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still loving you
Lun 25 Mar - 11:29
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Comme dans un murmure, l'écho de pas songeurs, le rêveur, à tout jamais enterré dans la fantaisie sibylline de mondes entrechoqués à la croisée des rêves, le prince de lumière avait quitté son palais. Le marbre vide, poli, de ces allées si grandes et emplis de murmures enfouis dans les méandres de l'oubli. Si grandes, qu'elle n'en paraissait que plus vide. Dans le néant de ton absence. Avec le temps, il s'était fait une raison. Et les ténèbres, avaient fini par recouvrir son âme en un linceul funéraire. L'étau de sa cage thoracique, où se perdait quelques battements errants, encerclé par le carcan d'une froideur meurtrière. Et puis l'érubescence maculant ses mains, lavait sa psyché éreinté de ses pigments pourpres, rendant aphone, ses cris d'abandons balancés à la face d'une mer écumeuse, aux vagues bellicistes. Mais la mer et sa fougue intemporelle avait disparu, laissant place au froid s'infiltrant sous ce costume noir de ses mains évanescentes, jusqu'à en faire naître une nuée de frissons sur les éclats de sa peau mordorée, avalée par les chemins serpentins d'une encre ombrageuse. Là. Cette panthère affamée, dont les prunelles fuligineuses se coulait sur une foule de corps fiévreux, se mouvant sur les paroles d'un slow grisant. Seul, ce soir. Sans l'ombre de l'un de ses gros bras pour lui rappeler le titre éminent qui lui incombait, désormais. Étreint à cette liberté jalousée, qu'il ne pouvait plus posséder. Près du précipice vertigineux d'un balcon, du haut de cette tour d'acier, le froid mordait sa peau et ses mains légèrement tremblantes, parvinrent pourtant à nicher cette cibiche contre ses lèvres. Jusqu'à ce qu'une paire de doigts inquisiteur ne se niche au devant de celle-ci, armée d'un feu qui bientôt, firent rougeoyer les braises fumantes de son stick cancérigène. Ses prunelles s'animèrent de feus fugaces en reposant leurs morsures ombrageuses sur celui qui venait tout juste de faire jaillir la flamme. Sa mâchoire anguleuse, couverte d'ombres rugueuses, ses lèvres pleines, épaisses, l'arc d'un nez aquilin et deux orbes d'un vert d'eau, clairsemée de rivages boueux. Une bouffée de chagrin mélancolique et un cocktail d'envies grisantes, nocturne, soufflée dans les murmures enténébrés de la sorgue. Une danse ou leurs peaux, leurs souffles, se trouvaient, se fuyaient et voilà qu'ils traversaient ce long corridor vide, son corps puissant, aux chuchotements impatients, divaguant contre les larges épaules de son compagnon noctambule, s’arquant, véhément, à la recherche d'un toucher révélateur. Et puis là, leurs mains à se fondre, pressées, fougueuses, tâtonnant à la recherche du bouton de ce maudit ascenseur, bien trop lent pour les vagues frénétiques qui agitait sa peau couverte contre la sienne. Et lorsque les portes s'ouvrirent dans son dos, ce sourire fugace, maculant ses lèvres, avant qu'il ne le repousse de ses mains posées contre son torse. Comme un air de défi, dans le regard. « Retrouve-moi en bas. » Si tu l'ose. De cette voix rauque porteuse d'accents lointains, où s'enfouissent le cris de déités sauvages en des eaux limpides, parsemées de ruines. Et en reculant, s'enfermant, dans la boîte d'acier, les portes se fermèrent sur la vision de ses prunelles claires. Bientôt, l'habitacle lui parut moins étouffant que l'empressement de son corps chauffé comme un fer rougeoyant dans le foyer de flammes incandescentes. Il aurait pu sursauter, à ce souffle niché dans son dos, constatant qu'il n'était pas seul ici. Curieux, il se retourna. Et soudainement, l'air stocké dans ses poumons se vida. Les restes d'une parcelle d'âme émiettée s'abandonnèrent à la morsure azuréenne d'orbes fragmentées dans les méandres de réminiscences âcres. Le voile froid de ses traits s'étiraient, se fêlaient, se brisaient, en des claquements cristallins. Et lorsqu'il repris conscience de son souffle, sa main s'était pressée sur le bouton d'arrêt. Son corps, paralysé, face à l'éclat d'antan, qui autrefois l'avait animé d'espoirs vains. Sa voix, elle, voulant sortir en un raz-de-marée tonitruant, semblait s'être coincée, là, quelque part, dans les affres de sa gorge nouée. La main cruelle des ténèbres n'était-elle pas aussi froide qu'il l'avait espéré ?

Re: still loving you
Mar 26 Mar - 2:37
Cole Zavialov
Cole Zavialov
Jake Cooper
31
23/03/2019
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Tu voudrais dire que ta journée est terminée, que tu vas pouvoir rentrer chez toi, dormir, enfin, du sommeil du juste après une journée si éprouvante mais bien sûr, Alison t'as téléphoné et tu dois la rejoindre dans l'une de ses soirées mondaines stupides pour faire une dernière fois bonne figure devant son patron détestable parce que tu le sais, il se montre pressant envers elle et tu le lui dois. Elle te demande de venir, alors tu viens même si tu méprise au plus haut point cette femme, même si tu méprise au plus au point ce genre de fêtes qui vrillent dans tes tympans , les font vibrer, siffler et s'éteindre.  Tu t'y ennuie, tu te disloque toujours un peu plus, chaque jours un peu plus, abreuvé par ta soif de vide, de rien. Peut-être que c'est toi, qui décide de t'isolé dans ton propre cliché, dans les responsabilités que tu t'inventes, que tu t'oblige à tenir , que tu te forces à avoir pour être sûr et certain de ne t'engagé vraiment, réellement sur rien d'autre que ça, que toi et ta famille. Le reste est trop compliqué à supporter, à géré , à entretenir. Tu as l'âme trop acide, trop rouillée, trop morne pour te troublé d'une quelconque passion, d'un quelconque soubresaut d'âme, de coeur, de palpitation. L'âme vieillit par les déceptions, par les pertes , par l'instabilité, tu ne te détruis même plus comme lorsque tu étais jeune, non. Tu moisis dans ton propre jus, dans ta propre crasse, dans tes mensonges qui vieillissent et s'encrent sous ta peau froide. Tu te laisses disparaitre un peu dans des questionnements sans raisonnements , des philosophies sans principes.  La psyché détruite par le peu de stimulation que tu lui offre, tu as passé l'âge d'être l'amoureux pantelant, transit, attendant sa belle des fleurs entre les mains, le coeur battant aux quatre vents, clamant des proses plus belle que lui.  Tu as passé l'âge d'être le curieux, l'aventureux, le jeune homme plein de fougue, qui se perd même entre les bras d'un homme pourvu qu'il lui offre un peu d'amour, qu'il lui souffle des belles phrases, de beaux mensonges aux oreilles. La trentaine mais l'âme vieillit usée, désabusée de toutes les expériences , de toutes les aventures, de toutes les maitresses et de toutes les histoires d'un soir. Tu as perdu goût en l'amour. Les échecs te rappellent que l'amour n'est qu'une illusion, un voile de fumée, qui appelle les plus faibles à se perdre et à s'oublier, à se briser, à s'écorcher. Tu n'as plus envie de ça.

Tu aspires à la tranquillité.

Tes nerfs trop éveillés raillent tout ton corps endoloris par la journée terrible que tu viens de passé lorsqu'elle se joint à toi, glissant son bras gracile contre le tien elle ne sourit pas vraiment,  pas à toi, en tout cas.  Tu te souviens encore d'une époque où vous jouissiez d'un même mensonge qui vous unissait, tu aimerais, ô comme tu aimerais regretter cette époque. Mais, lorsque tu la regarde, cette femme à qui tu étais pourtant si récemment marié, tu ne ressent rien d'autre que de la pitié.  De vous deux, il ne reste qu'une image ternit, une flamme éteinte qui n'a peut-être même jamais existé. Tu le sais, tu pourrais en oublier son nom, si elle ne portait pas encore le tien.  « -Il faudrait que tu signes les papiers du divorce, Koda... que nous puissions l'un et l'autre passer à autre chose. »  L'as-tu toujours méprisé ? Tu ne sais pas. Le ton condescendant qu'elle prends lorsqu'elle s'adresse à toi te ravive un peu. Toi et ta pauvre migraine spasmodique.

- - -

L’ascenseur ouvre ses portes sur du vide, du rien. Rien que toi et toi dans une boite métallique pour quelques secondes que tu aimerais savouré. En vieillissant, tu es devenu plus sauvage, moins apte à te fondre dans la masse et tu le sais, à ce rythme, d'ici quelque années, tu finiras pas ne plus avoir envie de sortir, par ne plus avoir envie de voir, de connaitre , de rencontrer de nouvelles personnes. Tu aimes la solitude que tu t'imposes.  Là, sous la pulpe de tes lèvres fine à peine humectées, asséchés par tes soupirs agacés, un croc se plante lorsque les portes s'ouvrent de nouveaux alors même que tu n'es pas arrivé à destination, tu inspires longuement, sans réellement chercher à observer ni détailler l'être qui vient déranger la tranquillité de tes songes meurtriers, tu détestes tout ce qui pourrit dans ta tête de toute façon. Alors tu lèves les yeux vers lui. Et tu oublie la haine, la dévotion. Tu oublies les mots et tu oublies les peines. Tu oublies qu'un jour tu as décider que tu l'oublierais. Il entre dans cet ascenseur sans te voir et tu te tourne affolé par la rencontre douteuse de ses courbes que tu as tenter d'annihilé jusqu'au plus profond de tes propres veines tu avais promis de ne plus jamais y penser ,de ne plus jamais désirer. Le désirer. Lui. Un peu parce que c'est un homme, beaucoup parce que tu lui déclares déjà forfait, t'es persuadé , t'en es certain, ça n'aurait jamais marché. Alors voilà, à quoi bon te perdre dans des prunelles qui te feront souffrir, à quoi bon t'écorché encore ? Tu as compris depuis un moment que tu n'avais pas les arguments, que tu n'avais pas les excuses ni même la motivation. Tu n'es pas prêt à te donner. Alors tu te tais, tu espères un peu qu'il ne te reconnait pas, qu'il ne te reconnaitras plus. Ça fait si longtemps. Ça fait si longtemps que vous ne vous êtes pas vu.  Mais, tu vois , Koda, la vie ça ne se passe jamais comme ça. Tu pourras pas échappé à ton destin qui s'impose un peu entre tes paumes brûlantes qui se refusent à cette possibilité. Mais c'est là, pourtant. C'est là ,entre sa peau halée et ses yeux qui se posent enfin vers toi. C'est là, Koda, lorsque tu as le souffle coupé, la gorge serré. C'est là Koda, lorsque tu sens tes entrailles se tordre  aux creux de ton bide , tu sens ton épiderme  pulser au rythme de tes palpitations extatiques. C'est là, tu vois, Koda, pauvre âme déliquescente. Tu le vois, même si tu refuse de le voir, t'as ton destin coincé dans un costard plus cher que ta maison qui te regarde avec la même expression horrifiée.  T'as ton destin devant les yeux et tu pourrais bien te les crever pour ne pas le voir, ne pas l'entendre. Tu n'aurais rien contre devenir sourd, aveugle et muet, pour ne pas voir, ne pas entendre, de dire. Tu ne veux pas. Tu ne veux pas voir.  « -Èrèbe. »  Ta langue claque contre ton palais dans un hoquettent surpris ou peut-être terrifié lorsque tu constates que l'ascenseur s'est arrêter.   « -Sunteți cu adevărat aici? Tu... » Oui, tu perds tes mots, tu perds ta langue aussi, tu perds ta contenance et tu recule d'un pas , les sourcils froncés dans une sorte de mine affligée. Peut-être que tu deviens fou.   « -Tu... Tu n'es pas vraiment là.  » Crache ta voix chargée d'un lourd accent que tu peine toujours à caché.

Tu voudrais fuir, là maintenant. Tu voudrais fuir à l'autre bout du monde.
Surtout, caches ta joie.



- Îmi datorezi bani.... : Tu me dois de l'argent
- Te voi răsplăti...: Je vais te rembourser
- Două săptămâni : Deux semaines
- Sunteți cu adevărat aici? : Tu es vraiment ici ?



(c) DΛNDELION


Dernière édition par Cole Zavialov le Dim 13 Déc - 12:46, édité 2 fois
Re: still loving you
Mer 27 Mar - 2:17
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Les hommes forts, ne pleurnichent pas. Ne s'attardent pas sur leurs sorts. Ils sont dignes, émérites, du rang qui leurs incombent. Les émotions, comme un brouhaha sonore de fond, passent au second plan, s'enterrent, là, quelque part, sous cette cage thoracique, si dense, si compressée,  qu'elles s'insurgent au moment où l'on s'y attend le moins. La déferlante de ces azures pointant leurs morsures écumeuses, aux réminiscences salées. Et encore, ce même goût aigre, âcre, qui fond contre sa langue. Celui de la défaite, de l'absolution, de l'abandon. Il le regardait. Tout le temps. Comme l'on regarde un songe, peinant à s'en approcher sous risque qu'il s'évanouisse. Là. Sous l'ombre de cet énorme olivier, dont les feuilles venaient à recouvrir son corps du manteau enténébré d'ombres solaires. Figé, dans son mutisme solitaire. Petit prince déchu à la peau maculée d'encre noueuses, aux formes sibyllines. Et dans le gouffre nécrotique de ses prunelles sombres, avalant toutes miettes de lueurs. Il y avait autre chose. Cette candeur ingénue. Le voile utopiste de cette silhouette martelant le sable de ses pieds, du rire haut perchés de ses cousines aux longues jambes mordorées, humide du sel de l'océan. Leurs courbes majestueuses, leurs longues crinières ombrageuses que les vents n'auront jamais cesser de vouloir dompter. Et puis, lui. L'étranger sur des terres étranges. Lui, aux mystères nébuleux, bercés dans l'empyrée frivole, azuréenne, de ses pupilles. Lui, qu'il observe. Là. Chaque jour. Depuis sa venue. Comme de ces colossales statues veilleuses, gardiennes de leurs ruines englouties, dont parle certains récits, mythes, ayant sombré dans l'oubli. Un murmure, enchaîné dans le vent, des fantaisies aux desseins cupides enterrée sous la peau. Et le gouffre, effrayant, se creusant, alors que ses pas venait à le ramener au domaine. Le regard toujours tourné, là bas, vers l'horizon infini, bleuté, aux pieds de vagues écumeuses, sur ces grèves, tavelées de traces éphémères, balayées par les flots. Sa voix. Il ne l'avait jamais réellement oubliée. Claire et pourtant dense. Des échos figés dans les tréfonds d'une psyché terne, morne. Un enfer délavé, fade. Et quelques minces filets d'espoirs, pour attiser un feu d'antan, érubescent, ardent, chaleureux. C'était bien ça. Ce ton, cette intonation déchirée éraillée, crachée d'entre des viscères mortifiées, essorées. Mais la réalité, avait l'effet d'un coup de poignard. Et son accent chantant, souple, leste, roulant contre sa langue de teintes lointaines, lui crevait l'âme. Retournait ses entrailles en une symphonie funèbres d'émotions palpitantes, incontrôlées, roulant, là, sous l'étau de sa carne engourdie, inerte. Comme mort. Apathique. Face à cette chimère qu'il avait tant de fois appelé en vain. Dans l'attente, l'appréhension, l'espérance illusoire d'à nouveau pouvoir voir, toucher, ses traits, figés dans les ombres de leurs nuits secrètes. Avec le temps, l'optimisme s'était mué en un monstre noir, avide d'immondices, grandissant dans ses entrailles de ses bras pernicieux, jusqu'à finalement l'ensevelir de ses ombres méphitiques. Le temps n'était pas une cure. Mais le vaste bras d'un fleuve chthonien, jonchés de tâches béantes, sanguines, ferreuses, où reposait un tapis de corps froids, livides, aux lèvres exsangues. L'odeur métallique persistait encore, jusqu'à ses narines plissées. Et l'horreur, défiait les lueurs étouffées de ses prunelles ombrageuses. En réalité, le temps n'avait fait qu'empirer les choses. Comme un nid, gonflé de créatures putrides, n'attendant que l'éclosion de leur dissidence éveillée. La mélasse n'avait fait que demeurer, s'accrocher, en résidus pestilentiels. Il en était la preuve vivante. Lui. Dont la colère froide se métamorphosait en une effervescence enflammée. Et le vin, si longtemps bafoué, dans le fleuve pourpre de ses veines, s'éveillait, de ses braises léthargiques. « Tu... » Le souffle s'était coupé, dans les affres de sa gorge, aux abords de ses lèvres tremblantes, à retenir la bile de paroles vengeresses.

Tu m'as abandonné.
délaissé.
répudié.
endeuillé.
renié.
oublié.

Mais, moi
jamais,
jamais,
jamais je n'ai ternis nos souvenirs.

Ça gronde, là, dans les crevasses béantes de ses orbes. Ça tremble, roule, contre les tressauts de sa peau. S'enroule, s’envenime, tel le squame froid, serpentin, de reptiles à l'hémoglobine froide. Et les dernières barrières s'effritent, se fêlent, se brise en éclats cristallins. La brise froide, meurtrière, chatouillant les plaines de sa psyché endolorie, se muent en vents de feus. Et soudainement, l'amère, aigre souvenirs des perles salées maculant sa peau, n'est plus un souvenir si lointain. Il les sens, là, à venir se glisser d'elles-mêmes, sous la frange d'ombre de cette crinière aux boucles indisciplinées. Et la colère, s'insurge, explose, sous l'ombre d'une mâchoire anguleuse, dont les crocs contractés heurtent ses lippes. Ses mains se mouvent d'elles-mêmes, comme enchanté d'une volonté qui n'est plus la sienne. Mais seulement de la bombe à retardement, figée dans son myocarde. Les limites se brisent, s'éteignent. Et bientôt, ce lourd manteau noirâtre, enroulé autour de ses épaules en une cape, tombe au sol dans un froissement aphone. Sa main est là, figée contre ce col, son corps, dont il fait s'heurter le dos à la cage métallique. « T'avais pas le droit. » Qu'il murmure. Ce qui s'extirpe, d'entre ses lippes, d'une voix basse, rugissante. « T'avais pas le droit, putain !! » Qu'il hurle, désormais. À ce visage, ces traits, ce souffle chaud, si proche du sien, qu'il pouvait le boire. À nouveau. Le détruire, l'aimer. Le pulvériser de son existence d'un coup de botte, le rayer de son univers d'une pensée déchiquetée. Ce à quoi s'était résumé ces jours, ces mois, ces années, cette décennie. « T'avais pas le droit... » Qu'il relâche, à nouveau, d'un souffle qui lui étire la gorge, les entrailles, les poumons. Fébrile. Vulnérable. Et sa main, qui se suspend, sur sa veste, là, à s'accrocher dans une prise tant espérée. Et bientôt, à prendre en coupe ce visage. Oublier, renier, la douleur, au profit du goût de ses lippes, roulant contre les siennes. Contre ses papilles, la saveur de larmes meurtries.
Re: still loving you
Sam 30 Mar - 2:22
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Tu pensais qu'il te reconnaitrait pas. Qu'il t'aurais oublié, comme t'as tenter de le faire, toi. Tu pensais que cette histoire appartenait à un passé si lointain qu'il ne reviendrait plus te hanter. Jamais. Jamais. Tu pensais avoir enterrer cette partie de ta vie. L'âme trop vieille, trop rance, tu voulais pas revoir , pas entendre de nouveau. Tu voulais pas te rappeler qu'il ya encore quelque années vos épidermes vrillaient à chaque frôlements. Tu voulais surtout pas te rappeler ce que ça fait d'aimer pour de vrai. De sentir son cœur se gonfler entre ses côtes, dans des palpitations trop plaisantes, doucereuses musiques d'un pays lointain que t'as quitté, qui n'avait jamais vraiment été le tien de toute façon. C'était loin, c'était presque une autre vie. Lointaine, antique. Presque imaginaire pour toi. Sous les oliviers et au son des vagues, la peau iodée, brûlée par un soleil hardant. Dans ses yeux, le destin que t'as vu immédiatement. Tu voulais pas te rappeler de cette émotion violente qui te dévores l'âme quand tu l’aperçois. Qui te ravive désagréablement le cœur et les chaires, les cellules et puis l'esprit. Tu vois ta destinée au détours de ses yeux d'encre et tu sais déjà que t'es foutu, foutu, foutu. Comme des spasmes nauséeux, t'as les souvenirs qui sortent en gerbe violente dans ton esprit sinueux, labyrinthique, destructeur de tout tes espoirs de t'en sortir sans casse. Filer loin d'ici, ne plus jamais le revoir, lui dire adieu, encore. Tu sais que t'es mort, déjà, quand il te regarde comme ça et que ton cœur s'affole ,rythme effréné extatique qui se termine au bord de tes lèvres quand tu prononce son prénom dans un battement. Tu t'étais promis que tu l'avais oublier. Que t'avais laissé tes espoirs là-bas, sur les terres plus sauvages, plus anciennes. Tu t'étais promis que tu serais un homme, lorsque tu as décider de partir. Que tu serais un homme vrai, qui prendrait ses responsabilité et les assumerait. Et c'est ce que tu as fait. Tu n'as jamais cessé de prendre soin des tiens, plus fort encore que tu prends soin de toi-même. Tu n'as jamais cessé d'essayer de rendre fier ta famille, faisant de toi le centre de ta fière fratrie.

Mais tu l'as laissé derrière, tu le sais. Tu l'as abandonné, tu le sais. Abandonné derrière toi sans ne plus jamais le recontacter. Parce que ça fait trop peur, trop mal. Parce que tu ne voulais plus rêver de lui. Plus jamais ressentir le manque, comme la drogue la plus acide qui te vrillait les veines en son absence. Tu ne voulais plus ressentir la désillusion palpiter dans toute ta pauvre carcasse trainante, sentir ton âme se disloqué pièce par pièce sous le poids de la vie. Les années qui s'inscrivent en cicatrices vieillissantes sur ton visage juvénile, tu n'es plus le gamin qu'il a aimé. Tu n'est plus l'âme joyeuse et chantante qu'il a connu. Vous n'êtes rien d'autre que l'ombre de deux âmes liées qui se sont touchés ,qui se sont aimés, qui se sont éteintes, maintenant. Spectre d'un amour qui t'as desséché le cœur d'avoir été trop intense , peu être.  Il a rendu les autres fades, sans saveurs. Il t'as volé un peu ta liberté, tu sais ? Tu le sais au fond de toi que si tu n'es plus jamais touché par la grâce, c'est de sa faute à lui. Érèbe qui tient aux creux de ses paumes la liberté que t'as tant rechercher. Que t'avais tant espérer pouvoir prendre dans tes bagages lorsque tu les as fais. Mais voilà, tu le savais dés l'instant où tu as pris ta décision. Si tu rentrais chez toi, dans la ville morne, tu ne reparlerais plus jamais de lui, tu le supprimerais de tes souvenirs pour ne pas qu'il te détruise, pour ne pas qu'il t'écorche pour ne pas le désirer encore. Et encore. Et encore. Sans relâche. Sans jamais t'épuisé. Tu aurais pu le vouloir si fort, si longtemps.  Et tu le détestes pour ça. Tu as appris à haïr ces rêves que tu fais encore de lui, de vous, de vos rire mêlés de vos souffles embrasé par la fougue d'une jeunesse que tu as laissé derrière toi. Il y a déjà longtemps.

Et encore aujourd'hui ,tu le détestes de faire palpiter si fort ton cœur, de faire battre tes cellules si fort partout dans ton corps, t'as l'impression que tu fais une attaque parce que tu as presque oublier de respirer parce que tu ne sais plus ni quoi dire, ni quoi faire. Tu ne sais plus comment réagir et tu le déteste et tu te déteste et tu t’habilles de haine pour éteindre ton cœur qui se réveille, doucement, momifié par les années, asséché par les larmes que t'as trop versé. Pour lui, pour ton père, pour tout les membres de ta famille. Non, tu ne veux pas qu'il se réveille. Et tu pourrais te l'arracher, le lui offrir, et partir sans, pour qu'il te laisse en paix, tu pourrais l'enfermer dans une boite pour qu'il cesse de t'alarmer. Mais tu le sais, tu le sais, c'est là, devant toi. Tu le sais, l'univers lui-même est venu te le chuchoté en secret dans ta pauvre oreille, ton âme-lié est revenu et tu vas te brisé à ne pas vouloir de lui. Tu vas te briser à force de résister. A force de hurler contre le vent, contre la tempête, contre l'univers, qu'il n'est pas pour toi. Que vous n'êtes pas pour l'un , pour l'autre.  Et t'as déjà l'impression de te noyé quand ses mains enserrent ton col, qu'il te repousse contre le métal froid, tu te figes, parce qu'il est trop proche et que t'as peur. Et tu vois ses lèvres se mouvoir mais t'entends pas ses mots.  Ils se brouillent dans ta tête, quelques intonations seulement atteignent ton oreille. « T'avais pas le droit, putain !! » Il hurle et cette fois tu entends. Tu baisses les yeux, silencieux, essayant encore de te convaincre qu'il n'est pas là. Qu'il n'est pas lui. Mais ses larmes ne mentent pas, tu le sais. Mais, son visage traversé par l'émotion entre la rage et la tristesse et la rage encore et de nouveau la tristesse, tu sais que c'est lui, qu'il est là, dans cette boite métallique avec toi prêt à te prendre de nouveau, toutes les choses que tu as mis tant de temps à retrouver. Alors non. Non. Tu le laisseras pas faire. T'as promis. Non. Non. Non.

« T'avais pas le droit... »
T'avais pas le droit, mais tu l'as fais quand-même. T'as du faire un choix, un que t'aurais aimer ne pas faire. Mais tu l'as fais quand-même, c'est comme ça. C'était lui ou ta famille et c'est ta famille, ce sera toujours ta famille. C'était lui ou tes frères, tes sœurs, lui ou ta meilleure amie, lui ou ta vie et tu sais que c'était un choix auquel tu as réfléchis longuement tout en connaissant d'avance la réponse déchirante. La décision terrible, que t'as pourtant jamais regretter. Et tu ne dis rien. T'attends l'absolution ou la mort, tu ne sais pas vraiment. Tu prie pour qu'il te haïsse, pour qu'il te haïsse si fort que tu pourrais résister à l'envie de l'avoir encore contre toi comme maintenant. Tu ne veux pas penser à ça. À vous.  Tu ne veux pas penser à ton cœur qui te picote jusque dans tes chaussures. Qui bat si fort, si fort qu'il pourrait se disloquer à l'instant. Mais il ne te déteste pas. Tu le vois dans ses yeux terrorisés comme la première fois que tu lui as pris la main. N'es-tu pas responsable de tout ça ? La vie te le rends bien. Et ça te déchire, ça te déchire si fort, tu te brises avec tellement de facilité quand tu vois les larmes roulées sur son visage. Tu ne veux pas. Tu ne veux pas qu'il te pleure. Tu ne veux pas le pleurer non plus. Oubliez-vous. C'est mieux. Oubliez-vous. C'est plus saint pour tout le monde.

Mais ses mains prennent ton pauvre visage crispé, statufié, pétrifié entre ses paumes brûlantes qui réchauffent ta peau glacée. Glacé depuis que tu l'as quitter. Et il écrase ses lippes contre les tiennes. Tu ne sais pas  si c'est le geste ou le goût qui t'avais échappé mais c'est à ton tours de l'attraper par le col, de le repousser si violemment dans un geste presque désespéré, déchirant, rugissant de rage, de désespoir, tu le repousses si fort.  Qu'il recule lâche sa prise. « -Non ! » Hurlement profond, guttural que tu sors de tes tripes, qui t'arrache presque la gorge. Pourtant, tu sais pas après qui tu hurles. Tu sais pas auprès de qui tu te mets tant en colère. Peut-être auprès de toi-même parce que tu te détestes de savoir que ton myocarde à reprit son rythme normal depuis qu'il est revenu. Non. Non. Non. Tu veux pas le désirer comme tu le fais. Et pourtant c'est encore toi, qui t'accroche à lui, qui le repousse contre l'habitacle qui résonne étrangement dans tes oreilles, c'est toi qui écrase tes lèvres contre les siennes, plaquant ta main contre sa paume pour le forcer à se presser contre toi, plus fort, plus fort plus fort, plus fort. C'est aussi , toi, pauvre Koda, qui glisse ta main dans sa crinière bouclée pour attraper une poignée de ses cheveux, les tirés en arrière chercher son cou, son odeur imprimée dans tes narines tu sais pas ce que tu fais, ce que tu veux, ce que tu cherches à prouver. Tu plantes tes dents dans son cou, vampire avide de lui, de lui, de lui encore de lui. Putain d’héroïnomane à qui on aurait tendu sa seringue après ses 90 jours de cure tu te jettes sur lui. Ton cerveau te hurle pourtant de t'arrêter mais tu l'entends pas. T'es sourd, d'un coup. Et de nouveau de cherche ses lèvres.  Fasciné par son visage, par sa tenue par ses larmes. Tu sais pas, tu sais plus. T'es perdu, trop trop.

Et au diable la raison, au diable tout le reste.
Au diable l'amour, au diable la haine.
C'est lui que tu veux.

Mais tu le repousses déjà. Tu le repousses loin de toi, tu recules encore et encore. « -Non. P... Putain non. C'est fini, ça. Nous. C'est fini. » Tu lui dis. Tu le supplie presque qu'il te comprenne. Qu'il te dise qu'il comprends. Que c'était il y a longtemps. Que c'est sur le coup de l'émotion. Qu'il te dise que lui aussi il est passé à autre chose. Alors tu te penche pour appuyer sur le bouton de l’ascenseur, le remettre en marche. Pour espérer t'enfuir de l'enfer de tes souvenirs.

Tu ne veux pas te rappeler.


(c) DΛNDELION
Re: still loving you
Mer 3 Avr - 15:39
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Il fut un temps, où le jeune prince de lumière rêvait de voguer parmi des flots qui ne lui appartenaient pas. Où son regard se perdait sur la lisière de cette houle agitée de vagues tumultueuses, indépendantes, capricieuses, de leurs propres volontés. Seule et entière maîtresse de l'entité abyssale de ses gouffres béants, de ses lagons iodés, dont l'odeur de sel et de sueur lui parvenait encore aux narines. Songeur, des ces corps, ces dermes, imbibés des raies sauvages d'un astre archaïque, souverain d'une empyrée libre, farouche, inaccessible. Des grèves idylliques, une horizon bleutée, édénique et les anges, courant, glissant, sur leurs psychés alanguies. L'ancre au port de son enfance.

Et le jour, où le navire avait fini par lever son ancre.
Repartir, avec une moitié d'âme.
Une moitié d'homme.

Peut-être était-ce ça. Cette vérité, battant dans les abîmes d'une chair froide, trop longtemps délaissée. Comme devenue nécrosée, sous l'absence de son toucher. Cette véracité, le frappant de plein fouet. Il avait beau avoir usé de stratagèmes, s'évertuer à repousser ces parts d'ombres figées dans les immensités distordues de son âme, faire taire les démons pour mieux les embraser. Vivre sous le poids d'une échine courbée sous un fardeau maudit. Peut-être que la légende circulant au sein des superstitions familiales n'avait jamais été aussi proche de la réalité.

Car dans le fond, il ne l'avait jamais réellement oublié.

Seulement à s'en convaincre, vainement, que ses pupilles aux infinités marines n'était point venue le hanter jusque dans les affres de ses cauchemars. Et qu'aujourd'hui, les dieux, se prosternaient de leurs vanités égocentriques face aux vices humains. De toutes ses nuits, passées à fixer l'horizon, dans l'espoir d'y voir une silhouette familière surgir des eaux, se précipiter jusqu'à lui en souffles saccadés. Jusqu'à ce que le monde tangue, de nouveaux, que leurs lèvres s'écrasent, s’abîme, se rongent, contre ces milliers de grains marmoréens. Finalement, seul Nyx, sa douceur évanouie et ses mots durs, fermes, afin de faire se briser ses barrières qu'il s'était érigé. Comme hermétique. Une pièce d'une âme disloquée, balayée, engloutie, là bas, dans sa fuite, dans les ruines sous-marines de ces flots où reposent des déités sauvages.

Lui. Son profil, toujours tourné vers ces abysses, alors que la nuit berçait leurs visages d'ombres et de miettes lunaires songeuses. La mer, sous le ventre de ces rideaux gonflés par la brise nocturne. La mer, cette amante monstrueuse ayant repêchée celui dont il s'étais épris. La mer, cette maîtresse à qui il vouait une jalousie amère, aigre. La mer, ayant fini par creuser la distance de leurs esprits comme un tombeau vide, creux, emplis de murmures surgis du néant.

Leurs murmures. Ceux qui avaient fini par les anéantir.

L'anéantir. Comme une balle perdue au travers d'un corps. C'est ce que Koda lui faisait. En le repoussant ainsi. Émietter les miettes d'un feu perdu, tirer sur les cordes de son âme comme s'il se serait agis d'un instrument macabre. N'en était-il pas, après tout, le meilleur joueur ? Les réminiscences des entrailles mélodieuses d'un orgue lui revenait en mémoire, en des spasmes, échoués, à la lisière de ses doigts. De sa haute stature silencieuse de lui, à ses côtés, bercé sous la fureur de sa dextre, senestre, courant sur le clavier en des ailes noircies, prête à s'ouvrir sur la fêlure de leurs abandons lascifs.

Ils y avaient délaissés leurs soupirs, sur ce clavier.
Leurs émois impudiques.

Et aujourd'hui, dans la dualité de leurs miroirs psychiques, de leurs souffles, se cognant, jusqu'à lui en arracher un hoquet de surprise. D'une attente, trop longtemps espérée, désirée, comme un feu, couvant, dans ses entrailles, grandissant, encore et encore, jusqu'à finalement atteindre son apogée là. Tout juste dans le murmure de ses souffles, de sa respiration saccadée, qu'il buvait, comme de cette ambroisie que l'on cultivait. Là bas, sur l'île sans nom. Gorgée de soleil. Le désespoir de ses mains, s'accrochant, tirant, sur le cuir de son blouson, les mèches noircies de ses fils d'ébènes. Presque fiévreux. D'avoir tant demeuré dans la pénombre, que les halos de l'ascenseur sous ses yeux, devenaient aveuglants.

Et son corps, cette pâte à modeler sous les mains pressées, furieuses de Koda, engourdi et tant vivifié à la fois. La raison, dévorée sous la violence effervescente de ses lippes voraces. L'empressement maladroit de leurs doigts fouillant, creusant, à même leurs dermes. Comme pour y imprimer la marque d'une déraison âcre. Fusionner aux mémoires délaissées, la récurrence d'une vie précédente, dont les soupirs d'ardeurs s'était échoués sur des côtes olympiennes.  

Même le froid glacial de la cage métallique dans son dos, lui paraissait moindre, face aux piqûres brûlantes que délaissait Koda sur son derme. Le myocarde amorphe, s'animant de grondements courroucés sous la cage thoracique. Si lui paraissait être l'un de ses lycans ayant oublié de prendre sa potion, le roumain était l'un de ces vampires en manque d'hémoglobine. Et l'air, cet oxygène vital, s'était raréfié. Envolé, en ses bras évanescents, hors de la cage en arrêt. Il suffoquait, sous ses vêtements. Comme trop lourds. Trop épais. Une barrière, à ce corps, dont il voulait humer, marquer, les effluves, jusqu'à s'en dissoudre, dépérir, sous la fusion moite de leurs psychés détraquées.

Et soudainement, le songe, s'émiette. Se dissous. Fuis. Comme un amant noctambule à l'éveil de l'aube.

C'est bien pour cela. Qu'il ne l'avait jamais approché, n'avait jamais fait le premier pas, en vain. Parce qu'il savais. Que les rêves sont toujours écourtés et disparaissent au lendemain, sans laisser de traces. Que Koda, lui échappe à nouveau. Après une décennie d'abandon, d'hantise, de cauchemars, d'un amour si grand, qu'il fut transformé en une haine froide ayant détruit le peu d'innocence demeurant en lui. Alors il reste là. Le regard dans le vague, les prunelles vitreuses qui se fondent sous une frange de fils ombrageux. Les lèvres rougies, gonflées par l'adrénaline de son baiser.

« Même après tout ce temps... »

Qu'il murmure, le regard bas. Alors que les grondements de l'ascenseur surgissent à nouveau, les bourdonnements de la lente descente. Bas. Si bas, qu'ils pourraient rejoindre leurs enfers communs.

Et lorsque les songes s'évanouissent, la réalité, s'épaissis. Comme le manteau d'une mélasse nébuleuse. Ces prunelles qui gorgée d'encre qui se relèvent, dont la candeur mirifique s'est faite dévorée par les ténèbres qu'il a laissé dans son sillage. Celle-là même, dont la colère froide, meurtrière, s'heurtent à celle, de celui, qui autrefois l'avait animé d'espoirs incandescents.

Aujourd'hui, c'est un adulte qui lui fait face.
Un homme, à la superbe heurtée.

« Tu reste un lâche. »

Qu'il crache, du venin de ses lippes.


Re: still loving you
Jeu 4 Avr - 2:28
Cole Zavialov
Cole Zavialov
Jake Cooper
31
23/03/2019
victime de cupidon
Speedin' up the heartbeat bangin' in my chest
When you put it on me you relieve my stress
Attitude
You ain't a drug but, you get me high

Dédale de mémoire, des projections par centaines dans ton crâne. Parfois simplement des sourires. Parfois, juste un mot. La boite crânienne qui pulse au rythme de ton myocarde asséché par les années, rachitique, épuisé, vieillit, mourant, arythmique, les projections de souvenir qui mettent ton âme en pièce ,en charpie qui t'embrase le cœur, comme animé par la peine. Toi qui avais promis, qui avait juré que ce serait fini. L'enfant devenu homme, responsable, soutient inébranlable de sa famille, fermé aux souffrances extérieures, fermé aux futilités amoureuse. Tu as abandonné l'idée de le retrouvé. Tu as déchiré les lettres que tu lui avais écrites, tu as détruis chacune de tes certitudes à son propos pour être certain, qu'il ne te manquerait pas. Tu as effacer ses rires mêlés aux tiens, tu as laisser en suspend vos promesses. A quoi bon, à quoi bon ? Pour quoi faire ? L'amour ça se fane. Ça disparaît. L'amour ça fait mal. Ça s'oublie. T'étais jeune et t'as du apprendre à faire des croix sur les choses. T'as du apprendre. T'as du te forcer aussi. Te dire que voilà, vous n’étiez pas fait pour être heureux. Vous n'étiez pas fait pour vous aimer. Trop loin, trop différents. Et puis qu'est-ce que t'aurais dit à ton père ? Qu'est-ce que t'aurais dis à tes frères et sœurs ? T'as fais le calcul dans ta tête. T'as compris qu'il vous préparait un avenir tout les deux, mais que le tien, il était sans lui. T'as compris aussi qu'être adulte, c'était un peu vivre avec la désillusion tous les jours, à chaque instant. Tu t'es persuadé que vos vies étaient pas faites pour se croisé à la base. Et puis t'as changer, aussi. T'as plus le cœur léger, l'âme toute neuve. T'as changer aussi. T'as plus l'esprit si positif,  tu te dis plus que tout ira bien. Peut-être aussi que t'as un peu peur de pas être à la hauteur.  De plus être celui qu'il a connu. De plus être que le spectre du souvenir joyeux, tendre qu'il se fait de toi. T'es plus le même homme ,tout à changer dans ta vie. T'es plus un gamin irresponsable, porté par ses envies de l'instant. T'es devenu grand, t'es devenu le soutient inébranlable de toute une famille. T'as plus autant foi en l'amour non plus et puis tu sais, Koda, même si tu le dis pas vraiment, la maladie t'as changé aussi. Elle a fait de toi un trouillard, un peu. Un lâche.  Sans doute parce que tu connais la fin de l'histoire. Tu sais que vous n'aurez jamais assez d'argent, toujours mieux à faire, plus important, plus pressant que ce truc qui te pourrit la vie. Tu connais la fin de l'histoire. Et à la fin, t'entends plus rien.  

Tu laisses trainer l'inévitable, t'essaie de perdre cette réalité là aussi. T'es un peu comme ça, Koda. Tu te force à oublier tout ce qui ne te va pas. Tu laisses dépérir tout les pans de ta vie qui t'effraient.  Et t'es terrorisé en vérité. La peur te noyer sous les kilomètres de mensonges pour atténuer une réalité inéluctable, indéfectible. C'est là. Juste devant toi. Et lui aussi est là, juste devant toi. Pantelant dans sa parure d'homme tout fait. Suppliant du fond de ses pupilles d'encre. Heurté, même si son dos se tient droit. C'est là. Là. Regarde ! Mais non. Toi tu détournes les yeux. Tu refuses d'être ça. D'être là. En train d'observer ton destin qui te hurle de le rejoindre. Parce que tu le sais. Avec toi, ça finira toujours mal. Tu perdras sa confiance et son amour. Tu cracheras sur ton amour propre et tes principes. Alors c'est là. Juste là. Mais, tu ne regarderas pas. Jamais. Tu préfères baisser les yeux, te détourner plus loin. Supplier un peu que l'ascenseur te libère de cette prison toxique.  Tu ne veux plus respirer le même air. Surtout, surtout, tu ne veux plus imprimé à l'intérieur de toi, les traits qui forment son visage. Tu ne veux plus voir la peine qui s'y installe. La déception. T'as pas envie de le décevoir, t'as juste envie que ça s'arrête là. A quoi bon ? T'es prêt à exploser. Prêt à t'éteindre. Te briser.  Et t'as l'impression que ça pourrait arriver d'un instant à l'autre.  Ton cœur pourrait bien s'arrêter. Tes tympans se percer.  Tu pourrais bien mourir, là. Tomber à ses pieds, le cœur trop esquinté par les gerbes de souvenirs qui brouillent tes pensées. T'oublies pas ta haine. Tu lui en veux encore. Tu lui en veux toujours, de te faire tant d'effet. Tu n'as pas envie de jouer à ce jeu du chat et de la souris. T'as aucune envie de l'attirer pour le rejeter comme tu viens de le faire. Tu voudrais même déjà rejeter l'odeur qui a forcer tes narines trop avides.

Tu détestes cet aspect vicié de ta personnalité, cette façon que t'as, de jamais prendre de décisions définitive. Tu détestes la déception dans ses yeux, autant que l'image que te renvoie le grand miroir de l'ascenseur. Ce regard terrifié que tu porte, les yeux creusé par la terreur. Tu fronces les sourcils et tu tiens bon. Parce que t’as envie de comprendre, envie de lui dire aussi que tout ça c'est une erreur. Que c'est mieux si vous continuez chacun de votre côté parce que vous n'aurez pas le goût de la défaite sur le bout de la langue. T'as envie de lui dire que tu lui en veux de te faire encore bouger alors que tu voudrais t'en foutre.  Que ça te fait crever un peu, ce contact sur ta peau. Celui qui prouve que vous vous étiez donné rendez-vous dans une autre vie. Ça te détruit un peu aussi. Tu sais pas trop. T’as l’esprit brumeux, déphasé. « -Même après tout ce temps... » Tu baisses encore les yeux. Les détournent de ce reflet que tu peux plus supporter. Qui te fout la gerbe. Tu voudrais être apte à ignorer combien t'es terrifié. Savoir comment refermer le trou béant que t'as toi-même ouvert dans ton cœur. Fermer la porte à toutes tes émotions. Les enfermer à double tours, jeter la clef, plus jamais y penser. Tu aimerais savoir faire une croix sur ça. T'as envie que ce moment s'échappe. Mais, il dure et tu te demande si t'es pas mort, au purgatoire. Si t'es pas en train d'affronter tes démons, un à un. Si Dieu te punis pas tes abandons, tes fautes, tes pêchés. S'il te montre pas un peu, que t'as pas fait les bons choix. Que t'as jamais su les faire. « -Tu restes lâche. » Tu hausses les épaules. Lui fais face de nouveau. Tu sais pas. T'es peut-être lâche de vouloir partir, partir et partir encore. Loin de ce putain de cœur qui palpite pour un fantôme. Tu pourrais bien lui servir toutes les excuses du monde , t'as l'impression que ça suffirait simplement pas.

Tu vois bien dans ses yeux qu'il accepterait seulement que tu lui reviennes, que les autres mots, ce serait que du baratin pour lui. Et tu ne sais pas ce qu'il pense voir en toi. Mais voilà. Il se trompe. Votre histoire date d'il y a dix ans déjà. Et t'as eut tout le temps de changer. De pourrir. T'as eut le temps de te laisser ton cœur se flétrir. Tu voudrais te convaincre que t'es pas lâche. Alors tu bombe le torse, tu reprends ta contenance, un peu, juste pour faire semblant. Juste le temps de sortir de cet enfer. Et t'as la fierté toute retrouvée quand tu lèves la tête vers lui, que tu lui fais face.  Alors tu dis :  «- Non. » De nouveau. Parce que tu refuses que ce soit si simple. Tu refuses qu'il te définisse comme ça, comme un lâche qui a fuit pour sauver sa peau. Et t’es encore arrogant, mais tu fais pas exprès. Tu confonds juste confiance et fierté mal placée. Tu aurais aimé qu’il comprenne, qu’il te croit. Que ça suffise. Mais tu sais que c'est pas le cas. Tu appuie de nouveau sur le bouton pour stopper l'appareil. Tu refuses qu'il t'appelle lâche. Ou moins que rien. Ça ce sont les autres qui sont persuadés d’avoir collé sur ton front les meilleures identités.  Mais il te connait pas. Il sait plus qui tu es. Il sait pas le sacrifice que ça a été pour toi aussi. Il pense à lui, mais t'as souffert aussi. Il pense à son cœur brisé sans prendre en compte que c'est toi qui a du prendre cette décision déchirante. « -On m'a demander de choisir. J'ai fais un choix. »  Tu voudrais que ta voix ne soit pas si tremblante. Tu adorerais éteindre les trémolos de tes cordes vocales détruites par les émotions qui s'entrechoquent. Tu te tiens droit. Là. Tu joue le fort, le grand. Tu te donnes des airs conquérant quand t'as juste l'impression d'être en miette.  « -Mais c'était il y a longtemps. Je suis passé à autre chose. » Et tu te cherches une crédibilité, tu jettes un œil dans le miroir pour te convaincre que t'as l'air convaincu. Pour être certain que ton mensonge sera entendu. T'es un menteur, t'es un tricheur. Et t'es un lâche aussi. Mais c'est pas aussi simple que ça. Pas aussi évident non plus. T'es certain, t'aurais pas pu faire mieux.

Et si t'es parti sans un mot, c'est parce que tu savais plus quoi dire. Si t'es parti sans dire au revoir, c'est parce que t'avais peur de pas être capable de retourner vers ton destin , vers ta famille qu'avait besoin de toi. T'étais pas certain qu'il t'aurait pas retenu. Qu'il aurait pas pleurer. Et tu te serais sans doute accrocher à lui aussi. Tu voulais pas gâcher vos souvenirs, vos bons moments par tes adieux déchirants. Tu voulais éviter que ça fasse trop mal. T'as essayer de te protéger. De le protéger aussi. Il avait dix huit ans, c'était encore un gamin. Et t'étais certain qu'aujourd'hui, il était heureux quelque part dans un coin du monde où t'es pas. T'étais certain qu'il vivait bien mieux que toi la séparation. Parce que c'était plus simple pour toi de penser comme ça.  T'es pas lâche, Koda. Mais, t'es encore un gamin terrifié. « -A fost greu și pentru mine. » T'en as chier. T'as pleurer. T'as écris des lettres que t'as jamais eut le courage d'envoyer. Des déclarations d'amour que t'as fini par brûler. Il était pas dans ton cœur. Il était pas dans tes pensées. Alors comment est-ce qu'il peut oser penser que t'as rien ressenti ?

Il sait pas combien t'as souffert.


A fost greu și pentru mine. : C'était dur pour moi aussi

(c) DΛNDELION
Re: still loving you
Dim 7 Avr - 11:05
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Si Elpida, n'était que cette petite île étriquée, aux grands champs gorgés de vignes ensoleillées, aux ports bruyant d'où s'amassait des filets de pêches, emplis de ces animaux aqueux, issue de profondeurs abyssales, remuant de leurs écailles asséchées, amorphes, asphyxiés, par le manque d'un oxygène hadal. Le soir, elle était ce petit village, qui dans le néant d'un phare aveuglant, venait à briller de ces feus vains. Telle des miettes de lueurs dispersées dans la toile fantomatique d'un au-delà stellaire. Et dans ces rues étroites, de pavés, résonnait le bruit des talons et rires d'accents marqués par les effluves chantantes des écumes et des oliviers. La peau maculée d'embruns solaires, incandescents, comme une fierté ombrageuse, les apparats sensuels de nuit torrides, passées sous la voûte nocturne d'un plafond étoilé. Dans les rues, l'on chantait, dansait, célébrant la vie comme un énième de ses joyaux venus s'agglutiner aux abords d'un index mordoré. Et lui, au beau milieu de la foule, sous l'entrain contagieux de ses cousines venues empoigner ses bras dans la ronde de danses frénétiques. Comme à part, ailleurs, plongé dans sa propre torpeur. Érèbe. Enfant des profondeurs lunaires. Qui jamais, ne serait aussi scintillant, beau et incandescent, que tous ces Vasilios réunis en une masse compacte, dense et fidèle d'éclats joyeux, dont la superbe léonine, caractérielle s'enivrait d'alcool jusqu'à la lie. Et puis sous les fracas bruyant de talons s'heurtant aux pavés, sous ces longues jupes rougies, virevoltantes en des faisceaux de feus, ses prunelles, comme émerveillées, s'étaient posées sur lui. Lui. L'étranger aux yeux bleus dont tout le monde venait à glorifier l'accent chantant, la beauté d'une jouvence fougueuse. Lui. Qu'il avait si longuement observer près des grèves immaculées de son enfance. Lui. Qui était venu se figer dans la bulle de ses rêves moites, nébuleux. Lui, contre qui il venait tout juste de basculer dans un effort maladroit, avant de finalement éclater d'un rire nerveux. « Désolé, je ne voulais pas... » Tout un tas de prétextes vains lui parvint en tête, mais aucun qui ne sois assez aussi fort et convaincant que la morsure azuréenne de ses orbes. Il se contenta de le toiser d'un sourire timide. Érèbe, ce simple raie lunaire, vulnérable, prêt à se rompre par la morsure des ombres. « Je suis Érèbe... et toi ? » Là. Après tant d'années, une décennie de troubles, d'absences, de vide, dans ces grands halls pâles où résonnait encore, l'écho de leurs rires enjoués. De leurs poursuites tardives, de leurs corps, leurs âmes, unies d'une même seule, sous le balancement de rideaux marmoréens, agrippés à la brise comme des toiles fantomatiques, mouvantes. Aujourd'hui, rien que deux étrangers, aux langages différents. Aujourd'hui, ce Prince lunaire, ayant fini par s’enchevêtrer au chemin des ombres qui l'attendaient, là, tapies dans sa psyché. Koda en avait été l'élément déclencheur, révélateur, comme un filet de miettes lumineuses, transperçant la roche humide d'une grotte. Et aujourd'hui, là, sous ce palpitant étouffé, se terrait la peine, les remords, inutiles, comme tout ce temps, ces pensées, gaspillées, aux souvenirs de ces soupirs poussés entre ces bras. Un semblant de sécurité, dans l'étau réconfortant de sa peau chaude, chaleureuse. Une étreinte. Rien qu'une seule. Pour se sentir à nouveau différent, comme celui qu'il avait pu être par le passé. Ce petit être curieux, aux grandes orbes abreuvées d'ombres, avides, de tendresse, de quelques stratèges d'attentions dont il avait usé, abusé, jusqu'à ce que finalement Koda se lasse. Le délaisse. À nouveau. Tout comme sa mère, avait finalement fini par les quitter. La perte ne laissait pas seulement ce goût acide, aigre, d'abandon, entre ses lippes. Elle avait fini par le changer. Le faire grandir, s'épanouir, dans les murmures ombrageux de bras enténébrés. Son myocarde aurait du ne plus subir le supplice de ces paroles se figeant sous sa cage thoracique en flèche glaciales, meurtrières. Il aurait du s'éteindre, finir par se lasser, lui aussi, à son tour. Mais la passion, étouffante, comme un fanal prête à éclairer les ombres de ces tombeaux léthargiques, venait de s'éveiller en un feu d'artifices de miettes volcaniques. Ce quelque chose, grimpant, sous la chair, en un monstre prêt à essorer ses entrailles de balafres brûlantes. Comme un fer, marqué à même un derme bruni, celui que Koda, venait à user, dans chacune de ses paroles, de ses actes.

Et certaines, étaient impardonnables.

On m'a demander de choisir. J'ai fais un choix.
J'ai fais un choix.
J'ai fais un choix.
J'ai fais un choix.


Mais c'était il y a longtemps. Je suis passé à autre chose.
Je suis passé à autre chose.
Je suis passé à autre chose.
Je suis passé à autre chose.

Quand ? Comment ? Comment avait-il pu se défaire du souvenir incandescent de cet amour, lui transperçant la poitrine de douleurs béantes. Comment avait-il fait pour ne pas perdre la raison ? Se terrer, fondre, glisser, sous ce gouffre abyssal s'ouvrant sous ses pieds, prêt à l'ensevelir d'une haine, ayant si longtemps stagner, qu'elle avait fini par macérer. En ce qu'il y avait de pire, de putride, nauséabond. Un puits sans fond, gorgé d'immondices.

Comment avait-il pu faire une croix sur leurs mémoires ?
Comment avait-il pu faire s'éteindre le fardeau de ces émotions tranchantes ?
Comment avait-il pu balayer de son esprit tout ce qu'ils avaient vécus ?
Comment avait-il pu... l'oublier ?

Oh... Koda, est-tu donc sans cœur ?

Les poings serrés, le long du corps, vinrent finalement de nouveau à appuyer sur le bouton de l'ascenseur, s'acculant si loin de lui, qu'il aurait voulu se fondre dans les murs de cette cage métallique, jusqu'à disparaître, s'émietter, comme l'un de ses souvenirs qu'il avait fini par répudier de son âme. La mâchoire crispées, sous d’incommensurables efforts afin de ne pas se jeter sur lui, le rouer de coups. Encore et encore. Jusqu'à ce que son âme ne finisse par s'évaporer hors de son enveloppe charnelle. Jusqu'à lui extirper le prix de cette vulnérabilité qu'il faisait naître en lui, de battements saccadés. Et lorsque les portes s'ouvrirent enfin, il se ficha bien, du véritable sens de ces paroles jetées à son intention. Rien. Plus rien, n'importait. Si ce n'était que fuir. Partir. Tout comme lui avait fini par faire son choix. Prendre le large, sans jamais se retourner.

Il se baissa, allant ramasser sa veste balancée au sol. Se relevant, presque douloureusement, de façon mécanique, inhumaine. Comme de ces robots, balancés dans des déchetteries, dont on n'avait plus aucune utilité. Là. À le regarder, si proche, qu'il aurait pu à nouveau plaquer ses lèvres contre les siennes, faire s'écraser son poing contre sa mâchoire. Mais rien. Rien de tout ça.

Seulement le vomis sombre, de ces paroles dégurgitées en une avalanches de regrets.

« Tu as voulu disparaître, Koda... »

Qu'il commença, le souffle lourd. Presque tremblant. Fébrile. Et pourtant, sûr.

« ...Alors disparaît. »

La plaie béante, s'ouvrant de nouveau. Suppurante d'immondices et d'amertumes. Et le voilà qu'il lui tournait le dos. Faire face à cet autre homme, qu'il avait attendu, qu'il finis par dépasser, comme si tout ce qu'il s'était passé plus tôt, n'avait plus aucune importance.

Car oui, au final.

Plus rien n'avait d'importance.

Et comme de ces poissons enchevêtré dans les filets des ports de son enfance, Érèbe finissait par rejoindre les fonds hadaux de ses propres abysses.


Re: still loving you
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