, elle a beaucoup de chance d'avoir un ami comme toi.»  Mais bref. Ah ouais. Ça fait mal un peu à l'ego. Et en même temps, vu le nombre de fois où elle a rougit en ma présence, je crois quand-même que je lui plais. Alors j'essaie de me convaincre que je peux encore la retenir de partir. J'ai pas envie qu'elle parte. Peut-être à cause des 45 dollars, peut-être à cause de mon projet, peut-être aussi que j'ai envie qu'elle reste et puis c'est tout. C'est pas très clair, mais c'est pas le plus important. Je veux qu'elle reste. Je veux qu'elle reste absolument. Alors je l'attrape par la main quand elle commence à prendre ses affaires pour partir. Elle peut pas partir. J'aime pas quand les gens partent. C'est moi qui part, pas les gens. J'aime pas quand les gens partent. Il faut que je fasse un truc. Il faut absolument que je fasse un truc. Je me lève en même temps qu'elle et je la tire par la main pour l'attirer à moi, glisser mes mains sur ses joues. Et puis je plonge mes yeux dans les siens, je sens que je rougis encore. Pourquoi je rougis putain ? C'est pas moi, ça. Je contrôle plus rien, je déteste ça.


Alors j'inspire doucement. « - Pars pas, Raven. » Et je m'approche encore plus d'elle, bleus dans bleus je me penche pour appuyer mes lèvres contre les sienne. Ce baiser me fait un truc bizarre. Mais, j'ignore. Je me convainc que c'est rien. J'ignore complètement, j'annihile intérieurement tout les sentiments qui pourraient essayer , tenter, de s'échapper de la petite boite dans laquelle je les aient mit à l'intérieur de moi-même. Je l'embrasse bizarrement pourtant. Peut-être trop passionné. Je sais que ça peu paraître bizarre. Mais, je me sens proche d'elle. Et quand je détache mon visage du sien presque à bout de souffle, pourtant j'ai pas envie de m'arrêter. Du tout. Il faut pas que je fasse ça. Il faut vraiment pas que je fasse ça. C'est pas moi. C'est des délires à la Leo, ça. Stop. « -Si tu compte me giflé pour t'avoir embrasser, c'est maintenant parce que je risque de recommencer dans genre maintenant... » Je souffle, les lèvres presque contre les siennes et je l'embrasse encore. « -Pars pas. Laisse-moi au moins t'offrir une dernière journée dans Chicago. Un seul rendez-vous... C'est tout ce que je demande. Et si tu veux partir... Je te laisserais... non. Je mens là, Je dois avouer que j'essaierais sans doute  encore de te retenir. » Je souris.  Et puis je m'éloigne. Est-ce que je rougis encore ? Je sais pas, mais j'ai le cœur qui bat. Ah, c'est nul comme sensation. Je déteste. J'aime pas du tout. Ça suffit. Je continue de sourire pourtant. « - Je...J'ai pas envie que tu partes alors que je viens à peine de te rencontrer.... Sérieux... Tu sens pas ? J'me sens... Bizarrement proche de toi. » Je soupire et la relâche, pour prendre mon sac, emballer tout les beignets et les pâtisseries qu'on mangera jamais et puis je lui tends la main, ma mine la plus adorable au visage. « -Juste un rendez-vous... S'il te plait. » Un rendez-vous pour avoir le plus informations possible sur elle...

Faites que ça marche.

Halloween
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Re: Freestyle ;Raven
Jeu 28 Fév - 17:56
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En me réveillant ce matin, j'ai eu envie de faire une surprise à ma mère. Elle prend toujours soin de moi, alors j'ai décidé d'en faire tout autant aujourd'hui. Je ne suis pas censée sortir de la maison sans elle, et encore moins sans la prévenir, mais je sais qu'elle va dormir pendant encore un moment. Elle ne se réveille jamais avant neuf heures. Alors j'enfile des beaux vêtements, je prends quelques billets et j'inspire avant de sortir à l'extérieur. Je suis un peu stressée parce que je n'ai pas l'habitude de faire ça. Et comme maman n'est pas avec moi, je prends le temps de marcher en regardant tout ce qui m'entoure. Je regarde les arbres, les oiseaux, les gens. J'analyse un peu les relations entre les uns et les autres. Et puis je fais quelques théories aussi, parce que j'adore m'inventer mes propres histoires. Là par exemple, deux jeunes sont posés sur un banc. À priori rien d'extraordinaire. Sauf que quand je les regarde, je vois un garçon amoureux depuis des années et qui a décidé de déclarer enfin sa flamme. Il va lui offrir des roses, l'emmener dans un bon restaurant, ils vont danser toute la soirée, les yeux enflammés par le désir. Et puis ils passeront la nuit à... Bref, ça ne me regarde pas. Je continue mon chemin vers la boulangerie et je commande des croissants, des pains au chocolat. La patronne a l'air un peu stressée, je m'amuse à chercher des raisons à ça. J'imagine qu'elle a retrouvé son mari dans les draps de sa meilleure amie. Ou que l'un de ses fils a mis sa copine en cloque. Sur le chemin du retour, je me pose sur l'herbe fraîche du parc et je profite un peu de cette sensation de liberté. Peut-être même un peu trop longtemps.

Quand je rentre à la maison, il est plus de neuf heures. J'espère que ma mère a décidé de faire une grasse matinée et qu'elle dort encore, mais pourtant à peine la porte franchie, j'entends des sanglots qui proviennent de la cuisine. J'entre rapidement et je vois ma mère recroquevillée dans un coin. Elle relève la tête et en me voyant, elle fond en larmes. «Je pensais t'avoir perdue pour toujours ma chérie.» Je la serre dans mes bras aussi fort que possible et déjà je sais que les croissants auront un goût amer. Ils finiront sans doute dans la poubelle.

~~~

Je ne pensais pas que ma mère serait aussi malheureuse. Enfin, si. Je savais que ça ne serait pas facile. Mais les jours passent et elle ne se calme pas. Chaque appel de sa part me brise le cœur et me rend coupable. Peut-être qu'elle a réellement besoin de moi.. et si c'est le cas, qui suis-je pour lui imposer une telle douleur ? Non, je ne peux pas. Ne pas me préoccuper de ma mère, ça ne me ressemble pas. Et pour les réponses que je cherche... j'ai comme l'impression que ce n'est pas ici que je les trouverai. Il ne me reste plus qu'à faire mes valises et à rentrer. Oui, je vais rentrer m'enfermer dans cette maison qui m'a vu grandir, je vais rentrer prendre soin de ma mère qui en a tant besoin. Je suis vraiment triste parce qu'à Chicago, j'ai trouvé une certaine liberté. Et je ne suis pas sûre de pouvoir m'en séparer maintenant. Et puis il y a.. Sam. Je ne le connais pas, mais il est si gentil et son histoire d'amie disparue me touche tellement. J'ai de la peine pour lui qui semble chercher Elena depuis des années, comme si cette petite fille était presque un vide en lui. J'avoue aussi qu'il me fait un drôle truc dans le cœur. Ma respiration n'est pas régulière quand il me regarde, et ses sourires me donnent envie de sourire aussi. Je ne veux vraiment partir et ne plus jamais le revoir, mais il le faut. Alors je lui présente quelques excuses et je prends mes affaires pour rentrer. Au moment où je me lève, Sam attrape ma main. Mes yeux se posent sur cette dernière et je sens mon cœur battre plus vite. Il y a comme des courants électriques dans mon ventre, et je souris à m'en déformer le visage. « - Pars pas, Raven. » Sa voix est douce et presque fragile, et je ne peux m'empêcher de me demander combien de filles sont restées lorsqu'il le demandait. Probablement toutes. Parce que je ne connais personne qui pourrait résister à ce garçon. Pas même moi, je ne suis pas assez forte pour ça. Je ne sais même pas quoi lui répondre, mais je n'en ai pas le temps car ses lèvres viennent s'écraser sur les miennes. Je suis surprise par ce geste et je reste figée quelques secondes. Qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce qu'on m'embrasse pour du vrai ? Est-ce que je suis en train de vivre mon premier baiser ? Est-ce normal de ressentir tous ces petits picotements dans le corps ? Trop de questions, pas assez de réponse. Mais peut-être que ce geste n'a besoin d'aucune réponse, justement. Peut-être que ce baiser nous lie un peu d'une manière que je ne comprends pas vraiment. Je suis encore un peu sur la réserve, mais pourtant, mes lèvres commencent à bouger au même rythme que les siennes. Je pensais que ça serait difficile, que j'aurais peur. Mais ça me semble si naturel, comme la seule chose à faire. C'est fou, complètement fou, mais j'ai l'impression de le connaître depuis une éternité. Il finit par écarter son visage du mien et je pourrais presque sentir les étoiles briller dans mes yeux. « -Si tu compte me giflé pour t'avoir embrasser, c'est maintenant parce que je risque de recommencer dans genre maintenant... » Le gifler ? Jamais de la vie, il est beaucoup trop charmant et gentil. Et puis je ne veux pas le gifler, mais plutôt le remercier. Parce qu'il vient de me donner le baiser le plus formidable de toute ma vie. Bon d'accord, c'était le seul donc ça ne compte pas vraiment. Mais je sais qu'il restera le plus parfait de tous. Il m'embrasse à nouveau, je me perds encore. Je me perds contre ses lèvres et leurs sensations divines. J'ai presque l'impression que ce contact nous offre bien plus qu'un simple geste d'adieu. « -Pars pas. Laisse-moi au moins t'offrir une dernière journée dans Chicago. Un seul rendez-vous... C'est tout ce que je demande. Et si tu veux partir... Je te laisserais... non. Je mens là, Je dois avouer que j'essaierais sans doute  encore de te retenir. » Je souris sincèrement, touché par ses propos. Et évidemment, je rougis. Parce que je ne sais pas faire autre chose. Il s'éloigne un peu de moi, et d'un sens, je suis rassuré par cette nouvelle distance. Ça veut dire que je ne risque pas de lui sauter dessus en plein Starbucks. Enfin, s'il continue à rougir autant que moi, c'est peut-être ce que je ferai finalement. «Sam, écoute.. Ma maman a vraiment besoin de moi. Je n'ai pas envie de m'en aller, je voudrais.. rester avec toi. Mais je vais devoir partir. Je ne peux pas l'abandonner.» J'essaie d'être raisonnable et surtout, de ne pas le regarder dans les yeux, sinon je suis foutue. « - Je...J'ai pas envie que tu partes alors que je viens à peine de te rencontrer.... Sérieux... Tu sens pas ? J'me sens... Bizarrement proche de toi. » Ah. Je pensais être la seule à me faire des films, c'est gênant. Pourquoi suis-je troublée à ce point ? Pourquoi quand je le regarde, j'ai le sentiment de découvrir le monde ? Pourquoi il me fait trembler de la tête aux pieds ? Je ne sais pas, et je n'aime pas ne pas savoir. En fait, ce qui me perturbe le plus c'est qu'il semble lui aussi ressentir.. ça. Pour moi c'est normal de ressentir ça, il est mon premier garçon. Mais moi, je ne suis certainement pas sa première fille. Alors qu'est-ce qui se passe ? «Je le sens aussi. J'ai l'impression de te connaître depuis toujours. C'est étrange, non ? Ça fait toujours ça ?» Peut-être que j'attends qu'il me contredise ou au contraire, qu'il me conforte. Si ma mère me voyait.. elle me traiterait de petite idiote naïve et ridicule. Elle aurait sans doute raison, mais pourtant je me sens attirée comme un aimant par Sam. Je le vois récupérer ses affaires et emballer les beignets et puis, il me tend la main comme s'il s'attendait à ce que je la prenne. Je ne vais quand même pas faire ça, si ? Même s'il me regarde avec un air de chaton adorable, je ne peux pas. « -Juste un rendez-vous... S'il te plait. » Bon d'accord, je peux. Je vais le faire. Je le regarde dans les yeux et je souris timidement jusqu'à lui prendre la main. «Je ne peux rien te refuser, on dirait...» Sourire amusé sur les lèvres, j'entrelace nos doigts comme une étudiante de treize ans. Mon cœur bat si vite en sa présence, ça devrait être illégal. Je ne le connais pas et je suis en train de craquer. Craquer totalement. Je m'approche un peu de lui pour me blottir contre son corps, envie folle mais incontrôlable. Geste tendre qui réconforte un peu mes pensées en fusion. «Sam.. profitons de cette journée comme si c'était la dernière, ok ?» J’enfouis mon visage dans son cou, je respire son parfum. Je reste quelques secondes contre lui et ensuite, je me détache. Je lui lance un regard enfantin en lui prenant la main pour le tirer en dehors du Starbucks. «Allez viens, allons découvrir le monde ! Juste toi et moi.» La démarche agitée et excitée, je fais un tour sur moi-même en écartant les bras, et mes cheveux tournoient dans la légère brise. Et puis je regarde Sam et je ris doucement. «On commence par quoi ? Qu'est-ce qu'on va faire, diiiiiiiis-moi» Je me sens étrangement légère en fixant ses prunelles bleues, je me sens presque différente de ce matin.

C'est à ça que ça ressemble quand on tombe amoureuse ?
Re: Freestyle ;Raven
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