TRAITS DE CARACTÉRES

joueuse ○ douce ○ protectrice ○ romantique ○ créative ○ maladroite ○ têtue ○ optimiste ○ bienveillante ○ voit la gentillesse en tout le monde ○ rêveuse ○ rancunière ○ observatrice ○ extravertie ○ sarcastique ○ franche ○ drôle ○

Histoire

Il y a de ces histoires, celles qui commencent bien, celles qui finissent mal, celles qui se cassent la gueule du début à la fin. Celle d’Alma est sans doute entre les deux, de celles qui commencent bien, ce celles qui finiront sans doute bien. Elle fait partie de ces histoires, pleins de moments, pleins de doutes et d’incertitudes mais qui, en fin de compte finiront toujours sur un bilan positif. En voici quelques moments, quelques parcelles, quelques souvenirs qui se perdront sans doute.

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Tu sais l’amour et son ivresse
Tu sais l’amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t’adresse
Ces mots d’ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.

Tu as décidé de lui dire, tu as décidé de prononcer ces mots qui te tirent l’estomac, qui te font te sentir si mal. Pourtant tu dois les lui dire. Tu le sais. C’est le moment, l’instant. Tu ne pourras plus jamais, plus jamais les dire car vous serez éloignés l’un de l’autre et on ne dit pas ces choses là en si peu de temps. Tu lui diras, quand tu rentreras. Ce sera la première chose que tu lui diras. Ou tu ne diras rien. Tu te contenteras de poser tes lèvres sur les siennes sans te soucier des autres. Sans faire attention à la présence potentielle de Riley, a la présence de n’importe qui. Car tu veux ce moment, ce moment qui n’appartiendrai qu’à vous. Tu l’embrasseras en rentrant, sans même prendre la peine de réfléchir, car ça fait trop d’années que tu en meurs d’envie. Dès qu’il sourit, dès qu’il rit et quand il fronce les sourcils quand il se concentre. Quand il relève les yeux vers toi et que les tiens s’abaissent gêner d’avoir été pris à observer de trop près. Tu connais tous ses traits, par cœur. Tu pourrais le dessiner sans même avoir besoin de le regarder. Tu pourrais le contempler pourtant encore des heures. Oui. C’est évident. Depuis des années. T’es amoureuse de lui, comme une folle. Ton cœur il bat plus fort que quand il est là, il bat plus vite aussi. Il s’agite, il s’émoi. Quand simplement il est là. Tu n’as jamais aimé comme ça, t’en aimera sans doute jamais un autre comme ça.

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Tu ris, tu ris si fort que ton rire s’étend certainement à travers toute la plage. Le soleil brulant pique ta peau, il a éclairci joliment tes cheveux et elles rigolent en te regardant jouer avec les vagues au bord de l’eau. C’est une belle journée, lumineuse, chaude, radieuse. Une journée parfaite en ce jour d’été sur la plage de Santa Barbara. Tu rigoles quand ta mère te vide un seau d’eau sur la tête, quand son sourire éclabousse tout autour d’elle et qu’elle te regarde tendrement. Tu fête tes dix huit ans aujourd’hui. Pour cette date elles ont mis toutes leurs économies de côté pour pouvoir partir toutes les trois au bord de la mer profiter du soleil. Profiter de quinze jours toutes les trois. Tu ne te plains pas, tu adore ta famille. Deux mamans, un peu bobo sur les bords, très féministes et très écolos mais toujours cools. Tu sais que tu as de la chance de les avoir, tu sais que ta vie est joyeuse. Tu te laisses tomber sur la serviette, la peau salée et les cheveux humides encadrant ton visage. Tu regardes tes messages et elles te sourient toutes les deux. « il va écrire. Il n’oublie jamais. » Evidemment, elles parlent de Leo. Leo n’oublie jamais ton anniversaire et ça te rend triste qu’il ne soit pas là pour le fêter avec toi comme tous les ans. Depuis que vous vous connaissez il y a une photo avec lui tous les jours à la même date. Devant ton gâteau avec vos sourires joyeux, rien ne change sinon votre âge. Votre amitié reste la même, immortalisée sur du papier brillant accrochée sur les murs de ta chambre. « Tu sais ma chérie, tu devrais lui dire. » Elle passe une main dans tes cheveux en souriant. Elle a une idée derrière la tête, ça se voit. Tu lances un regard interrogateur et elles se regardent en rigolant. « que t’es amoureuse de lui. » Ta deuxième mère finie la phrase de la première et elles rient aux éclats toutes les deux. « Dites pas n’importe quoi. Leo sort avec Riley. Depuis un moment déjà. » Elles font la moue, elles ne sont pas convaincues. Toi-même tu ne l’es pas. Ouais, t’es peut-être amoureuse de Leo dans le fond, depuis pas mal de temps en vrai. Vous passez trop de temps tous les deux pour que ça soit juste de l’amitié. Si ? Non. Pas pour toi en tout cas, tu le sais. Parce que tu ne peux pas t’empêcher de sourire quand ton regard croise le sien, que vous vous envoyez des textos alors que vous venez de vous quitter. Parce qu’en quelques jours il te manque déjà et que ça te rend triste de même pas pouvoir aller frapper chez lui sans prévenir parce qu’il est trop loin. Parce que depuis que t’es arrivée tu l’appelles tous les soirs et qu’il veille pour pas louper ton appel à cause du décalage horaire. Ouais non… t’es amoureuse de Léo Diaz et tes deux mères sont bien contente de voir le doute s’installer sur ton visage car elles te regardent et explosent de rire. « oh taisez vous ! Ouais il me plait. Vous êtes contentes ? » Elles ont l’air satisfaites car elles se prennent par la main pour aller se baigner toutes les deux. T’en profite pour écrire un sms à Leo justement parce qu’il te manque.

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T’as un petit peu le cœur qui se déchire quand vous partez vers l’aéroport en laissant Leo sur le trottoir.
Quinze jours ce n’est rien.
Ça change quoi dans une vie ? Rien.


Glacé..tout est glacé autour de toi. Tu ne sens plus rien. Tu as froid, juste froid. Le froid dévorant, destructeur qui envahit ton corps. Le froid qui te tue petit à petit. Tu as juste froid. Tu te sens tomber, plutôt couler. Sombrer sans parvenir à trouver de l’air. Sans parvenir à entrevoir une éclaircit. Tout est noir, sombre. Tes yeux sont-ils ouverts ou fermés ?
Le froid te pique la peau, tu es gelée, glacée, tes doigts crispés autour d’une couverture qu’on t’as posé négligemment sur les épaules. Tu es assise la cabine d’un chalutier qui t’as ramassé au milieu de l’eau. Tu ne sais plus rien, tu ne te souviens de rien. C’est vide, c’est vague. Tu es juste glacée, glacée jusqu’à l’os, tremblante. T’as pas dit un mot, parce que tu ne sais pas quoi leurs dire à ces gens qui te posent pleins de questions. Qu’est-ce qu’il t’est arrivée, tu étais avec qui. Tu ne sais même plus ton propre nom. Rien. Rien que du vide dans ton esprit. Tout commence au moment où l’on t’a sortie des eaux glacées, au moment où l’on t’a amené dans cette cabine et qu’on a posé devant toi, fumante, une tasse de thé. « Tu ne te souviens de rien la môme ? »Celui qui s’est présenté comme le capitaine de ce chalut, homme rondouillard à la barbe grise te regarde en s’installant devant toi. Il t’appelle la môme, parce qu’il n’a rien trouvé d’autre que ça comme nom à te donner à toi la petite chose détrempée qu’il a pêchée à la place de ses poissons habituels. « L..le…leo… » tu murmures. C’est la seule chose qui te vient à l’esprit. Leo. La seule chose qui tourne dans ta tête comme une mélodie sans rythme. Leo. Leo. Leo. Qui est Leo. « C’est qui ça Leo ? Ton frère ? ton père ? ton oncle ? Ton petit ami ? » Il te regarde le regard brillant dans l’espoir que tu lui donnes une réponse, une piste pour savoir quoi faire de toi. « Je ne sais pas… je ne me souviens que de ça… Leo… »  Il a l’air dubitatif mais il te regarde en souriant.