~Behind a disguise, there is always a mask~
Jeu 17 Jan - 2:52
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Paco avait perdu un stupide pari contre ses enfoirés de potes lors de leur dernière soirée. Pour le gagner, il aurait dû ramasser plus de trente numéros de téléphone en moins d'une heure. Or, les forces de l'Univers s'étaient dressé contre lui ce soir-là, il n'en avait récolté que vingt-huit. Ce qui était un score plutôt bon, en définitive. Mais vingt-huit, ce n'était pas trente. Et les règles du dit pari étaient claires : Paco devrait se soumettre au sadisme de ses potes, sans même protester. Tout ce qu'il avait gagné, c'était donc de venir déguiser en meuf à la prochaine soirée -avec tous les accessoires possibles-, et de jeter son dévolu sur la cible que sa petite bande lui avait choisi. Il regrettait déjà amèrement ce stupide jeu de qui-a-la-plus-grosse, mais les règles étaient les règles. Son amie l'avait aidé dans les préparatifs, lui prêtant des vêtements, le maquillant à outrance, -le tout en ricanant bien trop souvent à son goût-. Après plus d'une heure de poudre et de dentelle, il se regarda dans le miroir et perdit immédiatement le sourire. Il était ridicule. Tellement ridicule, qu'il envisageait sérieusement de se planquer chez lui, prétextant une maladie foudroyante. Mais évidemment, personne n'y croirait. Et peu importe le genre de défi débile que ses potes avaient l'habitude de lui donner, il avait toujours respecté ses engagements. Agacé, il leva donc les yeux au ciel avant de se tourner vers son amie. «Tu pouvais pas faire un truc discret et mignon ? Non, évidemment. Fallait pousser l'horreur à son maximum.» Elle ricana et s'approcha de lui, féline, comme à son habitude. «Désolé, j'ai eu des consignes... strictes. Je me ferais pardonner plus tard, belle gosse.» Il n'aimait pas vraiment qu'elle s'amuse de la situation comme elle le faisait, mais par contre, il aimait déjà la partie sur le pardon. Parce que pour qu'il ne boude plus, elle allait lui devoir quelques nuits de folie. À cette idée, son sourire s'étira et cette fois, c'est elle qui leva les yeux au ciel, malicieuse. «Allez, on y va. Ne fais pas ta mauviette.»

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Arrivé au lieu de la fête, Paco était déjà usé jusqu'à la moelle. Ses amis n'avaient pas lésiné sur les moqueries et les éclats de rire, accentuant toujours plus son malaise. Il avait alors traîné sa carcasse jusqu'au bar, riant et enchaînant les selfies avec ceux qui prenait plaisir à le voir habiller de cette manière. Pour peu, il aurait pu en rire lui-même. Jusqu'à ce que ses potes en rajoutent une couche. «Hey Paco, t'as quand même pas oublié la seconde partie de ton gage, hein ? On va te trouver une meuf bonne, tracasse, tu peux nous faire confiance» Leur faire confiance était généralement une très, très, très, mauvaise idée. Son meilleur ami, Dany, vint entourer ses épaules joyeusement, un sourire sadique sur les lèvres et cherchant la cible idéale des yeux. «Voyooooons voir. Huuuum, pas elle. Pas elle non plus. Ni elle...» Dany s'amusait beaucoup trop, et au son de sa voix, Paco su qu'il était cuit. Ces enfoirés n'allaient certainement pas le louper. Au bout de quelques minutes de jeu, le suspens prit fin. «PUTAIN LES MECS, matez qui est là, c'est la folle dingue. Paco, je crois que nous avons trouvé ta cible par-faite. T'as trente minutes pour la galocher, pas une de plus.» Dany pointa discrètement du doigt une jeune femme en retrait et Paco protesta. «Naaaan, les mecs.. soyez sérieux. Elle va me tej en moins de deux secondes. C'est mort.» Cette fille était belle, magnifique même. Le problème n'était pas dans son physique, loin de là. Seulement, les gens la surnommaient toujours folle-dingue, bien qu'il n'ait jamais compris pourquoi. Il ne s'était jamais vraiment attardé sur elle, il avait simplement entendu des rumeurs à son sujet. Elle était étrange, oui. Mais au fond, qui ne l'était pas dans ce monde ? Il jeta un œil à ses amis et comprit qu'ils ne changeraient pas d'avis. D'une seule gorgée, il vida donc sa bière et se leva en priant pour ne pas récolter un nouveau gage, ce qui était vraiment mal parti.

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Il avait des difficultés à se déplacer à cause de ces instruments de torture qu'on appelait plus communément talons, et le sac à main énorme qu'il portait sur le bras l'encombrait plus que son habituel casque de moto, qu'il avait dû laisser chez lui ce soir-là. Les gens ne cessaient de l’interpeller, comme s'il avait besoin qu'on lui retire de précieuses secondes dans le temps qui s'écoulait. Il se retourna vers ses potes, le regard presque implorant et Dany leva le pouce en l'air avec un sourire qui voulait dire Bonne chance, mec. On réfléchit déjà à ton gage suivant. Paco poursuivit donc son chemin, bien décidé à leur montrer à tous qu'il pouvait choper n'importe qui. Même cette fille bizarre. Mais à quelques petits mètres d'elle, il sentit ses chevilles fatiguées se tordre, et il perdit l'équilibre, s'étalant totalement au sol, comme une bouse maquillée en pute. Le nez sur le carrelage froid, il releva alors la tête et croisa les yeux de la fille qu'il devinait amusée. Sans perdre consistance, il croisa ses mains et posa son menton sur celles-ci, souriant de toutes ses dents, comme le charmeur qu'il était. «Salut toooi.» Il se redressa rapidement, veillant à enlever les chaussures qu'il portait et fit une petite révérence théâtrale. Puis, il sourit encore plus fort en plongeant ses yeux dans ceux de l'inconnue. «De loin, tu ressemblais à une petite brebis égarée, mais de près.. wow. T'es sans doute la meuf la plus canon de la soirée. J'en suis tombé à la renverse, beauté.» Il doutait fortement que les phrases bateaux fonctionnent avec cette fille, d'ailleurs, Paco s'était souvent dit qu'il fallait être dingue pour suivre un étranger qui tenait de pareils propos. Mais après tout, n'était-il pas devant une folle-dingue ?


Re: ~Behind a disguise, there is always a mask~
Jeu 17 Jan - 4:16
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La folle. Je sais comment ils m'appellent tous derriére mon dos. Je sais ce qu'ils disent de moi , à l'université et puis dans mon cercle plus ou moins proche d'amis. Je sais que ça fait longtemps que plus personne ne me crois. Je sais qu'ils pensent tous que j'ai un grain, que j'fais ça pour attirer l'attention alors j'ai appris à me faire discrète, à être silencieuse. J'ai appris à être la plus invisible possible. Pas de vêtements sexy, pas de couleurs flashy, mon sweat-shirt à la capuche souvent remonter sur ma tête. J'ai pas envie qu'on me voit. J'ai plus envie qu'on me voit. A quoi bon ? De toute façon, ça fait longtemps que les gens ne s'approchent plus vraiment de moi. La folle, qu'ils disent tous. La malade, la fille qui s'invente une vie. Celle qu'à pas reçu assez d'attention d'la part de ses parents, celle qui vit dans un monde où on la poursuit. Celle qui entends des bruits. Y'a tout un tas d'histoires raconter sur moi dans toute la ville, ça s'est rependu comme une maladie. « Il paraît qu'elle a pété un plomb quand elle est tombée enceinte et que son mec lui a demander d'avorter. » Mensonges. Horribles mensonges. Ils savent pas ce que c'est, de vivre à l'intérieur de moi. Ils savent pas, ce que c'est, d'avoir peur. Ils savent pas ce que c'est de constamment sentir sur soit un regard terrible, ils savent pas ce que c'est les menaces, ils savent pas ce que c'est de rentrer tard le soir chez soit, d'avoir l'impression que quelqu'un vous suis, chaque minutes , chaque instant. D'être une proie, d'être traquée. Il savent pas c'que c'est. Personne ne sait.

« -Sol ? Tu m'écoutes ? » Je lève la tête, mes doigts qui entourent le café me réchauffent imperceptiblement. « -Ce soir ? Tu viens. » Elle me fait de grands yeux de chatons, elle sourit, Adelyn, son sourire tout doux. Elle dit que je suis cinglée, elle aussi. Mais elle dit que ça lui plait. Elle est dans ce délire féministe bizarre où plus on exprime son individualité, plus elle aime ça. C'est le chevalier de la bien pensance, Adelyn. Elle aime ça que je sois bizarre. Elle aussi, elle l'est.  Je hausse les épaules, un peu bêtement. Je n'aime pas sortir. Dehors ça me fait peur. Dehors, il peut me voir. Alors je préfère quand je suis chez moi. Cachée, enterrée dans un coin où personne ne peut me voir. Où il n'y a que moi. Rien que moi et moi toute seule. Un espace assez clos pour ne contenir que mon corps. Parce que ce sont les seuls moments de répit que j'ai. Les seuls, les uniques. « -Soleil, tu as besoin de sortir. Ça suffit, maintenant. » Je soupire , réajuste ma capuche sur ma tête alors qu'elle, elle s'agace et me la retire de la tête. « -Je vais venir, je vais venir. » Je dis, en la glissant de nouveau contre mon cuir chevelu. « -Pas de sweat-shirt je t'en supplie, ce soir. » Je fais non de la tête. Pas négociable, ça. Parce que je suis mieux dans mes sweat-shirt trop grands. Parce qu'on y voit pas les cicatrices aux poignets, parce qu'ils permettent de me cacher presque entièrement. Parce qu'il est encore là, je le sens. Je veux pas ça. Je veux plus recevoir des photo de moi en maillot de bain, je veux plus recevoir des zooms de mes fesses qui dépassent un peu trop d'un short, l'été. Non.  Plus jamais ça.

- - -

J'ai enfiler une veste en cuir au dessus de mon sweat-shirt et de mon débardeur, grosse écharpe en laine pour cacher mon visage, je suis assise devant la bière qu'Adelyn m'a offert. Pourtant je n'en ai toujours pas bu une seule gorgée . Le bruit autours me mets mal à l'aise, le monde aussi et je sens mon corps palpiter trop fort dans ma poitrine prête à exploser. Je n'aime pas ici. Je n'aime pas du tout ici. Trop de monde, trop de foule, je sens la crise d'angoisse monté. Elle parle avec les autres qui s'agitent , qui m'ignorent , comme d'habitude et moi je fais acte de présence en comptant les minutes. Elle est ivre, Adelyn et elle a sans doute oublier jusqu'à ma présence. C'est que comme d'habitude je sais me faire oublier. Je sais m'effacer. C'est devenu ma seule défense, après tout. Mes parents disaient que je pourrais pas vivre comme ça éternellement. Ils disaient qu'il fallait pas se laisser abattre par des mots, par des cadeaux douteux, qu'il devait pas me gâcher la vie. Mais eux non plus, ne savaient pas de quoi ils parlaient. Je tires les manches de mon sweat-shirt dans un tic nerveux et inspire fort. Je m'en vais. Je m'en vais de ce bar, personne n'aura remarquer que je suis partie , de toute façon.  Je m'en vais, je rentre chez moi. Dans le noir, personne ne peut me voir.

Il s'étale devant moi, habillé en femme, exubérant et moi ça me fait sourire, un peu nostalgique. Il va peut-être penser que je me moque de lui, mais il me rappelle l'époque où tout était simple. Je l'ai déjà aperçu, nous avons des connaissances en commun, il est tout le temps en train de rire. Avec tout le monde, il papillonne comme si la vie était simple, rien ne semble le toucher. Je l'admire, pour ça. J'aimerais être lui. Parce qu'il est beau, parce qu'il a tout ce qu'il lui faut parce que c'est si simple d'être le fameux Paco. Du moins, ça en a l'air. «Salut toooi.»  Il dit, de sa voix légère et je me tourne derrière moi pour voir à qui il parle. Ah. À moi. Je fais un signe, discret. « -Salut. » De ma petite voix timide, peu habituée à parler à des inconnus , je sens mes joues grimpés dans des teintes de rouges ridicules. Mince. Je n'ai vraiment, vraiment plus l'habitude de réagir. Je tente de me pencher, pour l'aider à se relever mais, il se lève tout seul, alors j'ai l'air un peu idiote, sans doute. «De loin, tu ressemblais à une petite brebis égarée, mais de près.. wow. T'es sans doute la meuf la plus canon de la soirée. J'en suis tombé à la renverse, beauté.» Quoi ?!  Je hausse un sourcil , sans trop savoir comment réagir. C'est comme ça, qu'il drague, lui ? Est-ce qu'il se moque de moi ? Sans doute. C'est pas comme si c'était la première fois. J'observe au dessus de ses épaules et ses amis ont l'air de tranquillement parler entre eux, ils ne regardent même pas dans notre direction. « -Tu.. Euh... Oui. Merci. » Eloquente, comme à mon habitude. Je baisse les yeux pour cacher un peu plus mon visage sous ma capuche. « -C'est.. C'est normal que tu sois travestis ? » Je demande, sans trop me poser de question. Et puis après je réalise que si ça se trouve, il a fait son coming-out  et si ça se trouve, c'est sa première soirée en tant que femme qui... Aime les femmes, je suppose ? Je relève la tête, gênée au possible , glissant ma main sur son bras, timidement. « -Je veux pas dire que ...Que c'est pas normal d'être travestis, hein ? Je veux dire, si tu te sens plus femme, je respecte totalement. Enfin, c'est sûr que... Euh enfin... » Je me rends compte que je l'ai toucher et mes mains retournent s'enfuir dans mon sweat-shirt. « -Je suis désolée, je voulais pas te vexer ou insulter la communauté trans. C'était indélicat. » Je voudrais bien m'enfuir, là. Et je tourne les yeux autours et y'a des gens qui nous observent. C'est un peu étrange, qu'un gars comme lui, parle avec la folle dingue et moi je me sens encore plus mal, encore plus angoissée. Je crois que je vais tomber dans les pommes. Je ne suis plus rouge, maintenant, je suis sans doute blanche comme un linge. « -Je vais rentrer chez moi, salut. » Je dis avant de le contourné et avancer d'un pas. Et puis une dernière fois, je me retourne vers lui.« -Tu feras une femme incroyable, promis. » Je grimace. C'est pas sortis comme je le voulais. Quelle idiote.

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Re: ~Behind a disguise, there is always a mask~
Jeu 17 Jan - 6:36
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Ce pari raté allait sans doute finir en deuxième pari manqué. Et Paco détestait cette impression de défaite qui s'insinuait rarement en lui. Il n'était pas habitué. Il faisait toujours tout ce qu'il fallait pour réussir les défis bacs à sable de ses potes, ne voulant décevoir personne mais surtout, désirant se prouver à lui-même qu'il était capable d'accomplir tout et n'importe quoi. Comme par exemple, draguer cette fille qui n'avait même jamais retenu son attention. À tort évidemment, parce qu'elle était aussi belle qu'intéressante, il s'en rendait compte à mesure qu'il s'en approchait. Elle avait l'air perdue au milieu de tous ces gens qui s'amusaient, comme si elle cherchait sa place dans ce monde, ne voulant pourtant jamais voir de mains tendues vers elle, comme si elle pouvait se passer des gens. Putain, elle était intrigante, cette fille. Se pensant cachée, invisible aux yeux de tous, peut-être même terrorisée à l'idée qu'on lui adresse à la parole. Elle ressemblait à une biche effrayée, aucun doute. Et Paco, sans même la connaître, voulait déjà bousculer ses habitudes, bousculer son air délicat. Quand il s'était étalé devant elle, il avait souri sincèrement en la saluant. Et Paco ne s'était pas totalement trompé sur cette inconnue, parce qu'elle s'était retournée, pensant qu'il parlait à quelqu'un d'autre, réellement surprise qu'on s'adresse à elle. Comment pourrait-il parler à une autre personne, alors qu'elle était là ? Ouais, c'était pas vraiment son genre de meufs habituelles, mais cette étrangère, elle avait un truc. Du charme. Elle n'était pas juste bonne, elle était magnifique. Finalement, ce gage n'était pas si terrible. Mignonne, elle s'était penchée pour l'aider à se relever mais Paco, il n'aimait pas vraiment qu'on l'aide, il voulait se débrouiller seul. Alors il s'était levé avant même qu'un contact se produise entre eux, gardant son air joueur sur le visage. Il avait prononcé une phrase en carton, espérant charmer cette demoiselle et elle l'avait remercié, timide et méfiante, dissimulant son visage sous sa capuche. Il n'aimait pas ça. Non, lui il voulait qu'elle regarde, qu'elle le voit. Regarde-moi, je suis là. Instinctivement, il s'était alors permis de frôler son menton du dos de la main, délicatement. «Hey, quand on a un si beau visage, on ne le cache pas.» Pourquoi priver les gens d'une telle beauté ? Elle ne voulait pas que les filles la jalousent et que les mecs la rêvent ? Incompréhensible, cette fille. Pas folle, originale. « -C'est.. C'est normal que tu sois travestis ? » Il se doutait que la question allait se poser et à nouveau, il sourit, s'apprêtant à répondre une blague de mauvais goût. Mais avant qu'il ne puisse ouvrir la bouche, la jeune fille avait posé sa main sur son bras. Contact surprenant, délicat. Une peau parfaite. Et elle poursuivit, l'air gêné. « -Je veux pas dire que ...Que c'est pas normal d'être travestis, hein ? Je veux dire, si tu te sens plus femme, je respecte totalement. Enfin, c'est sûr que... Euh enfin... » Hein, quoi, comment ? Qu'est-ce qu'elle chantait, là ? Mais non, enfin ! Il s'était agacé légèrement, parce qu'il comprenait que son déguisement était beaucoup trop bien fait, il était devenu livide. Puis, il comprit qu'en fait, cette fille était juste très respectueuse des gens, et aussi qu'elle n'était pas très à l'aise à l'oral. Mi-charmé, mi-connard, il s'était dit qu'il s'en foutait, qu'il n'avait pas besoin qu'elle parle, il avait juste besoin qu'elle accepte une galoche. Même si ça lui semblait plutôt prendre un chemin différent. « -Je suis désolée, je voulais pas te vexer ou insulter la communauté trans. C'était indélicat. » Ça commençait vraiment à le faire chier, parce que merde, il ne voulait pas être perçu comme ça à ses yeux. Il avait donc froncéun peu les sourcils, essayant de garder son sourire joyeux. Sa virilité était proche de 0, c'était un désastre. «J'suis un mec, moi. Si tu veux j'peux te montrer, si ça t'intéresse.» Plus une once de délicatesse, il avait mis le paquet, parce qu'il refusait de perdre ce gage et puis au fond, il avait vraiment envie des lèvres de cette fille. Le temps s'écoulait et il captait parfois les regards de ses potes, il entendait leurs rires de merde. Ça lui donnait envie de retourner vers eux pour les faire taire. La demoiselle avait l'air totalement paniquée et Paco se dit qu'il était un vrai imbécile. Cette fille-là, elle avait besoin de temps, de douceur. Il n'allait pas l'avoir en faisant son chien en rut. « -Je vais rentrer chez moi, salut. » Elle le contourna donc, prête à prendre la fuite. Parce que c'était clairement ça, une fuite. Paco était pire qu'un boulet. Mais il la vit se retourner vers lui, faisait naître un espoir lumineux dans son organisme, vite balayé par sa remarque suivante. « -Tu feras une femme incroyable, promis. » Il allait vriller si elle continuait son discours pro-lgtb. Il allait vriller si elle partait, comme ça, sur ces derniers mots. Si elle partait tout court, en fait. Il l'attrapa donc doucement par le poignet, voulant la retenir encore un peu. Juste un peu. «Eh, pas si vite, Cendrillon. Arrêtes avec cette histoire de femme, je suis un homme. Bon, je te concède que ça en a pas l'air, là tout de suite. Mais on trouve un endroit tranquille et tu verras.» Il demandait qu'à lui prouver de quoi il était capable. Le gage n'étant à la base qu'une simple galoche, n'était pas assez pour lui. Elle le provoquait -involontairement, certes-, mais il ne supportait pas ça. Il voulait lui montrer qu'il avait ce qu'il fallait où il fallait. Il voulait qu'elle crie comme jamais et qu'elle chante partout qu'il était un homme, un vrai. Mais quand il plongea ses yeux dans les siens, il se sentit fondre et se fit plus doux, plus tendre. Il détailla son visage et eut envie de poser la main sur sa joue, comme pour la rassurer, comme pour lui prouver qu'il n'était pas le bâtard qu'il avait l'air d'être. «Stp, pars pas. Tu m'as même pas dit ton nom.» Si elle acceptait de rester, il acceptait de perdre son gage débile. Il voulait juste continuer de la découvrir, savoir pourquoi elle avait l'air de s'excuser en permanence, il voulait la connaître, simplement. Et ça, c'était plutôt inédit pour lui. Mais après tout, pourquoi pas ? La vie était faite de surprise, et celle-ci était délicieuse. Il lâcha enfin la jeune fille, conscient qu'il n'était pas le mec le plus rassurant de la Terre. «Excuse-moi, t'es beaucoup trop jolie, je voulais pas te faire peur. Je t'offre quelque chose à boire ?»


Re: ~Behind a disguise, there is always a mask~
Jeu 17 Jan - 16:34
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Bien terrée sous ma capuche, sous la masse de cheveux qui cache mon visage, la tête baisser au sol, j'observe discrètement tout autours de moi, les regards, les rires qui semblent presque dirigés vers moi. Je me sens ridiculisé, là. Humiliée quelque pars. Et pire que tout, pire que tout autres sentiments, je me sens observée. Là, un type avec sa bière qui croise mon regard, de l'autre côté un groupe de garçon qui rient entre eux et puis plus loin, une jeune femme qui observe avec insistance le garçon en face de moi. Le fameux Paco, je bourreau des cœur. Il est charmant mais c'est ce qu'il fait le mieux. C'est le genre de garçon qui se prends et te rejette dés qu'il a fait son affaire. Plus vite que la lumière. Il passe à autre chose, son sourire constant aux lèvres comme si rien ne le touchait. Et moi mon cœur se serre, moi je sens que l'air passe difficilement dans mes poumons, j'ai l'impression d'être acculé dans un coin , face à une marée humaine de gens riants et s'agitant , faisant trembler tous mes membres. Secouée d'une angoisse , je tente de m'enfuir avant de lui avoir poliment dit que je rentrais chez moi. Je n'aime pas le conflit, c'est connu. Je n'ai jamais aimé ça, mais encore plus maintenant. Parce que j'ai l'impression que le moindre de mes gestes pourrait le réveiller. Qu'à tout moment, il pourrait m'envoyer un message, une carte, quelque chose. « Je te retrouverais toujours, Soleil. Tu peux pas t'enfuir. » C'est son dernier sms. Le tout dernier depuis plus de sept mois. Alors je me terre, sous ma capuche. Je m'enfuis sous mes couches de vêtement, je m'efface parce qu'il est là, parce qu'il observe. Parce que je le sais, là quelque part. Et j'ai peur. Tout ce qui me définit maintenant, c'est la peur.

C'est tout ce qu'il y a à savoir à mon propos. Ce ne sont pas les vilaines histoires, ni même les sales rumeurs. Ce sont pas les moqueries et puis les photos qu'il a prise de moi alors que je pensais que personne d'autre ne regardait. Tout ce qu'il y a à savoir c'est que je suis sans doute constamment en fuite. Constamment en train de l’évité, de l'esquivé. D'esquiver le reste du monde, d'esquiver ma vie, finalement. Je le contourne pour m'en allé parce qu'ici j'ai l'impression de sentir mon monde tomber sous mes pieds. « -Je vais rentrer chez moi, salut. » C'est ce que je dis avant de m'en aller. Revenant une derrière fois sur mon erreur passée. M'excusé et disparaître, ça paraît approprié.

Ont-ils vraiment tort lorsqu'ils m'appellent tous la folle ?

C'est pas grave, tout ça. C'est pas grave. Je m'en vais, ça ira mieux dehors, ça ira mieux dans la rue. Loin de ce garçon qui me regarde comme un bout de viande, qui me sourit avec une sincérité qui me touche trop. Qui me parle comme s'il ne savait pas qui j'étais. La folle-dingue. Il le sait. Il le sait très bien. Il m'attrape par le poignet, déclenchant en moi une terreur imprononçable. Il me retient doucement, mais il touche cet endroit, que personne n'a plus eut le droit de toucher. Jamais. Jamais depuis ça. Je retires violemment ma main de la sienne, la porte à ma poitrine pour remontrer la manche de mon sweat-shirt, le visage terrifié qu'il ait senti. Qu'il sache... Mais il ne remarque rien. Rien du tout. Je baisse les yeux vers mes chaussures, le visage rouge. Pourquoi il veut me parler de toute façon ? Il pourrait avoir toutes les filles de la soirée en même temps s'il en avait envie. «Eh, pas si vite, Cendrillon. Arrêtes avec cette histoire de femme, je suis un homme. Bon, je te concède que ça en a pas l'air, là tout de suite. Mais on trouve un endroit tranquille et tu verras.» Je lève les yeux vers lui, croise le regard de son ami, rieur. Il est là pour se moquer de moi , pas vrai ?  Je mords ma lèvre inférieure. Je suis censé répondre quoi, à ça, moi ? Je hausse les épaules. « -D'accord, tu n'es pas une femme. » Je concède simplement, parce que si ce n'est que ça, je m'en fiche un peu. Qu'il soit un homme, qu'il soit une femme. Il est beau de toute façon. Charmant et gentil, de toute façon. Il aurait été le genre de garçon qui m'aurait fait tomber en deux secondes y'a encore deux ans de ça. Il aurait été le genre de garçon qui m'aurait faite rire, qui m'aurait eut en une soirée. Maintenant, j'ai juste envie de m'enfuir le plus vite possible dans le coin opposé de la ville, parce qu'il a cette façon de me regarder. Ça me tue quand je plonge mes yeux dans les siens. Ça me tue quand il glisse sa main sur ma joue avec toute la douceur dont il peut faire preuve, et moi je me sens comme statufié, un peu terrorisée, d'être ainsi touchée par un inconnu. «Stp, pars pas. Tu m'as même pas dit ton nom.» Il souffle et moi je... Moi je sais pas quoi dire. Je me sens un peu bête de fondre comme ça pour un garçon que je ne connais pas. « -Je m'appelle Sol. Enfin Soledad. Ou Soleil. Ou sun... Comme tu veux. » N'importe quel prénom qui pourrait lui plaire en vérité.

Mais n'oublie pas , Sol. L'homme est prédateur , pas proie. Il sait ce qu'il fait, quand il te touche comme ça. Il sait toucher tout les endroits qui feraient fondre toutes les filles comme toi. T'es pas spéciale. T'es juste un jeu facile.

Je sais. Je sais tout ça. Je suis pas si bête. Je ne suis plus si bête. Il retire sa main de mon visage rougit et moi je recule d'un pas. «Excuse-moi, t'es beaucoup trop jolie, je voulais pas te faire peur. Je t'offre quelque chose à boire ?» Je hausse les épaules, lève les yeux dans les sien. « -J'accepte pas les verres des inconnus. Mais c'est gentil. » En vérité, je ne bois même pas les verres que je commande au bar la plupart du temps. Paranoïaque. Paranoïaque et cinglée, c'est bien ça qu'il doit se dire. Je triture mes doigts dans un geste angoissée quand je sens un bras m'entouré la taille sous un sursaut qui me prends , je m'éloigne. Qu'est-ce qu'ils ont à me toucher, tous, ce soir ? C'est Adelyn qui remarque enfin ma présence, elle me fait un sourire et se tourne, l'air sévère vers Paco, l'observant de haut en bas, le jaugeant comme elle en a l'habitude. « -Dégages Paco. Si c'est encore un jeu stupide avec ta bande de singe, c'est même pas la peine. » Elle me prends la main et se surélève pour voir les amis du garçons qui regardent vers nous, elle lève son majeur vers eux en les insultant en hurlant. «- Sol est pas comme ça. C'est même pas la peine d'essayer. » Elle avoue et puis moi je ne sais pas quoi dire, j'ai le rouge au joues. On me regarde beaucoup trop, je sens que je vais me mettre à pleurer, là. Que je pourrais hurler d'arrêter de me regarder. « - Un pari ? » Je dis, la voix tremblante, surprise sans l'être. Je serre la mâchoire et puis soupire. « -Juste... Juste laissez-moi tranquille,ok ? Salut ! » Les larmes menacent tellement de couler que je repousse la main de mon amie pour sortir en trombe du bar. Juste une blague. J'suis juste une blague. Ça fait des singeries autours de moi et ça attire l'attention qui me terrifie autant. C'est pas drôle. C'est vraiment pas drôle.

- - -

Adelyn pose ses main sur ses hanches excédée. Elle observe Paco, le visage désabusé, alors que les potes du garçon explosent de rire. « -Ça t'fais marré, Paco ? De t'en prendre aux plus faibles ? De la part de Dany ça m'étonne pas, mais toi ?» Elle prends une voix sèche, observant de l'intérieur, la silhouette frêle de Soledad, qui s'allume une clope dehors, tout prêt de son scooter. « -Joue pas avec elle. Joue pas à ça. Elle est vraiment fragile. » Elle prévient mais elle sait qu'on ne l'écoutera pas. Et puis elle s'avance vers Dany, son abruti d'ami pour le giflé en pleine face.

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Re: ~Behind a disguise, there is always a mask~
Ven 18 Jan - 19:32
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« -D'accord, tu n'es pas une femme. » Elle dit simplement, comme si je ne venais pas de lui faire des avances. Comme si elle les ignorait. J'aurai presque préféré qu'elle continue à me penser femme, parce que bordel, ça me chatouille de lui prouver le contraire. D'ailleurs, je me demande comment elle est au pieu, elle. J'aimerais bien lui poser la question, mais pour une fois, je me contiens. Parce qu'elle a pas l'air comme toutes les autres. Nan, elle est clairement différente, y'a qu'à la regarder dans les yeux pour le comprendre. J'ai envie de la toucher, et c'est ce que je fais en posant ma main sur sa joue, comme un putain de romantique que je suis pas. Et je lui demande de pas partir, parce que je veux pas qu'elle s'éloigne. Je veux pas qu'elle joue sa cendrillon jusqu'au bout, elle peut pas rentrer avant minuit, pas avant que je sache quand et comment je pourrai la revoir. Je lui demande son prénom, et elle me le donne simplement, avec d'autres surnoms qu'on semble régulièrement lui donner. « -Je m'appelle Sol. Enfin Soledad. Ou Soleil. Ou sun... Comme tu veux. » Ok, je suis clairement pas prêt pour cette fille dans ma vie. J'ai jamais vu quelqu'un porter aussi bien son prénom, malgré la réserve qui irradie d'elle. Soledad. Ouais, elle est comme le soleil. Putain de brillante tout en étant loin, inaccessible à nous, pauvres mortels. «C'est beau. Ça te va bien de porter le nom de l'étoile la plus brillante.»  J'oublie le pari de mes potes, mais j'ai envie de l'embrasser. Là, tout de suite. Parce que les étoiles sont rares ici, et je ne sais pas quand ma chance se représentera. Mais je ne fais rien, parce que je la sens tendue sous mes doigts, parce que je veux la brusquer  un peu, mais pas autant. Et puis, un jour, c'est elle qui m'embrassa. Peut-être. Enfin, j'espère. Mais j'y crois. Je me décide enfin à enlever ma main de sa peau délicate, je lui demande pardon pour ce contact que je n'arrive pourtant pas à regretter. Et je lui propose de lui offrir à boire. On est dans une putain de soirée, je sais pas faire mieux que ça, y'a que ça ici, boire. Mais elle refuse poliment et je suis surpris par son argument. « -J'accepte pas les verres des inconnus. Mais c'est gentil. » Cette fille est intelligente et prudente, ça aussi c'est rare. J'aime le fait qu'elle se méfie des étrangers, ça veut dire qu'avec de la chance, elle tombera jamais sur un psychopathe maboul. Par contre, je veux qu'elle pense que le psychopathe de l'histoire, c'est moi. Alors j'essaie de rester léger, je tente de lui arracher un sourire. Parce qu'elle est encore plus belle quand ses lèvres s'étirent de cette manière. «Je m'appelle Paco. Voilà, nous sommes plus des inconnus. Puis, j'me suis étalé comme une merde devant toi, je crois qu'on peut dire que je ne suis plus un étranger.»  Je souris bêtement, un espoir de gamin sur le coin de la tronche.

Je suis tellement en train d'admirer cette fille que je ne remarque pas tout de suite qu'Adelyn s'approche de nous. Elle enlace Sol par la taille et je lève les yeux au ciel. Parce que cette diva, je l'ai jamais trop supporté. Et quand elle est là, c'est synonyme d'emmerdes. Ses yeux me lancent des éclaires, elle me dit de dégager et moi, j'ai les nerfs. Je peux déjà pas la blairer, si en plus elle vient casser mes chances avec Soledad, elle devient la cible à éliminer (rappel : je ne suis pas le psychopathe de l'histoire). «T'as l'impression que je t'ai demandé ton avis ? Non. Alors mêles-toi de tes affaires.»  La peste se tourne vers mes potes et leur lance un doigt d'honneur bien mérité avant d'ajouter que Sol est pas comme ça. À l'entendre, elle connaît Soledad par cœur et mieux que n'importe qui d'autre, mais franchement, j'en doute. Si c'était vraiment le cas, elle ne l'aurait pas emmené ici. J'ai envie de lui hurler qu'elle n'a aucune idée de comment Sol est, mais je me retiens vraiment, parce que je passerai pour un imbécile et qu'au fond, c'est moi qui n'en sais rien. Peut-être que je me fais des films et que je ne lis pas aussi bien en Sol que je le pense. Puis j'entends sa petite voix tremblante qui demande si c'était un pari. Et je m'en veux, putain. Je déteste être celui qui provoque ces trémolos dans sa voix. «Quoi ? Non, bien sûr que non... enfin, si... un peu, mais...»  Mais quoi, Paco ? T'es qu'un connard, merde. Elle implore presque qu'on la laisse tranquille et je remarque que ses yeux brillent un peu trop avant qu'elle ne s'échappe. «Attends Soledad, reviens !»  Je fais un pas en avant pour la suivre, pour la retenir, pour lui expliquer que j'en ai rien à foutre des délires de mes potes. Mais Adelyn me barre le chemin, je me fige de colère. Elle émet ses sales petits jugements de merde, je la regarde avec haine. «Ferme-la, Adelyn. Tu me connais pas.»  Je la vois regarder Sol par la fenêtre et m'en faut pas plus pour comprendre. Je suis doué pour comprendre les gens, pour les cerner. Et j'en suis certain, Adelyn regarde Soledad comme autre chose qu'une amie. Putain, j'y crois pas, il manquait plus que ça. Elle précise que Sol est fragile et moi, je souffle. Ok, elle est peut-être étrange, mais pourquoi je suis le seul à croire que cette fille cache une force en elle ? Qu'elle s'efface, mais qu'elle continue de briller toujours. Les autres sont-ils aveugles, putain ? «Ouais et c'est pas en jouant les mères poules avec elle que ça risque de changer. Peut-être qu'elle en a marre d'être considérée comme une petite chose fragile par tout le monde.»  Adelyn s'approche ensuite de Dany pour le gifler et il se lève de son tabouret, furieux. Je suis obligé de me mettre entre lui et la gouine parce que sinon, il pourrait faire un truc de fâcheux. Je le repousse vers le bar avant de me tourner vers Adelyn et j'avance vers elle pour lui conseiller de pas s'attarder si elle veut pas recevoir un coup. «Tu devrais partir avant de les pousser à bout. Et fais gaffe, vu d'ici on pourrait croire que tu défends ton territoire. Est-ce qu'elle est au courant que tu crushes pour elle ?»  Je lui laisse pas le temps de répondre, j'en ai rien à battre d'elle et de tous ces gens. J'suis énervé, j'suis lassé de ces histoires puériles. Je regarde mes potes, je retire la perruque blonde de ma tête et je la lance au sol dans un mouvement violent. «Quant à vous, je vous emmerde. Et j'me casse.»  Je cours vers la sortie pour échapper à toutes conneries, mais surtout, pour retrouver Soledad et m'excuser. Il ne me reste plus qu'à espérer que Sol, la belle étoile, n'ait pas l'option filante.

Quand je sors enfin du bâtiment, je passe les alentours au rayon laser de mes yeux pour retrouver la silhouette que je cherche. Je crie son nom comme un dingue, «Soledad ?», mais je ne la vois pas. Alors je soupire, la déception a remplacé la colère. J'avance de quelques pas et je me baisse vers une marche pour m'y asseoir, je râle. «Fait chier, putain... Bravo Paco, vraiment.» J'ai même pas pu lui demander pardon pour ce stupide jeu. Elle se souviendra toujours de moi comme étant le mec qui l'a dragué pour un putain de pari. Et ça me rend dingue, je veux pas qu'elle me voie comme ça. Je veux juste avoir une toute petite chance de la revoir. Mais c'est peine perdue, j'ai foiré. Et je vais devoir m'envoyer une gonzesse, n'importe laquelle, pour oublier cette soirée. Je sors un paquet de clopes de ma poche, j'en allume une et je tire une taffe, ronchonnant comme un gamin de cinq ans. «Et la palme d'or du plus gros enculé, revient à... Paco Salvatore ! Pff, imbécile.» Puis je lève les yeux vers le ciel pour regarder les étoiles. Elles sont ternes ce soir. Au bout de quelques minutes, j'entends un petit bruit sur le côté alors je me penche, mais je ne vois rien. Pourtant,je suis certain d'avoir entendu un truc. Je regarde un peu mieux les ombres à côté de la maison et mon cœur s'arrête. Elle est là, discrète et essayant juste d'être invisible. Je me redresse directement, je cours presque vers elle. Et quand j'arrive à sa hauteur, je ne sais même plus quoi dire. Commencer par s'excuser, c'est bien ça, non ? «Pardon Cendrillon, j'ai été nul. Mes potes m'ont donné un gage et j'aurai dû les envoyer chier. Mais... quand je te vois, je suis content de pas l'avoir fait. Parce que t'es vraiment la plus belle, j'le pense. C'était pas des mensonges.» J'ai réussi à parler sans bégayer, champagne. Parce que cette meuf, elle me fait perdre tous mes moyens. C'est trop bizarre. «Laisses-moi te raccompagner, ok.. ? J'te promets, je serai un gentleman.» Depuis quand je sais faire ça, moi ? C'est une très bonne question. Je dirai depuis environ... vingt minutes ? Depuis que je l'ai vue, quoi. Je lui lance un regard de chien battu, et j'insiste un peu, affichant un sourire charmeur mais rassurant. «Stp, dis oui ?»


Re: ~Behind a disguise, there is always a mask~
Ven 18 Jan - 22:55
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I know you're trying

But you'll never unravel me


«C'est beau. Ça te va bien de porter le nom de l'étoile la plus brillante.»  

Des mots. Ce sont que des mots. Des mots qui sont censés m'attendrir pour ensuite... Pour ensuite quoi ? Réussir à m'embrasser ?  À coucher avec moi ?  C'était quoi le pari ? Je ne sais pas vraiment. Je ne sais plus vraiment. Ça me fait mal quand mon cœur bat fort, quand il me regarde avec ces yeux-là. Le regard de Paco me fait quelque chose. Il secoue quelque chose à l'intérieur de moi et ça me fait peur, quelque part. Tout est trop, pour moi ici. Tout est trop. Trop de monde. Trop de cris. Trop de yeux. Trop de lui.  Ça s'infiltre doucement en moi, à chaque fois qu'il me touche. Mon cœur qui bat trop, trop. Mon cœur qui tape, encore et encore. Ça me fait rougir, ça me fait sifflé les oreilles. Ça fait pulser trop ma carotide quand sa main se glisse du mon visage. Trop de lui. En même temps, pas assez. Je comprends que c'est comme ça qu'il fait, c'est comme ça qu'il s'y prends avec toutes les autres filles. Il arrive à les avoir avec des jolis mots, des beaux mensonges. Il arrive à les avoir avec des belles paroles, des gestes doux. Il leurs fait croire qu'elles sont les seules, qu'elles sont spéciales. Mais, elles sont pas spéciales, je suis pas spéciale non plus. Je suis qu'une moquerie, un pari entre amis. Et c'est pas que ça fait mal. C'est pas que ça me déçois non plus. Je ne m'attendais à rien, à rien du tout. C'est juste que je trouve pas ça drôle. C'est juste qu'ils peuvent se moqué de moi, si ça les chantent mais ils devraient pas me prendre à parti de leurs plaisanteries. Parce que ça a fait tout un boucan, de l'agitation. Parce que je ne disparais plus, maintenant. Tout le monde regarde. Adelyn parle fort, comme si je n'étais pas là. Et ils se mettent à se disputer l'un avec l'autre. Et moi j'aime pas ça. Certains groupes s'arrêtent de parler pour regarder dans notre direction. Je me sens blêmir à chaque fois que le ton monte. Je me sens trembler et puis le glas tombe. Adelyn demande à Paco si c'est simplement un jeu stupide et moi je comprends à son regard qu'elle a viser juste.

Un pari. Je suis juste un pari. Ça ne me vexe pas vraiment. Du moins je ne crois pas. Ça me fais simplement de la peine que maintenant, on ne s'intéresse à moi que pour ça. Pour jouer , pour se moquer. Parce que je ne dis jamais rien mais, j'ai tout de même l'impression que je vais explosé en mille morceaux quand il prends sa petite voix.  «Quoi ? Non, bien sûr que non... enfin, si... un peu, mais...» Mais quoi ? Je plonge mes yeux dans les siens une seconde, j'y vois du regret. Mais c'est pas grave Paco. C'est pas toi. C'est moi. C'est moi, la folle-dingue, alors je comprends, ça. Je comprends. C'est pas drôle, mais je comprends. Après tout, pourquoi s'en faire quand on est le roi de son propre petit univers ? Pas vrai, Paco ? Des filles comme moi, y'en a des tas. Des gars comme toi, y'en a qu'un seul.  Alors, moi je repousse Adelyn. Je la pousse sur le côté et puis je leurs demandent de me laisser tranquille. Parce que je suis pas vexée, mais je sens quand-même que je vais pleurer.  «Attends Soledad, reviens !» Mais je n'entends plus que mes pensées brouillées par mes émotions chamboulées.

T'es faible, Soleil.
T'es tellement faible.


À peine sortie je sens qu'elles dévalent mes joues en torrent, les larmes salées. Parce que je suis faible et que je suis fatiguée. Parce que mon cœur me fait mal, j'aurais pas du venir. J'aurais pas du le rencontrer. Parce qu'il a bouger quelque chose à l'intérieur et j'ai comme l'impression que s'il reste dans ma vie, il va tout bousculer. Je suis pas prête à ça, moi. Je suis pas prête à vivre ça. Et lui non plus, il est pas prêt pour moi. Quoi qu'il en pense. Quoi qu'il dise. Je suis une perte de temps. Parce qu'il finira par en avoir marre de tout les problèmes que j'apporte. Il finira par en avoir marre de toutes les précautions, de mes cauchemars la nuit, de la peur constante dans laquelle je vis. Il ne supportera plus, de m'entendre pleurer, du fond de mon placard, bien caché, là où personne ne peut me voir. Alors j'allume une cigarette, je me glisse dans la pénombre, dans le noir de la ruelle au coin du bar. Je me laisse retomber contre le mur, tires sur ma cigarette dans un geste lent. Du revers de la manche de mon sweat-shirt, j'essuie les larmes qui dégoulinent pourtant encore. Je veux pas pleurer comme une enfant, je veux pas pleurer comme si ça comptait vraiment. Ce n'est qu'un garçon dans un bar. C'est stupide, de pleurer comme ça, pour ça. Je ne veux pas. C'est tellement stupide. Et pourtant, c'est ce que je fais.

- - -

Je l'entends crier mon nom, alors que je viens à peine d'écraser ma cigarette sous mes semelles mais, je ne réagis pas. Je ne veux pas qu'il voit que j'ai pleurer, trop angoissée par la foule, par les cris, par lui. J'attends juste qu'il disparaisse de là, qu'il retourne rire avec ses amis pour pouvoir m'enfuir. Prendre mon scooter et partir. Je le vois de dos, ses épaules trop larges pour la robe qu'il porte. Et pourtant il est quand-même beau. Il ne me voit pas, lui. Il ne me voit pas , et je recule un peu plus dans l'ombre pour m'en assurer les joues encore rougies par les larmes qui venaient de s'écouler. «Fait chier, putain... Bravo Paco, vraiment.» Il se dit à lui-même et ça me fait sourire. Il s'agace tout seul, il s’énerve et puis je l'entends s'enfuir. Ses pas dans la rue. J'attends encore une seconde. Observe mon téléphone portable pour y lire un sms de Adelyn qui s'excuse.  « -Je n'aurais pas du te dire de venir avec nous ce soir, Paco et son pote sont deux gros cons. On se voit demain au boulot. Bisous Soleil » Et moi je lui réponds doucement que ce n'est pas grave. Que ce n'est pas de sa faute. Qu'elle ne pouvait pas savoir. Je dis ça mais je ne regrette pas vraiment de l'avoir rencontrer. Je voudrais bien, qu'il ressente un peu pour moi, le magnétisme qu'il exerce sur moi.

Pas un bruit, dans la rue.

Pas un bruit et je décide de partir. Sans un bruit, sans une explication. Je marche doucement vers mon scooter. Mais, lorsque je tourne la tête, nos regards se croisent de nouveau. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Il est là. Il était encore là. En quelques pas pressés, il m'a rejoint. Je baisse immédiatement les yeux, le visage collé au bitume. «Pardon Cendrillon, j'ai été nul. Mes potes m'ont donné un gage et j'aurai dû les envoyer chier. Mais... quand je te vois, je suis content de pas l'avoir fait. Parce que t'es vraiment la plus belle, j'le pense. C'était pas des mensonges.» Il s'excuse. Je ne sais pas si c'est toujours son pari stupide où s'il est sincère.  Je ne comprends pas ce qu'il veut de moi. Je ne comprends pas ce qu'il attends, ce qu'il voit en moi. Mais je voudrais que ses mots soient vrais. Je voudrais que Paco soit sincère. Parce qu'il me plait. «Laisses-moi te raccompagner, ok.. ? J'te promets, je serai un gentleman.» Il demande et moi je sens mes lèvres s'étirer dans un petit sourire discret, flatté. Même si ce n'est pas vrai, il sait comment faire pour m'attendrir. Il est dangereux, Paco. Un peu trop pour moi. Mais , après tout, pourquoi pas ? Parce que s'il me raccompagne chez moi, je ne serais pas seule dans la rue. Je n'aurais pas peur d'être suivie encore. J'aurais moins peur des rues vides qui résonnent. J'aurais moins peur, des réverbères qui s'éteignent. J'aurais moins peur, tout simplement. «Stp, dis oui ?» Il sourit, supplie des yeux et moi je laisse ma main chercher la sienne, naturellement. J'ai envie qu'il m'embrasse. Tant pis, si ça lui fais gagner son pari stupide, j'ai envie qu'il m'embrasse. J'ai envie qu'il m'embrasse fort. J'ai envie qu'il m’enlace, qu'il me touche. « -D'accord. » Je dis. Tout doucement , d'une voix faible, un peu honteuse d'avoir envie de ça, maintenant. Il doit se dire que je suis le genre de fille facile qui , en publique joue l'inaccessible et qui, lorsqu'elle est seul, n'hésite pas à se jeter sur le premier mec venu.  Je sens mon portable vibré. C'est sans doute la réponse d'Adelyn.

« Ne va pas avec lui, Soleil.
Ou subis-en les conséquences.
~Behind a disguise, there is always a mask~ 1f41c  »

Mon téléphone tombe par terre, plus aucune force dans le poignet, je pense que je vais m'écroulée. Je regarde autours de moi, mais rien. Personne. Numéro inconnu comme d'habitude. Il a signé par la fourmis, comme d'habitude aussi. Et moi je sens mon cœur s'arrêter. Je pense que je pourrais mourir de peur, là maintenant. Je recule d'un pas. J'attrape mon téléphone qui s'est lamentablement écrasé au sol, dans un bruit sourd. Je l'enfonce dans ma poche , le cœur qui bat à tout rompre. Il n'a pas disparu. Il n'a pas arrêter de me suivre. Il était toujours là, j'avais raison. Je m'approche de Paco, tremblante de tout mon corps et puis je l'attrape par le col, sans trop savoir ce que je suis en train de faire, je me mets sur la pointe des pieds et j'écrase mes lèvres contre les siennes, baiser violent, désespéré, parce que je voudrais qu'il ne m'oublie pas, quand je vais m'enfuir dans une seconde. Je voudrais qu'il ne m'oublie pas tout court. Jamais. Ma main se glisse contre sa nuque découverte, mes ongles se plantent dans son cuir chevelu, je m'accroche , un peu. Et puis je le repousse, tout aussi violemment que je l'ai pris. Je sens mes membres trembler , je sens mon pouls taper jusque dans ma gorge. Le cœurs au bord des lèvres , la voix affaiblis par la peur, j'enfile mon casque et je grimpe sur mon scooter. Je n'ai pas le temps de le laisser réagir. « -Je suis désolée. Je dois partir. On devrait pas se revoir. Salut. » Je dis, très vite avant de démarrer, de disparaître dans la nuit noire de chicago.

Il est minuit. Peut-être temps pour cendrillon de retourner à ses haillons.

@feat Paco bae Du love sur ton boule
Awful
Re: ~Behind a disguise, there is always a mask~
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