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Idiocracy ;Raven
Mar 19 Mar - 2:13
Sam Diaz
Sam Diaz
Toni Mahfud ©ultraviolences
711
01/02/2019
Petite pute
You're a God damn lie!List of my problems
Got this one on my line that won't stop fucking callin'
It's crazy I made her that way
Every time I see her out, I see the hate in her face
 I ain't worried bout shit« - SAAAAAAAAM ! » Je lève à peine les yeux de mon téléphone portable, souriant de toutes mes dents, satisfait de mon méfait. Je voudrais bien dire que je regrette quand je vois le visage de Leo, déformé par la peine ou la colère . Je l'ai rarement vu aussi furieux, rarement vu aussi agité. Il a le visage rouge et contracté de toute part.  Je voudrais bien dire que je regrette, qu'il me fait de la peine, que ça me peine de savoir qu'il a le cœur brisé mais, à vrai dire, c'est bien fait pour lui. S'il m'avait écouté toutes les fois où je lui avais dis que Alma était pas faite pour lui on en serait pas là. Si il m'avait un peu fais confiance , s'il avait eut un peu de jugeote, on en serait pas là. Il voit pas ? Sérieusement ? Il voit pas que cette fille, c'est pas Alma ? Que cette fille c'est juste un souvenir un peu tordu, qu'elle lui ressemble pas et qu'en plus de pas lui ressembler, elle est simplement tomber pour sa belle gueule ? Il voit pas que cette fille va lui briser le cœur et le laisser à la rue comme un chien abandonné avant les putains de vacances d'été. Il capte pas qu'elle est superficielle ? Il peut bien s'énerver contre moi. Il peut bien se mettre en rage, hurler qu'il se tire et que je suis un traître. Il peut bien dire que je suis un putain d'égoïste , que je pense qu'à moi, c'est pas comme si je m'attendais à ce qu'il me comprenne. Il peut pas. Personne peut en vérité, ça fait bien longtemps que j'ai arrêter d'espérer que quelqu'un me comprenne, ça fait bien longtemps que j'ai arrêté d'espérer que les gens qui m'entourent comprennent mes intentions.  Je sais pas vraiment de quel bois je suis fais, ce que je sais par contre, c'est que je suis pas fais du même que les autres membres de cette famille d'abrutis dans laquelle je suis coincé depuis ma naissance.  Je sais que je suis pas intégré comme on le voudrais. Je sais que je suis le plus différent. Je vois bien  que mon père me regarde parfois avec des yeux tellement déconcertés. Je sais pas pourquoi je suis comme je suis et c'est peut-être l'un des seuls mystères de ma vie que je n'ai pas encore réussi à élucidé. Je sais pas si tout ça c'est à cause de ma gémellité compliqué  ou  si je suis tout simplement différent de ceux qui m'entourent.  Je pensais pouvoir compter sur la deuxième partie de moi-même pour me comprendre, pour me soutenir, pour savoir qui je suis et connaître mes motivations. Tu parles. Il sait rien de moi. Il est aussi pommé que les autres quand il s'agit de m'analysé. Et sincèrement, parfois, moi aussi, je suis un peu pommé.  Moi aussi, j'ai du mal à comprendre ce qu'il me passe par la tête.
Je fais avec.

Et la droite qu'il me lance est même pas bien faite. Tu vois, c'est un peu ça que je lui reproche, à mon jumeau. Il sait pas faire bien les choses. Il sait pas mettre du dynamisme dans ses actions.  C'est toujours fait avec si peu d'application. Moi je prends toujours le temps de réfléchir. J'ai peser le pour, le contre. J'ai poser les arguments et les contres arguments. Mais apparement , ça suffit pas à ce qu'il se rende compte que j'ai raison. Encore une fois. Et puis j'essuie ma lèvre qui saigne sous le coup de poing qu'il vient de m'envoyer et je roule des yeux. « -T'es vraiment un énorme connard, Sam. » Evidemment. C'est toujours moi le grand méchant de l'histoire. 

- - -

«-PUTAIN MAIS T'ES SÉRIEUX, LÀ ? » Je souris lorsqu'elle se lève de mon lit , je louche bêtement sur son cul, attrapant entre mes dents, ma lèvre inférieure qui a gonflée. Le geste est automatique malgré la douleur lancinante qui me prends lorsque je me retrouve à me mordre la lèvre comme ça. La fille qui vient de sortir de mon lit, dont le prénom n'est visiblement pas Sarah au vu de sa réaction, me jette un de mes livre à la tronche en hurlant et moi je soupire longuement. . Je roule des yeux en me laissant retomber sur l'oreiller.  Comme si son prénom était important... et puis de toute façon, c'est tant mieux si elle se lève parce qu'elle commençait à largement me saoulé. Elle parlait trop, beaucoup trop. Trop détails sur sa vie qui m’intéresse pas. Pas parce que je suis le dernier des connard. Ou peut-être bien que si. Mais j'ai pas envie de les connaître parce qu’après on fini par s'oublier de toute façon. Pourquoi prendre hypocritement la peine de retenir un prénom ? Pourquoi prendre hypocritement la peine de discuter, de nous raconter nos vies ? Est-ce qu'elle pensera à ma vie lorsqu'elle se fera sauté par un autre ? Non. Elle pensera peut-être à moi. Mais c'est pas à ma vie, qu'elle pensera. C'est sans doute à mes yeux. Au pire, ou au mieux, c'est selon le point de vue, elle pensera à ma bite. Perte de temps futile, habitude pleine de banalité. Sa vie aurait pu m’intéresser avant que je la baise, mais maintenant, bof. Alors oui, je connais les discours, pour les avoir appris par cœur, sur le grand amour et tout ce qu'il pourrait m'apporter. Je connais l'avis du grand nombre sur les âmes-soeur et les cœurs qui battent. Mais, clairement, c'est pas pour moi. J'ai pas besoin d'avoir ce genre de relation , moi. Ça m’intéresse pas plus que ça , à vrai dire. Ça ne m'a jamais intéresser d'ailleurs. À quoi bon ? On finit toujours par ne plus s'aimer. On finit toujours par en avoir marre les uns des autres. On finit toujours par se fatiguer. Alors je préfère ne plus essayer. Je préfère ne pas essayer du tout , même. C'est pas comme si j'avais déjà eut quoi que ce soit de réglo une seule fois dans ma vie. 

Ça veut pas dire que j'ai jamais aimer. Ça veut juste dire qu'une relation classique ne m'est jamais tomber dessus. Et c'est pas plus mal.

Elle claque bruyamment la porte en partant et moi, lascivement, j'attrape mon téléphone pour relire les derniers sms que je lui ai envoyé. Elle s’appelait pas Sarah, effectivement.  Savannah, donc. Oups. Je supprime son contact de mon téléphone tout en notant son adresse dans mon calendrier. Je lui ferais parvenir des fleurs et un poème. Elle me casseras pas trop les couilles dans ces conditions.  Je regarde mes sms, le sourire léger aux lèvres.  « Salut Sam.. Je n'ai plus trop de nouvelles de toi, tout va bien ? Je m'inquiète » Elle m'a envoyé y'a au moins deux heures et de nouveau, je roule des yeux en soupirant. Elle est collante celle-là. A croire qu'on l'a affamé toute sa vie, la pauvre. Et puis, elle est tellement naïve que je me demande un peu si elle aussi, elle fait pas exprès. On peut pas être candide à ce point, c'est pas possible. Qui craquerait pour un gars qui t'appelles « la plus belle » après 5 messages échangés ? C'est tellement con.  Je laisse mon téléphone sur mon lit quand j'en sors, pour filer sous la douche. Glacée , un peu pour me réveillé, surtout pour me punir. Pas d'eau chaude pour moi cette semaine.  Peut-être la façon très personnelle que j'ai de m'auto flagellé. Je sais pas. Je sais juste que Sam Diaz ne mérite pas d'eau chaude cette semaine. Je file vers mon placard pour enfiler un sous-vêtements propre et répondre au sms qu'elle m'envoie. Je me concentre dix minutes dans la conversation pour très vite passer à autre chose. J'ai du travail et c'est pas elle qui me fera avancer sur ce putain de projet. Ça, je l'ai bien compris. La seule chose que je peux faire, maintenant, c'est la garder à proximité pour recueillir le plus de détails possible. Quand j'en aurais assez, je pourrais me débarrasser de cette fille. Sans doute après l'avoir sauter une ou deux fois parce que putain, elle est pas maligne, mais qu'est-ce qu'elle est bonne.  On échange encore quelques minutes et très vite, je me désintéresse.  C'est un peu toujours comme ça avec les filles. Avec les gens en général. Pourquoi je me prendrais la tête avec des gens dont je me fous complètement ? J'ai déjà assez de mal à en avoir quelque chose à foutre de ma propre vie. Alors celles de pauvres outils qui me servent à atteindre un but clair et précis ? Non. Clairement non. Elle m'a dit qu'on se verrait en fin de semaine, très bien. Je note le rendez-vous dans mon calendrier et je passe à autre chose pour le reste de la semaine.

- - -

Ça fait 6 jours que je suis exclus de ma propre famille. Six jours que je n'ai pas parler non plus avec mon jumeau. C'est peut-être l'une des période les plus longues sans que je n'ai vu ou entendu mon frère.  Six jours c'est pas grand chose, pourtant. Moi ça me paraît presque interminable.  Et Leo, donc, a décidé de me détester.   Parce que je lui ait pris la seule chose que j'aurais du ne jamais prendre. Est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne ? Clairement. Clairement ça fait de moi, la pire personne existante sur cette putain de planète.  Mais, je m'y fais, à cette idée. J'ai déjà plus ou moins compris que j'étais pas une très bonne personne et  à vrai dire, je m’accommode très bien de ce fait très simple. Mais...
Je veux pas perdre mon frère. Je veux pas le perdre.  
Je veux plus jamais, ressentir le vide que je ressens quand il est pas là. Plus jamais ressentir la solitude comme je la ressens , depuis toute une longue semaine, depuis qu'il a décidé de ne plus me parler. Je veux plus jamais vivre la journée que j'ai vécu ensuite. Juste...Perdre mon frère me parais insurmontable. Alors j'me fige, un peu dans le boulot, dans le quotidien monotone et j'essaie de ne plus penser à tout ça. Et je commence à penser que cette dispute va durer. Parce que sinon, il m'aurait déjà rappeler. Et moi je ne le rappelle pas non plus. Je ne dis rien. S'il ne veut plus jamais me voir, j'ai dis que je l'acceptais.
Oui j'ai un peu mal, sans lui. Oui, je peine à contenir mes humeurs. Oui, mon quotidien est merdique sans mon frère.
Mais je ne bronche, pas.
J'ai pas le droit.
Il a tout les droits de me casser la gueule , si ça lui chante. De  plus jamais me parler. Il a tout les droits d'aller faire sa vie autre part.
Du moment qu'il n'est plus avec Alma, il a tout les droits.


« -Lise ? » Elle parle vite au téléphone, sa voix douce et surexcité. Elle me raconte sa journée, m'annonce à demi mot qu'elle est de nouveau célibataire depuis quelques semaines et qu'elle est éméchée. J'observe ma montre distraitement. Elle est à demi ivre et il n'est pas 16H. Elle m'appelle pour  qu'on baise... « -Oh... Oui, je vois. » Je souffle, plus amusé qu'autre chose , je sais ce qu'elle attends de moi et après tout, j'ai absolument rien contre lui offrir une heure de baise. Après tout, j'ai pas eut de nouvelle de Raven et puis de toute façon, même si elle vient, j'ai aucun comptes à lui rendre. On est pas ensemble. Peut-être qu'elle pense le contraire mais si je devais me soucier de tout les films que se font les filles avec qui je couche, je baiserais franchement pas beaucoup. « -Oui, viens. Mon frère n'est pas là en plus... On s'est disputé alors j'ai besoin d'un peu d'amour.... Oui... »  Je soupire longuement au téléphone l'air grave et elle , mielleuse, me promet qu'elle me fera oublier mon vilain frère. Alors voilà, encore une fois, je pense qu'à moi. Moi, et encore moi. Parce que penser aux autres ça m'apporte rien de bon. J'vais baiser jusqu'à oublier le prénom de mon frère et peut-être que demain je m'autoriserais une douche chaude. Je sais pas.  On verra quand j'aurais tuer mes démons entre ses cuisses.

- - -

Elle sort de mon lit, satisfaite , la mine débraillé et le visage rougit, je souris quand elle remet sa culotte avec cet air  joueur qu'elle prends quand elle se rhabille.  Il est à peine 18h et ça sonne à la porte.  Elle m’interroge du regard mais moi, j'ai absolument aucune idée de qui ça peut être.  Lise me soupire qu'elle s'habille vite et qu'il vaut mieux que j'ouvre la porte , et j'enfile un caleçon et mon jogging pour filer à la porte, essuyant la sueur sur mon front encore ruisselant de l'effort. Je suis bien, là. Je suis détendu et j'ai le sourire aux lèvres quand j'ouvre la porte sur... Raven.

Heh merde.

©️ DABEILLE
Re: Idiocracy ;Raven
Sam 30 Mar - 0:33
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☆Idiocracy☆

Les jours me semblent si longs à Chicago. Je ne pensais pas que ça serait si difficile d'être loin de chez moi. Je veux dire, j'ai toujours cru qu'il suffisait que je me donne un peu de courage et que je franchisse les barrières que ma mère m'imposait. Mais la réalité est tout autre, parce que j'ai l'impression que tout est trop ici. Trop grand, trop impressionnant, trop intense.. Et j'ai peur d'avoir pris le mauvais chemin, je crains d'avoir fait une erreur. Ma mère avait peut-être raison finalement. Qu'est-ce que ça changerait que je connaisse mon géniteur ? Il nous a abandonné ma mère et moi, et ça, rien ne pourra jamais le changer. Alors oui, j'hésite à rentrer chez moi. Ma mère a besoin de moi, la vie ici est trop compliquée. Je sais que c'est totalement ridicule, que je ne devrais pas baisser les bras si facilement et que je devrais songer à... grandir. Mais je n'ai pas l'impression de pouvoir m'en sortir seule, comme si au fond, j'avais encore besoin que maman me borde le soir. De l'autre côté, je ne peux pas ignorer mon envie de voir le monde et tout ce que j'ai manqué pendant si longtemps. Et puis, il y a Sam.. Ce garçon parfait aux yeux océans. Ce garçon qui m'a fait fondre plus vite que glace au soleil. Je ne suis peut-être pas importante pour lui, puisqu'il ne répond pas aux trois quarts de mes SMS, mais lui, il est important pour moi. Il me donne un peu d'espoir, comme si à travers lui, je voyais tout ce que je pourrais devenir. Est-ce que c'est idiot ? Sûrement. Mais j'ai le sentiment que si je dois découvrir le monde, ce sera avec lui et personne d'autre. Une intuition profondément ancrée en moi, une chose à laquelle je crois plus que tout. Voilà la seule et unique raison pour laquelle je reste ici. L'amour.

Ma mère dirait pourtant que ce mot est un poisson qui s'insinue dans nos veines avant de nous contracter le cœur et de nous laisser tomber plus bas que Terre. Mais moi, je sais. Je sais qu'elle se trompe et qu'elle ne dit ça que pour me pousser à rester avec elle. Enfin, peut-être qu'elle y croit réellement.. Mais son histoire ne peut pas être mon histoire. J'aime croire que tout le monde doit poursuivre sa propre route, et je pense que pour le moment, la mienne est ici.

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Je passe l'après-midi à regarder des tutos youtube pour tenter de comprendre la magie du maquillage. Mes mains tremblantes et les gestes hésitants, j'essaie de mettre un trait d'eye-liner sur les paupières, mais l'exercice est plus compliqué que je le pensais. Désespérée d'obtenir un résultat plaisant, je soupire tristement. Ce soir, j'ai prévu de me rendre chez Sam. J'attends de le retrouver depuis des jours et je me sens un peu nerveuse. Alors je veux faire les choses correctement. Je veux lui plaire autant qu'il me plaît. Et quand je vois mon visage barbouillé de traits noirs, je me trouve vraiment grotesque. Je n'ai pas l'impression d'être moi, plutôt une caricature assez mauvaise. Je déteste ça, je comme ce maquillage transforme mon visage. Mais je veux être le genre de fille qui le fait craquer. Je voudrais que lui aussi, ait envie d'un nous. Plaquant un sourire faussé sur mon visage, je finis par essuyer les grosses traces noires qui me barrent le front, et puis je ré-essaye une nouvelle fois. Je vais y arriver, je peux le faire.

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Il est dix-heures précises quand j'arrive devant chez Sam. Il m'a fallu une éternité pour trouver un taxi et sur le chemin, je n'ai pas arrêté d'imaginer à quel point la vie serait plus simple avec un permis de conduire et une voiture. Encore une chose dont ma mère ne voulait pas entendre parler. Quand j'ai commencé à évoquer le sujet, elle m'a fait un exposé de deux heures sur les risques liés à la conduite, photos horribles à l'appui. Je ne sais pas si son but était de m'effrayer, mais c'est ce qui s'est passé. Alors, j'ai rangé cette idée stupide dans un tiroir que j'ai fermé à clé. Pourquoi perdre mon temps avec des projets qui n'aboutiront jamais ? Mais maintenant que je suis ici, loin de ma mère... Ce qu'elle ne sait pas ne peut pas lui faire de tort, n'est-ce pas ? Je pourrais peut-être... je ne sais pas, essayer. À l'instant même où cette idée a traversé mon esprit, je me suis mise à pouffer. Il m'a fallu des heures entières pour un simple trait d'eye-liner. Je préfère ne même pas penser à la catastrophe que je deviendrais derrière un volant.

Impatiente de revoir celui qui hante mes rêves, j'appuie sur la sonnette avant même de revérifier l'adresse. Et puis la porte s'ouvre sur son visage humide. Je ne suis pas surprise qu'il fasse du sport, il est très clair qu'il s'entretient. Et qu'il s'entretient très bien même. Mes yeux se posent sur son torse et immédiatement, je me mets à rougir en me maudissant. Et plus je rougis, plus je suis gênée d'être gênée. Je me désespère, il faut que je me reprenne pour ne pas avoir l'air d'une parfaite gamine intimidée. «Salut Sam. J'arrive un peu sans prévenir, je suis désolée..»  Encore un sourire affiché, mais sincère cette fois. Parce que déjà, je me sens mieux lorsqu'il est en face de moi. «Je ne te dérange pas ?»  Je termine à peine de poser cette question que mes yeux croisent ceux d'une fille derrière Sam. Elle est entrain de s'habiller. Ou plutôt de se rhabiller.. Je comprends tout de suite que l'activité sportive de Sam est bien plus vaste que je le pensais. Je déglutis péniblement, recule d'un pas. J'ai un peu de mal à trouver mes mots, je ne sais pas comment réagir. Je devrais peut-être m'enfuir sans un mot, lui hurler dessus ou le gifler. Mais je ne suis pas de ces filles-là et la seule chose dont j'ai envie, c'est de pleurer. J'étais tellement persuadée que... Bref. Maman dit toujours que le plus important, c'est de ne laisser personne me toucher le cœur. Alors je vais faire comme si j'avais suivi ses conseils, et je vais tenter de rester digne autant que je le peux. «Ah... Visiblement, si. Je suis désolée, je ne voulais pas t'embêter.»  Du dos de la main, j'essuie mes yeux trop brillants, comme si une poussière s'y était installée. Je continue de sourire pour donner le change. Et puis je reprends la parole d'une voix un peu hésitante. «Hum, saleté de vent. Donc, euh.. fait comme si je n'étais pas venue, je vais juste reprendre ma vie là où elle était avant qu'on se rencontre.»  C'est-à-dire loin d'ici. Loin de toutes ces illusions auxquelles j'ai cru, auxquelles je me suis attachée pour avoir l'impression d'être forte. Je ne sais pas trop à quoi je pensais, mais ma mère avait raison. Le monde est bien trop grand pour moi, la vie bien trop tranchante.

Et je ne suis pas prête. Je suis faible.
Ma place n'est pas ici.

Re: Idiocracy ;Raven
Mer 10 Avr - 0:12
Sam Diaz
Sam Diaz
Toni Mahfud ©ultraviolences
711
01/02/2019
Petite pute
You're a God damn lie!List of my problems
Got this one on my line that won't stop fucking callin'
It's crazy I made her that way
Every time I see her out, I see the hate in her face
 I ain't worried bout shitLe soucis avec moi, c'est pas vraiment que je sois un sale égoïste. Non. Ça, ça ne m'a jamais posé vraiment de problème. J'ai aucun mal à me regarder dans le miroir quand je fais une crasse. J'en dors pas moins bien la nuit. Je suis pas perturbé dans mes études. Ni même spécialement dans ma vie. J'ai pas de conscience pour me rappeler que ce que je fais c'est bien ou mal. Du moins, si elle me parle, il est rare que je l'entende. Je me suis rendu compte en grandissant que je n'avais pas besoin d'elle. Qu'elle m'empêcherait seulement d'avancer. Et moi je refuse de me perdre dans toutes ces putains de prises de tête.  Je refuse de me perdre dans les problèmes des autres, de faire comme s'ils étaient nécessaire à mon bon fonctionnement parce que c'est pas le cas. Je me persuade en tout cas. Ils sont pas nécessaires. Parce que tu vois, j'ai toujours ce besoin de contrôle sur ce qui m'entoure. Cet espèce de sentiment de vide que j'ai quand  j'arrive plus à contrôler ce qu'il se passe. Angoisse un peu silencieuse de voir tout m'échapper, de voir le monde me laisser de côté. Et c'est peut-être pour ça que je suis comme ça au fond, j'ai ce besoin, tu vois de réduire seulement au nécessaire, mes relations de façon à ce que tout se déroule comme moi je l'entends. Et puis j'ai déjà ma vie toute tracée en tête, tu vois. J'ai déjà prévu tout ça depuis si longtemps. Toute ma vie, toutes mes réussites. J'ai un agenda à tenir, des dates limites et des projets qui se multiplient. Et pour le moment, j'ai tout sous contrôle relatif. Alors peu importe que quelqu'un soit un peu blessé en chemin, j'ai pas vraiment peur de me salir les mains. Pas vraiment peur non plus de regarder les gens pleurer devant moi. J'ai pas assez de cœur pour la compassion. Pas assez de temps pour les regrets. Je penserais à ça quand je serais mort. Ou vieux. Que j'aurais obtenu tout ce que j'ai toujours désiré, toujours voulu. À ce moment-là et seulement à ce moment-là, je chialerais pour toutes les monstruosités que j'aurais commises. Je compterais les cœur que j'ai briser, les gens que j'ai écrasé sur le chemin macabre de ma propre ascension. Je finirais peut-être par être scandalisé de mes propres méfaits, pleurant sur le sort du pauvre monstre que je suis devenu, enfermé dans mes victoires et mes succès. Je compterais peut-être les gens que j'ai perdu. Et peut-être bien aussi qu'au final, je vais rien regretter. Rien du tout.  Peut-être qu'au final, tout ça, ce sera des histoires de gamins.

Et oui. Je grandis en devenant un homme froid et je vois mon entourage me reprocher mes travers. Je les vois doucement s'éloigner et ne plus supporter ce que je deviens. Ce que je tends à devenir , surtout. J'vois dans les yeux de mon jumeau, une sorte de déception, de colère, de peur aussi. Je vois Leo juger mon humanité douteuse sans jamais s’interroger sur la sienne. Toujours présent pour critiquer mes travers, pour me faire la leçon sur le fond de mes habitudes. Sur la façon dont je gère ma vie, dont je m'enferme dans le travail. On me reproche de m'accrocher à personne mais en vérité, si je m'approche à personne c'est peut-être parce que ça fait des années que j'ai pas trouver quelqu'un qui m’intéresse vraiment.  Ça fait combien de temps que j'ai pas apprécier une conversation ? Que je me suis pas intéressé plus que physiquement ou égoïstement à une personne que je venais de rencontrer ? Des mois. Des années. J'ai arrêter de compter. Et tout ça, c'est peut-être parce que j'ai grandi dans cette famille où tout le monde est parfait. Parfaitement acceptant. Parfaitement méritant. Un père bosseur, une mère douce super responsable, parfaite, des parents qui nous poussent les uns et les autres à faire ce qu'on aime, ce pourquoi on est doué.  Alors voilà. On me dit que je peux être tout ce que je veux. Que je peux faire tout ce que je veux. Et puis quand je choisi une voie différente de la leur ils me le reprochent. Evidemment. Faudrait que tout le monde soit aussi bien qu'eux.

J'ai pas peur de me salir les mains alors quand j'ouvre la porte, que je l'aperçois, ses yeux humide de voir Lise en train de se rhabiller, je suis déjà en train de réfléchir au mensonge que je vais lui servir sans penser vraiment au conséquences. Au mal que je pourrais faire. Non. Je souris mon air le plus doux au visage, essuyant de nouveau mon front ruisselant de sueur. Je réfléchis longuement avant de me pencher vers elle. «Salut Sam. J'arrive un peu sans prévenir, je suis désolée..»  Je mords ma lèvre inférieure en l'observant. Elle est mignonne quand-même. Et je ne sais pas pourquoi mais à chaque fois qu'elle me regarde avec cet air perdu, c'est un peu moi qui me perd. C'est un peu moi qui me perd. Et j'aime pas ça parce que c'est pas mon truc de me perdre. Loin de là. J'aime pas  perdre mes moyens et surtout pas en face d'une femme. Je parlerais même pas du fait que lorsque Sun l'a traiter d'idiote par sms, ça m'avait bêtement énervé. Parce que je ne veux même pas penser à la possibilité que je puisse m'attacher comme je suis en train de le faire à une pauvre petite bécasse qui ne ferait que me faire perdre mon temps et mes objectifs de vue.   «Je ne te dérange pas ?»  Je lui fais un sourire. « -Jamais. Je suis super content de te voir... J'avais perdu espoir. » Je souffle la voix incertaine, le ton feint , le sourire gauche que je maitrise à la perfection. Et je la vois bien , glisser ses yeux vers Lise, reculer un peu, l'air surprise déçu. Mais je fais semblant de ne rien remarquer. Tout ça, c'est un malentendu. Pas vrai ? Tout ça , c'est elle qui se fait des films et moi qui suis le gentil garçon. J'étais seulement en train de faire du sport. Lise, est venu.... Elle est venue faire quoi déjà ? J'en sais rien. Mais d'ici à ce que j'ai ouvert la bouche, je trouverais.   «Ah... Visiblement, si. Je suis désolée, je ne voulais pas t'embêter.»  Je souris et hausse les épaules. « -Mais non voyons ! » Bien sûr que oui, elle dérange. Ça lui apprendra à venir chez quelqu'un sans prévenir comme ça. Après tout, à quoi s'attendait-elle ?  Et pour qui se prend-elle pour venir sans prévenir chez un garçon comme ça ? A quoi est-ce qu'elle s'attendait ? Elle pensait tout de même pas que …. Oh non. Alors ça, c'est hilarant. Elle pensait que j'étais son putain de petit ami ? Pour deux baisers échangés au détours d'une fête foraine ? Mais à quel point faut être naïf ? Putain. J'en reviens pas.  Sur le coup, ça me laisse un peu con. Je ne m'y attendais vraiment pas. Je pensais qu'elle n'était pas si bête.

Dans un sens, si elle est si naïve, ça rends le mensonge plus simple alors je me contente d'attendre. « -Mais ne restes pas là ! Viens, entre. » Je dis en jetant un coup d'oeil à Lise qui le capte, qui comprends immédiatement. Elle comprends tout de suite que si elle ne ment pas pour moi, c'est mort. Et tu vois, j'ai toujours eut ce putain de pouvoir attractif sur ceux qui m'entoure. Ils savent tous quand c'est le moment de fermer leurs gueules et quand ce n'est pas le cas. «Hum, saleté de vent. Donc, euh.. fait comme si je n'étais pas venue, je vais juste reprendre ma vie là où elle était avant qu'on se rencontre.» Je fais la moue, l'air embêter. Je fais semblant de ne pas comprendre alors qu'elle essuie les larmes , je glisse une main contre son menton pour relever son visage vers moi, l'air le plus doux que je puisse prendre. « -Hey... Tu pleures ? » Lise arrive prêt de nous et sourit de toutes ces dents. « -C'est ta petite copine , Sam ? Celle dont tu me parles tout le temps ? » Ah ! Putain. Bien joué, ça. Je hoche la tête, la mine faussement fier. « -Oui c'est ma copine. Je te présente Lise. Lise est venue me voir parce qu'elle a une tâche dans le dos. Elle avait un peu peur alors avant d'aller voir le docteur, elle voulait mon avis. Même si je suis pas un expert... » Tu vois ? C'est venu tout seul. Je mens comme un putain de politicien, c'est naturel. « -Tu es sûr que tu dois partir ? Et... J'ai le droit a un bisous d'adieu avant que tu repartes ? » Lise roule des yeux discrètement et moi je prends mon air adorable, cet air triste de chaton que j'ai toujours. « -Tu es vraiment venue me dire que tu me quittes ? Comme ça ?! On ne peux même pas en discuter ? » Bon. Voilà. Ça devrait faire l'affaire. Elle est si naïve, que j'ai pas non plus besoin de faire trop trop d'effort.

Jeu set et match .

©️ DABEILLE
Re: Idiocracy ;Raven
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