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Je te jetterais des sorts ; Zody
Sam 9 Mar - 21:09
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Melody D'Amour

Zoe White

Je te jetterais des sorts, pour que tu m'aimes encore


I fall asleep in my own tears,
I cry for the world, for ev--Bip, bip.


Mon portable sonne alors que je commençais à m’apaiser en écoutant ma musique. Fait chier… Je soupire et tends mollement le bras pour le récupérer et le déverrouiller. La luminosité soudaine me fait mal à la rétine, il me faut quelques secondes pour que j’arrive à ouvrir mes paupières pour lire le message que j’ai reçu. C’est Mia… Je roule des yeux, je n’ai pas besoin de lire ce qu’elle a écrit, ça me saoule déjà… Mais comme je suis trop curieuse, je ne peux pas m’empêcher de voir ce qu’elle me veut. Elle m’invite à la rejoindre à une soirée… Je grimace, j’hésite un peu… C’est pas génial notre relation en ce moment, faudrait peut-être que je fasse un effort… Elle en fait, en m’invitant, alors que je suis persuadée qu’elle en a marre de voir ma gueule aussi.

Je sors ma tête de sous la couette et me redresse en lui répondant. J’accepte et, au passage, je lui demande où elle est. En attendant qu’elle me donne l’adresse ou le nom de la boîte, je me traîne hors du lit et me dirige vers la salle de bain pour voir ma tête… Quelle horreur. J’ai la pire coupe de cheveux qui soit et j’ai la même gueule qu’un zombie de The Walking Dead. Je lève mon bras pour aller renifler mes aisselles. Ça va, je ne pue pas, je pourrais prendre ma douche en rentrant demain matin. Je me passe quand même de l’eau sur le visage avant de commencer à me coiffer et à me maquiller, histoire d’être présentable. Je me dépêche ensuite de m’habiller, avec un jean noir troué au niveau des genoux, un t-shirt blanc qui peine à couvrir le bas de mon ventre, une veste en cuir avec des chaînes et des points métalliques, dans le style punk, et un bonnet sombre avec le logo d’un groupe de metal dessus. En moins de trente minutes, je suis prête à rejoindre Mia.

Tout le long du trajet, je sens une boule dans mon ventre. Je stresse, sûrement parce que j’ai pas envie d’y aller, pas envie de la voir, pas envie qu’elle me plante encore pour rejoindre Rowan… Je serre les poings sur ma veste en fermant les yeux et en soufflant bruyamment. Les gens me regardent, il semblerait que je les gêne… Et j’en ai rien à foutre. Laissez-moi avoir mes soucis ! Pour essayer de me calmer, j’enfile mes écouteurs et cherche de la musique sur mon téléphone.

Histoire de changer un peu de mes habitudes, je lance une playlist conseillée pour moi par mon application… Je passe la première chanson. Je passe la deuxième. Je passe les trois d’après avant de me demander pourquoi ils me conseillent ça, alors que j’écoute jamais ce genre de musique. Je regarde l’inscription au-dessus. « Parce que vous avez écouté Sabrina Claudio, The Internet, Willow Smith ». Je soupire doucement. Ça y est, je me souviens… Je m’empresse de changer de playlist, de mettre quelque chose qui bouge un peu plus, qui me correspond mieux. Genre ce groupe, qui parle de rupture, de drogue, de suicide…

Le bus me dépose enfin à l’arrêt le plus proche de là où je dois me rendre. Je marche en traînant des pieds, en tirant la gueule. Je m’efforce de sourire en arrivant devant l’entrée, histoire de ne pas me faire recaler par le videur. Bien sûr, je range mes écouteurs et mon téléphone dans ma poche avant… Le gars a l’air d’hésiter un peu, sûrement parce que je ressemble à une junkie venue pour foutre la merde, mais il finit par me laisser entrer. Je vois qu’il regrette de suite quand je lui fais un clin d’œil et que j’entre en lui donnant un petit coup sur l’épaule, comme si on était potes. Dès que j’entre, je crache mon chewing-gum qui n’a plus de goût dans une poubelle et je commence à chercher Mia… Je ne pense pas avoir trop de mal, on repère facilement une princesse au milieu de gueux.

Je finis par la repérer, près d’une table. Je me dirige vers elle en marchant rapidement, mais plus je m’approche, plus mon sourire disparaît au profit d’un air plus… Contrarié. Elle n’est pas seule, Mia… Oh non, elle est accompagné par le mec que j’avais le moins envie de voir ce soir, comme tous les autres soirs, d’ailleurs. J’arrive près d’eux, les sourcils froncés en faisant la moue. Je lance un regard noir au roux avant de me tourner vers Mia.

« Bonsoir. » Lançais-je, amèrement. « Je savais pas que tu étais accompagnée. Sinon j’aurais pas fait le déplacement. Il vaut mieux… Que je vous laisse, hein. C’est toujours comme ça, non ? Quand il apparaît, moi… Tu me fais disparaître. »

Je souris, plein de rancœur, et lui donne une tape sur l’épaule. Pas le genre de tape amicale qu’on se fait entre amis, pour blaguer, plutôt le genre de tape qui m’empêche de lui en coller une. Quelle connasse, me faire venir alors que son enfoiré de petit copain est là… J’vous jure, je la retiens. Je ne lui laisse même pas le temps de répondre, je m’en vais directement. En me retournant, mon regard croise celui d’une jeune fille aux cheveux roux, qui a l’air de faire partie de leur groupe, puisqu’elle est aussi appuyée sur la table. Elle a … De beaux cheveux. Je hausse un sourcil, comme si elle me disait quelque chose, et la salue d’un geste de la tête, mais je ne m’inquiète pas plus que ça et me tire de là. Je me dirige vers le bar… Mon refuge préféré.

Je m’assois et demande une pinte de bière. Je me tiens la tête entre les mains en attendant d’être servie. Quand la boisson glisse enfin devant moi, je remercie le barman et me retourne vers le groupe que j’ai quitté, en ruminant un peu. Je plisse alors les yeux en fixant la rouquine qui rigole avec eux… Je ne sais pas pourquoi elle m’intrigue, elle me fait penser à quelque chose, mais je ne sais plus du tout quoi. Nos regards se croisent alors, mais je ne détourne pas le mien. J’ouvre les yeux pour me défaire de ma mine concentrée et la fixe en souriant, alors que je porte ma boisson à mes lèvres pour en boire une gorgée.
notes
Re: Je te jetterais des sorts ; Zody
Ven 15 Mar - 16:15
Jack Cruz
Jack Cruz
Dominic Harrison
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07/03/2019
victime de cupidon

 Wait, how do you spell epiphany?



Ft. Cruel creatures ≈ Melody
Les voix parlent, murmurent autours de toi. Elles chuchotent des secrets que tu es la seule à entendre. Lorsque tu fermes les yeux, assise là, au soleil, les paupières qui crépitent sous la lumière violente, lorsque tu inspires tout le calme que t'inspires l'endroit caressant d'un geste ton instrument, musique envoûtante à tes oreilles,  semblable au souffle du vent. T'entends les secrets que te racontent  le vent lorsque tu fermes les yeux, lorsque tu en inspires les rayons. Apaisante, la musique de la nature que tu n'as plus autant l'occasion d'entendre depuis que tu es revenue en ville. La ville ne t'angoisses pas mais elle te perd. Fourmilière immense, intense, bouillon de bruits d'odeur, de mouvement, de rues. C'est grand Chicago. Si grand pour toi qui a passé les dernières années dans une communauté où vous n'étiez qu'une petite centaine de personne.  Sur un immense lopin de forêt. Juste toi et la nature. Juste toi et tes amis, ta nouvelle famille. Les gens qui te comprenaient pour qui tu n'étais ni étrange, ni lunaire comme le suggèrent les gens qui te retrouvent maintenant. T'as retrouver un petit morceau de ta vie passée mais, t'as l'impression que les relations ont changées. T'as vu ton frère s'effondrer dans tes bras et t'as compris que partir sans lui était une erreur que tu aurais jamais du faire.  Il avait besoin de toi et tu as un peu trahit sa confiance en partant sans jamais lui donner de nouvelles.  T'as eut beau te répété les préceptes sur les regrets de ton ancienne vie avec les Màyàla tu regrette tout de même de l'avoir abandonné. Maintenant que tu es de retours parmi eux, tes pratiques leurs semblent presque sectaire et tu ne t'étonnes pas vraiment des réaction.  Ceux qui n'ont pas vu le soleil, qui n'ont pas grimpés les échelons, ceux qui n'ont pas prit le temps de communier , d'harmoniser, de s'emplirent d'énergies positives, des conseils de la terre, ne sont peut-être tout simplement pas apte à comprendre.  Toi tu le sens au plus profond de ton être, jusqu'à tes plus petites particules. Il te chuchote des conseils à l'oreille et tu jurerais même que c'est lui qui t'as conseillé de t'enfuir. Alors t'es là, sur l'herbe fraiche, seule à être assise par terre sur le gazon de l'université, seule à médité en robe légère alors que dehors, les autres portes des vestes et des bonnets, toi tu sens ta peau se réchauffée de ses rayons. Te couvrir n'est plus une nécessité depuis trois échelons au moins.

C'est Lewis qui arrive en premier, il s'assoit à côté de toi, grand sourire aux lèvres et te tapes sur l'épaule.  « -Heh la Hippie. » Il souffle, l'haleine déjà chargée d'alcool qui te fait roulé des yeux. Il n'est que dix-huit heures et le soleil est en train de se coucher. Il est déjà à moitié ivre. Dire que toi, on te juges lorsque tu prends le  chumuk k'in  dès le matin. Ils disent que c'est de la drogue, alors que pour toi, ce n'est que le moyen le plus classique, dans ton culte, d'éloigné le yah hors de ta vie. Et puis tu avais tendance à préféré celui de ton village. Il était moins chimique, tu comprenais bien mieux les énergies. Aujourd'hui, elles te sont plus compliquées à déchiffrées. C'est Markus qui vous rejoins ensuite, et toi, sans bouger, les yeux fermé, les mains levée vers le soleil pour te gorgée de ses énergies, tu ne les entends même pas discuter entre eux. « -Qu'est-ce qu'elle branle ? » Demande Markus dans un rire presque agacé, nerveux. Et Lewis hausse les épaules, allumant son joint en reniflant bruyamment. « -Ch'pas. Elle réponds pas. Rowan dit qu'faut l'foutre la paix quand elle est comme ça. J'pas sûr que ce s'soit une bonne idée. » Il crache et tu inspires, toi. Tu entends sans entendre, aussi bien que tu entends le crépitement discret du foyer de la cigarette de Lewis, aussi bien que tu entends les oiseaux qui chantent leurs adieux à la journée, aussi bien que tu entends la terre et le gazon craquer sous le poids de ton corps. « -Mais, elle a pas froid comme ça ? P'tin fais six degrés. »  Tu expires enfin , redescendant lentement tes bras vers tes genoux , expirant toute ta négativité hors de ton corps. Tu souffle enfin, tu ouvres les yeux. « -Bonjour les garçons. » Tu roucoules ,observant, souriante , les deux gars qui te regardent un peu interloqués. Un mélange de curiosité et de malaise que tu constates bien souvent chez les gens depuis que tu es revenu en ville.  Tu prends la main de Markus pour la poser sur ta joue. « -Pas froid du tout, t'as vu ? » Il fronce un sourcil, rougissant. « -T'es brûlante. »  Bien sûr que tu l'es. Après tout, c'est un peu le principe de la chose.  Tu communie avec le soleil,  tu auras chaud, même dans le plus glacial des hivers. Et tu récupères entre les lèvres de Lewis, le joint qui pends, te relevant, complètement détendue, apercevant Rowan, aux bras de Mia, qui approchent vers vous. « -On va faire la fête ? » Tu demandes, enthousiaste.  Souriante, dansant déjà d'avance. « -Zozi... T'as foutu où tes chaussures ? » Hein ? Tu baisses les yeux vers tes pieds noircit de terres, de saletés qui trainent sur le campus , et tu hausses les épaules. Tu aimerais bien t'en souvenir, aussi.

- - -

« -Mets un pull. » Il souffle agacé alors que tous s'entassent dans le petit studio de Rowan pour que tu t'habille plus chaudement. Et toi tu étouffe sous toute cette couche de vêtement mais tu acceptes parce que sinon, personne ne voudra que tu sortes.  Tu enfiles le pull que Rowan te tends et tu t'observe dans le miroir  roulant des yeux alors que Mia te tripotes les cheveux. Elle ne peux pas garder ses mains pour elle , la pourriture de Diaz ? Non, évidemment. Il faut qu'elle te touche et qu'elle te recoiffe, qu'elle te sourit.  Simplement par peur de perdre son Rowan adoré.  Et tu la déteste c'est physique, elle t'horripile. Aussi bien elle, que tu te mets à détester Rowan, d'avoir accepter cette fille dans ses bras, même si ses raisons, tu dois l'avouer, sont louables, tu as l'impression qu'il se perds dans son propre jeu. Il est en train de s'attacher. Tu es peut-être perchée mais dieu, tu n'es pas aveugle. Et lorsqu'il se laisse aller parfois quelques minutes , tu dois de la tendresse dans son regard. Imbécile. Il a oublier de quel bois étaient fait les Diaz, et tu le sais, il finira par en souffrir énormément. Imbécile de Rowan. Décidément, tu l'as laisser trop longtemps sans surveillance.  « -Oh, Zozi... J'ai invité Melody ce soir. »  Elle ose. Elle ose t'appeler par le surnom que te donne ton frère. Et ça te retourne le bide d'une haine que tu déteste ressentir. Tu inspires longuement.  Très longuement pour espérer calmer. Et tu te mords la lèvre. Elle a oser appeler Melody. Melody qui t'as jeté , Melody qui t'as faite pleurer. Melody qui t'as brisé le cœur avant même de t'avoir donner ta chance.  Tu deviens immédiatement rouge et c'est Markus qui roule des yeux et te prends la main. « -Si t'as pas envie de la voir, t'auras cas passer la soirée avec moi. On resteras entre gens qui ont pas envie d'être là. » Tu rigoles et vous finissez enfin par tous sortir.  

- - -

Lorsque vous arrivez dans la boite de nuit, tu vois directement Markus rouler des yeux et s'enfuir Dieu sait où dans un coin sans doute tranquille, son téléphone à la main, le visage fermé.  Et ils se séparent tous pour aller vivre leurs vie alors que tu suis ton frère, un peu perdue dans toute cette foule de gens.  La musique pulse dans tes oreilles, sous les spasmes électuaires  provoqués par les substances que l'ont t'as donnée tu penche ta tête en arrière, sur la banquette quand t'entends la voix de quelqu'un raisonné étrangement. « Bonsoir. »Ça siffle dans tes oreilles et tu ouvres un œil, manque de t'étouffer quand tu aperçois Melody et ses longs cheveux et son joli visage. Tu détournes le regards quand c'est elle qui t'observe.   « Je savais pas que tu étais accompagnée. Sinon j’aurais pas fait le déplacement. Il vaut mieux… Que je vous laisse, hein. C’est toujours comme ça, non ? Quand il apparaît, moi… Tu me fais disparaître. » Et si vos regards se croisent, tu détournes le tien, te forçant à rire aux blagues bizarres que Jude, déjà trop éméché te fais.  Tu sens que tes joues prennent feu. Tu sens que ton corps bat fort, plus fort encore que le rythme de la musique. Toi qu'elle à l'aura amer, l'aura triste. Pourtant elle a quelque chose qui t'attire. Sirène au chant trop envoûtant tu te perds un peu sur le balancement de ses fesses, sur ses longs cheveux qui caressent lascivement son dos. Tu te perds un peu parce qu'elle est trop jolie et que maintenant, tu le sais, tu n'auras jamais aucune chance avec elle.  Jude te mets un coup de coude dans le bras parce que tu la fixe. « -Zoziii, oublie cette pétasse. Passe à autre chose, next » il te dis en riant, l'air encourageant. Et tu constates que Jude n'est clairement pas aussi bête et méchant que ce qu'il veut bien prétendre. T'inspires fort.  Et pourtant, t'as du mal à la quitter des yeux. Tu fais semblant que tu la regardes pas, tu balaie des yeux la pièce. T'observe Lewis au fond de la salle qui hurle sur sa petite copine et sa copine lui rit au nez. Et tu regarde les gens qui dansent , la vision troublée par le Lsd que tu as sans doute prit en trop grosse quantité.

Tu peux pas t'en empêcher. Tu peux pas éviter de la regarder, elle , là bas, au bar. Tu peux pas t'empêcher de fixé ton regard sur elle, arrangeant nerveusement tes cheveux, alors qu'elle porte , en fixant son regard sur toi, sa bière à ses lèvres. « -Vas lui parler. Elle est pas si désagréable. » Te hurle Mia à travers la musique et tu rougis un peu. Baissant les yeux tu finis par te lever pour la rejoindre au bar , commander un verre et t'inspires fort. « -Ton petit ami va bien ? » Tu finis par dire en te tournant vers elle, la voix un peu tremblante. « -T'es une double menteuse et c'est pas très joli. »
 


@Melody D'Amour, Words ; 1846, Outfit, Praise the sun, babe.

©P a n i c


Dernière édition par Zoe White le Dim 14 Avr - 23:23, édité 1 fois
Re: Je te jetterais des sorts ; Zody
Dim 17 Mar - 13:17
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Melody D'Amour

Zoe White

Je te jetterais des sorts, pour que tu m'aimes encore


Quand je repose mon verre sur le comptoir, je remarque que la rouquine se lève, là-bas. Un soupire m’échappe alors que mon regard se décroche d’elle pour venir se perdre dans le fond de ma bière… Enfin, je sais pas trop, je me concentre pas vraiment sur ce que je vois, je commence à me perdre dans mes pensées alors ma vue se brouille un peu.

C’est vraiment bizarre, je suis sûre que je la connais, pourtant son visage me dit rien en particulier. Si on s’était déjà rencontrées, je m’en souviendrais, des cheveux flamboyants comme ça, ça m’aurait fait craquer… Quoique, le mec de Mia, il me fait pas craquer du tout, j’ai même la nausée quand je vois sa gueule. C’est marrant que l’autre traîne avec autant de roux d’ailleurs… Peut-être que j’aurais dû choisir un rose plus orangé, genre pêche, pour ma coloration ? On se prendrait peut-être moins la tête toutes les deux…

Ça fait pas longtemps que je suis chez elle, mais ça commence déjà à me saouler. Je sais pas pourquoi elle m’énerve autant, sûrement à cause de Rowan… Elle a changé depuis qu’elle le connaît, elle est… Plus pareil, quoi. Je resserre un peu mes doigts autour de mon verre en râlant tout bas, je sais bien qu’il y a une part de jalousie là-dedans, mais j’arrive pas à me dire que tous les problèmes viennent de moi…

Je relève la tête en entendant quelqu’un à côté de moi qui commande quelque chose. Je hausse les sourcils, surprise que ce soit la rouquine que je matais… J’amène rapidement ma boisson à mes lèvres, me cachant un peu derrière mon verre en regardant ailleurs. « Ton petit ami va bien ? », balance-t-elle. Je manque de m’étouffer, je recrache un peu de bière dans ma pinte et la repose en toussant. Du coin de l’œil, je regarde la fille, pour m’assurer qu’elle me parle à moi. Ça ne fait aucun doute, étant donné qu’il n’y a personne d’autre qui soit aussi proche… Et aussi parce qu’elle s’est tournée vers moi. Je fais de même, lui faisant face avec un air intrigué.

« Je sais pas comment tu connais Yuri, mais… On est plus ensemble. »
« T’es une double menteuse et c’est pas très joli. »

Je fronce les sourcils en la fixant dans le blanc des yeux, pour qui elle se prend cette pétasse ? Je la connais pas et elle vient me traiter de … De double menteuse ? Je souffle bruyamment du nez tout en me redressant. J’aurais dû me douter qu’elle me chercherait des noises, c’est la pote de Mia après tout. C’est comme l’autre de la dernière fois, qui m’avait envoyé des SMS alors que je la connaissais pas. Miss Beaux Ch…

« Oh putain, c’est toi ! »

J’ouvre grand les yeux en haussant les sourcils, sursautant presque en réalisant d’où je la « connaissait ». La folle qui m’avait envoyé des messages la dernière fois, qui arrêtait pas de dire que c’était pas bien de baver sur Mia, qui la connaissait, elle et son écervelé de petit copain… Comment elle s’appelle déjà ? Chloé peut-être ? Je suis soudainement prise d’un fou-rire, bizarrement je suis rassurée que ce soit elle. J’ai déjà pu voir par messages qu’elle était pas très nette, je sais plus ou moins à quoi m'attendre, au moins.

« T’es une originale en vrai aussi, alors… »

Je calme mon rire, mais mes lèvres restent étirées en coin. Je m’appuie contre le bar et la regarde en penchant la tête, un brin de malice dans le regard tandis que je reprends mon breuvage pour en boire une bonne gorgée.
Re: Je te jetterais des sorts ; Zody
Mer 17 Avr - 0:24
Jack Cruz
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Dominic Harrison
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07/03/2019
victime de cupidon

 Wait, how do you spell epiphany?



Ft. Cruel creatures ≈ Melody
Grande prêtresse solaire aux couleurs chatoyantes, boucles d'or et de cuivre qui dansent sur tes épaules. Le courage brûlant dans ton habitacle de chaire. T'es prête, t'es prête. T'as promis. T'es prête. Tu veux juste en avoir le cœur net. Même s'ils ont tous tendance à te dire que tu perds ton temps. Parce que c'est elle, qu'elle voit. C'est les yeux océans dans lequel ils se noient tous. Tu reconnais le charme de la sirène qui les attire tous sous les chants envoûtants, mélodies étranges de ses rires, de sa voix qui leur fera faire naufrage à tous. Ils viendront s'écraser sur les rochers trop escarpés de son cœur à jamais sceller. C'est qu'un démon aux jolis yeux. Et voilà, toi tu connais les risques. Mia est pas pour elle, elle est pas pour ton frère non plus. Elle est pour personne, cette sale succube sucerait jusqu'à la dernière goute de toutes les âmes qu'elle conquiert pour régner sur un royaume éteint de désolation si elle le pouvait. Tu la hais. Tu la hais. Tu la hais parce qu'elle possède déjà le cœur de tous ceux que tu aime. T'as l'impression qu'elle te vole ta vie qu'elle s'est installée à ta place légitime dans le cœur de tout ceux qui t'entourent. Mais tu la laisseras pas faire. Tu la laisseras pas te prendre ton frère. Tu le laisseras pas tomber dans le piège tendu par cette garce aux faux airs angéliques. Tu connais leurs faiblesse, celle de souillé les gentilles, les jolies. Tu connais, tu connais. Tu sais bien comment sont les hommes parce que tu as beau avoir vécu en dehors des clous. Tu as beau de pas comprendre beaucoup de choses dans le monde. Ça tu le comprends. Les hommes sont partout les mêmes. Et ni ton père, ni ton frère, ni même tout ceux qui les entourent ne font exception. Ce désir de possession, objectification de la femme à son plus grand paroxysme, l'homme conquérant du cœur faible de la femme. Tu connais la chanson. T'en as subit les affres sans que l'ont t'aies demandé ton avis. Mia est ce genre de fille qui fait brûler cette soif intarissable lorsqu’on sait la faire sienne. Elle sait y faire. Elle sait très bien y faire, même. Et si les autres ne le voient pas, toi tu comprends bien son jeu. Tu la sait parader dans son nouveau monde, comme s'il lui appartenait, elle sourit comme si vous lui deviez allégeance. Tu les imagines déjà plier genoux à ses pieds. Elle se prends pour une reine et c'est avec une sorte d'impatience malsaine que tu attends la chute de son trône putride, espérant l'y voir se briser quelques os.  Pardon, grand soleil. Pardon, pardon. Tu t'excuses intérieurement, récite tes prières pour faire partir les pensées pernicieuses de ton esprit hanté par la haine qui y prends racine. Et tu n'y peux rien tu vois, c'est comme ça depuis l'enfance. Tu les exècre tous. Eux et leurs façon de montrer qu'ils sont si parfait.

Pour ce qui est de la jolie brune au bar, t'es prête à la conquérir, même si tu sais pas comment faire. T'es prête, t'es prête.  T'es prête à dérober son cœur sous le nez de la brune accrochée aux bras de ton frère. Prête à lui, tirer des spasmes de palpitations, des salves de rires qu'elle t'offrira sur un plateau quand t'auras compris les secrets qu'elle abrite. Alors voilà, t'es prête. Toi, tu pourrais bien lui offrir le monde du bout des bras, si elle te laissait faire, qu'elle n'avait pas l'air si décidée à te repousser. T'en serais capable, parce que toi aussi, tu en as , des secrets. De ceux qu'on murmure le soir entre les soupires électuaires et les chuchotements concupiscents. Tu les lui offrira, tes secrets. Tu t'empareras de son cœur, comme un homme, à la force de tes désirs.  Même si tu n'y connais rien. T'as l'impression que t'en es capable.  Et te voilà, l'oeil rieur. Tu tiens tes promesses tu vois. Elle pourra le constater. Tu avais juré que tu viendrais à sa rencontre, et c'est bien ce que tu fais. Même si ça fait peur, même si tu sens ton cœur palpiter dans son écrin de chaire à ton rompre, ta cage thoracique presque à la rupture.

Boom, boom, boom.
Boom, boom, boom.


Ton cœur, véritable orchestre se ferait presque entendre par dessus la musique. Parce qu'elle le voit pas encore, elle. Elle a du mépris dans le regard, quand t'as l'impression de voir le destin dans ses pupilles. Le sang qui virevolte à toute vitesse, pour se concentré dans tes joues pleines quand elle te dit : « Oh putain, c’est toi ! » Tu perdrais presque de ta contenance, devant elle. Parce que ça fait peur. Tu flippes, d'un coup, Zoe. T'as l'impression qu'elle t'ignore. Pire, qu'elle te méprise.  Tu hoches la tête, timidement. T'es plus du tout conquérante, là. T'es plus rien du tout quand elle se mets à rire. Qu'elle se moque de toi. Tu sens bien, le frisson désagréable de ton pauvre cœur tout neuf, s'abimé à chaque fois qu'elle reprends sa respiration. Elle rit, elle rit. Elle rit encore, et t'as déjà presque les yeux qui débordent. La gorge un peu scellé par l'angoisse de n'être qu'une blague. Tu voudrais tellement qu'elle te comprennes. Pas qu'elle te haïsse sans ne jamais t'avoir donner la chance de lui plaire. C'est si injuste, tu te dis.  Tellement injuste qu'elle ne te laisse pas le bénéfice du doute. Qu'elle te déclare forfait si rapidement. Elle a le rire qui te dit que t'as aucune chance. Que t'auras jamais aucune chance. Et ça te remet en question, un peu. Toi, à qui on a toujours dit que tu étais jolie. Que tu étais drôle et mignonne. Toi à qui on a toujours dis que tu étais étrange mais drôle. Voilà. Voilà. L'échec devant tes yeux, le visage de ton cœur brisé, riant à ton nez pour te dire : « T’es une originale en vrai aussi, alors… » Tu baisses  plus encore les yeux, plisse les lèvres comme pour retenir tes larmes. T'étais si contente de la voir, toi. T'étais si joyeuse. Et voilà. Elle a tout gâcher en quelques éclats de rire. T'es si drôle que ça ?

Tu tournes la tête vers le groupe de ton frère et tu vois Jude, t'observer de loin, la mine étrangement compatissante. Tu vois Markus, soupirer longuement lorsqu'ils croisent ton regard, qu'ils discutent entre eux sans que tu ne puisses entendre ce qu'ils disent. Peut-être que tu aurais du les écouter plus tôt. Peut-être que t'aurais du accepter qu'ils avaient raison. Elle t'as repousser une fois. Pourquoi est-ce qu'elle ne le referait pas ? Tu sais, tu pourrais essayer mille fois, peut-être bien qu'elle te repousserait tout autant de fois. Après tout tu le sais. C'est pas toi qu'elle veut, quoi qu'elle en dise. T'attrapes le verre que le serveur vient de t'apporter et tu renifles bruyamment. Tu sais pas. Tu sais pas si tu dois te mettre à pleurer ou bien rester digne. T'ouvres ta pochette, claque un billet contre le bar et lui jette encore un regard. « -Tu vois, c'est bête parce que... Ils m'ont tous dit que t'étais méchante et stupide et je voulais pas les croire. » Tu souffles, gardant ton verre bien contre toi, un peu comme pour protéger ton cœur déjà bien mit à mal. « -Mais au fond ils ont peut-être raison. » Oui. Après tout, peut-être que c'est un peu de ta faute aussi. T'aurais pas du tenter l'expérience. T'étais peut-être pas prête. Après tout ,tu viens de rentrer. « -C'est pas parce que je suis en crush sur toi et que je suis bizarre que tu peux te permettre de te moquer ouvertement de moi comme tu viens de le faire. »  Tu crache, le cœur acide, déçu. « -Je voulais te jeter mon verre à la figure, mais tu mérites pas que je paie 12 dollars pour t'humilier. Continue de rêver de Mia qui en a rien à faire de toi. Je mérite pas ça ! » Tu lèves la tête, ravale tes larmes et puis tu tournes les talons loin d'elle. Tu fuis vite pour être certaine de pas te mettre à pleurer, pour filer dehors, dans le fumoir sur la terrasse, où Markus te rejoins, un sourire aux lèvres. « -T'es plus jolie qu'elle de toute façon » Il te dit en roulant des yeux , tendant une cigarette.

 


@Melody D'Amour, Words ; 1525, Outfit, Praise the sun, babe.

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Re: Je te jetterais des sorts ; Zody
Jeu 18 Avr - 12:52
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Melody D'Amour

Zoe White

Je te jetterais des sorts, pour que tu m'aimes encore


Elle est timide, Chloé. Ou Rey, ou Zoe, peu importe. Alors que je me mets à rire, soulagée de ne pas avoir à faire avec une autre amie de Mia qui soit fêlée du casque, je vois qu’elle baisse les yeux et grimace un peu. Je repose mon verre, intriguée… Comment elle peut-être aussi intimidée alors que c’est elle qui est venue me voir, me traiter de double-menteuse, et que c’est elle aussi qui avait eut assez d’audace pour m’envoyer des SMS franchement déplacés alors que je ne la connaissais même pas ? Elle jette un œil derrière elle, je sais exactement où, pas besoin de tourner la tête pour vérifier… Je n’ai même pas envie de les regarder, la bande de crétins qui s’éclatent entre eux là-bas, dans le noir. Un soupire m’échappe, en me demandant si elle est pas venue me parler à cause d’un défi stupide qu’on lui aurait donné, ou un truc comme ça… Ce serait pas étonnant venant des potes de Mia, d’essayer de me ridiculiser, c’est exactement comme ça que je les imagine. Une belle bande de putains.

La belle rousse attrape son verre quand le barman la serre, enfin. Elle paye, avec un air… Fâché, ou triste. Je sais pas trop, la bière que j’ai déjà bien entamée m’embrume un peu l’esprit. « Tu vois, c’est bête parce que… Ils m’ont tous dit que t’étais méchante et stupide et je voulais pas les croire. » commence-t-elle à me dire. Je fronce les sourcils, j’avais bien raison de penser ça d’eux. Méchante et stupide, super… Je vois que je peux compter sur ma « meilleure amie » pour donner une belle image de moi. « Mais au fond ils ont peut-être raison. » enchaîne-t-elle. Je souffle bruyamment, pour qui elle se prend cette sale gosse ? Si elle est pas contente, elle n’a qu’à retourner avec ses potes au lieu de m’insulter gratuitement. Je détourne le regard, j’ai même plus envie de me regarder, elle me dégoûte. Trop bonne, trop conne comme on dit, et elle est sacrément bonne celle-là.

« C’est pas parce que je suis en crush sur toi et que je suis bizarre que tu peux te permettre de te moquer ouvertement de moi comme tu viens de le faire. »

Me moquer ? Je retourne vivement le visage vers elle, un air d’incompréhension imprimé sur ma face. Je ne relève même pas le début de sa phrase, même si inconsciemment je le retiens… Mon intention n’était pas de me moquer… Enfin, c’est vrai que c’est à cause d’elle que j’ai ri, mais… Je…

« Je voulais te jeter mon verre à la figure, mais tu mérites pas que je paie 12 dollars pour t’humilier. Continue de rêver de Mia qui en a rien à faire de toi. Je mérite pas ça ! » Balance-t-elle avant de partir avec son verre.
« Mais… Attends ! »

Je tends ma main pour essayer de l’attraper, mais elle file trop vite. Je reste un peu comme une conne, sur ma chaise… Je sens une petite boule dans ma poitrine, comme si mon cœur s’alourdissait. C’est probablement de la honte, ce que je ressens… De l’humiliation, aussi… En effet, elle avait pas besoin de gâcher un verre à 12 balles pour ça. Je soupire en me retournant, je vois que toutes les personnes afférées au bar me fixent, j’imagine que la petite scène que la rousse vient de me faire ne leur a pas échappé. Je fronce les sourcils en me levant, je leur demande ce qu’ils veulent, mais pas un n’ouvre sa gueule. Bande de cons… Je n’ai plus envie de boire, je laisse mon verre en plan en me dépêchant de m’éloigner, pour disparaître au plus vite. Je veux juste… Rentrer chez moi. Enfin, pas vraiment chez moi, d’ailleurs… Putain.

Alors que je passe près de la table de Mia et ses potes, je ne leur jette même pas un regard. Qu’ils aillent tous se faire foutre, je ne veux même pas voir leurs sourires satisfaits. Je me sens tellement nulle, une fois de plus… Je devrais avoir l’habitude maintenant, mes soirées finissent de plus en plus en fiasco. Je sens que mes yeux s’humidifient de plus en plus au fur et à mesure que je marche… Un long soupire m’échappe, je fouille rapidement dans mes poches pour sortir mon téléphone et je commence à me mettre de la musique, avant même d’avoir quitté la boîte. Je mets quelque chose de fort, quelque chose qui me fera oublier cette soirée de merde, même si ça a duré que quelques minutes à peine. Je m’éloigne de la foule, des gens qui parlent trop fort, du videur qui me regarde bizarrement. Je me couvre une oreille avec une main et j’approche mon téléphone de l’autre, pour que la musique me fasse mal aux tympans, pour qu’elle résonne si fort dans ma tête que j’en perde conscience… Je force pour fermer les yeux, je grimace, je dois être laide… Quelques secondes suffisent à m’apaiser, pas totalement, mais assez pour que j’ai la force de m’allumer une clope. Je m’assois par terre, contre le mur, en laissant mon portable traîner sur le trottoir crasseux, pour pouvoir disposer de mes deux mains. J’inspire une première bouffée, vite, et je la garde dans la gorge pour sentir ce petit picotement… Je souffle tout doucement en regardant vers le ciel, créant un nuage de fumée juste au-dessus de ma tête, même s’il se dissipe assez vite… Et je craque. Je me mets à sangloter, sans que mes larmes ne coulent trop, juste une ou deux… Je me déteste, autant que les autres me détestent. J’ai l’impression de plus pouvoir compter sur personne dans ma vie, il me reste qui ? Diana, peut-être, et encore, elle est tellement proche de Mia qu’elle finira sûrement par se retourner contre moi, elle aussi. J’en ai ras le bol, je me mets à trembler à tel point que j’ai du mal à revenir prendre ma cigarette entre mes lèvres… Je rebaisse les yeux, pour regarder la rue, il y a tellement de monde, tellement de regards pour me juger. Depuis la rue, depuis les restaurants, depuis les fenêtres et les balcons… Je me sens comme entourée de corbeaux qui ricanent en voyant dans quel état je suis. Dommage que j’ai pas assez de doigts pour leur dire à tous de se les enfoncer. Alors je prends mon téléphone, je le pose sur mon ventre et je me recroqueville, ramenant mes jambes bien contre moi, juste le temps que ça passe…
Re: Je te jetterais des sorts ; Zody
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