TRAITS DE CARACTÉRES

Instable

Impitoyable

Courageuse

Drôle

Sensible

Fidèle

Méticuleuse

Indépendante

Curieux

Étrange

Féministe

Intelligente

Histoire

º-Née en Louisiane, où la totalité des membres de ta famille vit, t'as appris très tôt les croyances inhérentes à ta famille. Tout d'abord, il est important de noté que dans ta famille, tout le monde vit ensemble, dans de grandes maison de type coloniales et tu te souviens de la grande ferme de ta mère. Tu n'as pas de mal à te souvenir aussi que tu n'as jamais connu ton père.  Ta mère t'as toujours dit qu'il était mort dans un accident de voiture alors qu'elle était encore enceinte de toi. Plus tu demandais, plus l'histoire te semblait élaborée. Elle ajoutait des détails à sa mort fictive pour étoffé son mensonge. T'avais pas l'âge, tu vois. T'étais pas encore prête. Et tu te posais de plus en plus de questions sans réponses. Tu savais bien ce que vous étiez. Et tu apprenais tout les jours à propos de vos pratiques. Mais tu sentais bien qu'on te cachait encore plein de choses. « t'es pas prête » c'est toujours ce qu'on te répétais et tu remarquais que les hommes finissent systématiquement par disparaître autours de vous. Tu notes d'ailleurs à plusieurs reprises dans ton enfance que tu n'as jamais vu que des hommes de passage sur la propriété de ta mère, la suprême de votre communauté. Tu les voyais venir, mais jamais repartir.

º-On t'as toujours dit que t'étais la prochaine suprême. Les autres petites filles autours de toi le savaient et t'as toujours été un peu mise de côté à cause ça. Rien n'était certain pourtant. On attendait simplement de toi que tu sois aussi brillante que ta mère. Aussi puissante surtout. Parce que ta mère, elle inspirait non seulement le respect, mais aussi la crainte de toutes les autres. Et pour cause. Tu as vu ta mère briser tous les os de la colonne vertébrale d'une sorcière un peu trop insolente d'une seule main, sans même avoir réellement besoin de lever les yeux de son livre.

º- Tu n'as jamais parler à un homme avant tes 15 ans. Le premier garçon que t'as croisé habitait à trois kilomètres de chez toi.  Étranges créatures, les hommes. T'as découvert en Joseph tout un monde que tu connaissais pas. Tout un univers, même. C'est pas trop l'amour qui t'as poussé vers lui. T'es pas tombée immédiatement amoureuse de lui, non. C'est la curiosité, d'abord. L'idée de découvrir des choses que t'avais jamais vu. T'as vu la ville pour la première fois. Les boutiques et le cinéma. Et tu riais avec Joseph. Tu riais beaucoup. Après quelques mois d'amitié, il a finit par t'embrassé sur la banquette arrière de sa vieille voiture d'occasion. Et vous vous donniez la main sur son bateau dans le bayou., vous observiez la nature, grande et belle et luxuriante. Et t'avais l'impression d'avoir toute une belle vie devant toi. º- Évidemment, t'as jamais pu parler de tes pouvoirs à Joseph. Tu savais quelque part qu'il comprendrait pas. Qu'il serait pas capable de voir que t'étais pas dangereuse pour lui. Et que vous étiez dangereuse pour personne. Le problème tu vois, c'est que cette déclaration n'est pas entièrement vraie.  Vous étiez dangereuses. Toi comme les autres. Et surtout les autres en vérité. L'essence de tes pouvoirs, aussi mystérieux soit-ils, te rends particulière dans le monde même de la magie. Des pouvoirs tu en possèdes plusieurs.  Poupée vaudou vivante , télékinésie... On dit chez toi que la suprême possède plus de pouvoir qu'on puisse les compter. Qu'il y a longtemps, avant ta naissance, avant la naissance de ta mère et celle de ta grand-mère. Il y a bien longtemps, la première suprême de ton clan a passé un accord avec Papa Legba. Qu'elle lui a promit l'âme de tous les hommes de votre lignée en échange de pouvoirs bien plus grands qu'elle pour libéré son clan des tortures que faisaient subir les hommes aux femmes dans son village. La tradition est restée. Et si tu ne savais pas l'histoire de ton clan à l'époque où tu as connu Joseph, tu savais bien que toute cette histoire d'amour finirait par te consumé. Qu'on te punirait pour ça. Quelque part, tu as toujours su.

º-L'été de tes dix-sept ans et alors que vous étiez en relation depuis plus d'un an, Joseph a décidé de mettre fin à votre jolie idylle sans même que tu ne comprenne pourquoi. T'étais trop jeune et trop impressionnable. Et tu t'es mise en colère. Il était rare de te voir en colère, pourtant. Rare de te voir montrer trop d'émotions violente. Mais tu comprenais pas. T'étais tellement heureuse, toi. Tellement contente d'être avec lui. T'avais l'impression que vous étiez heureux. L'impression que vous étiez fait pour être ensemble, pour toujours. Alors tu t'es mise en colère quand t'as croisé Joseph avec une jolie brune à son bras. Et t'as pas réfléchit aux conséquences de tes actions quand t'as planté un stylo dans ta cuisse, qu'elle s'est effondré de l'autre côté de la rue. Et que t'as planté encore, entre tes côtes, dans ton bras pour finir dans la gorge simplement parce que t'étais en colère, et que tu le pouvais. La fille s'est vidée de son sang et toi, assise sur un banc de l'autre côté de l'avenue, tu observais la pauvre fille qui avait volé l'amour de ta vie, perdre sa vie, doucement mais surement.

T'as compris quand il t'as aperçue qu'il savait. Qu'il t'avait vu ou en tout cas qu'il soupçonnait quelque chose. Alors t'as rien dit. T'es partie rejoindre celles qui formaient ton clan et t'as décidé de tout dire à ta mère. Contre toutes attentes, elle s'est pas mise en colère du tout. Elle t'as regardé avec un air impressionné et elle a haussé les épaules. « -Ne t’inquiète pas... » Elle a dit, en glissant une main sur ton visage apeuré. « -Il est temps que tu apprennes qui nous sommes. Et que tu prennes une part plus importante dans notre clan. » Elle s'est levée et elle est partie sans que tu comprennes vraiment ce que tout ça voulait dire.

º-Il n'a pas fallu longtemps avant que tu réalise ce que ta mère avait en tête. Quelques heures seulement avant qu'elle rentre à la maison accompagnée de Joseph. « -C'est bien lui ? » Elle a demander  alors qu'il se tenait droit juste à côté d'elle. Le visage comme perdu dans un rêve, les yeux absent, il te voyait sans te voir. T'as hoché la tête. C'était peut-être l'erreur de ta vie ou peut-être qu'il allait avoir ce qu'il méritait. T'es pas vraiment certaine, au fond. Personne ne mérite ça. D'un geste de la main, elle a fait assoir Joseph dans un coin de la pièce ,comme hypnotisé. Et puis elle t'a fait un grand sourire joyeux et elle t'a raconté toute l'histoire de ton clan. « -Un homme aimé comme premier sacrifice, c'est une bonne chose. C'est un bon signe pour Papa Legba. » Elle a susurrer d'une voie claire , le timbre presque fier. « -Ça veut dire que l'offrande est grande, ma chérie. » Et t'as compris d'un coup que Joseph n'était pas là pour qu'on retire ses souvenirs, pour qu'on l'oblige à se taire ou pour qu'on lui fasse oublier jusqu'à ton existence. Jo était là simplement parce que comme tout les hommes qui fréquentaient ton clan, il était supposé mourir à un moment donné. Et ta mère n'ignorait pas votre relation, non. Elle attendait simplement le bon moment. Que tu sois prête. Durant presque deux ans de relation, tu t'étais persuadée que d'une façon ou d'une autre, tu avais réussi à cacher quelque chose d'aussi important à ta mère quand elle avait simplement décider d'attendre son tour.

La nuit suivante, si claire soit-elle t'avais parue être d'une noirceur impénétrable. Tu avais hurler. Et pleurer et supplier qu'on ne tue pas Joseph. Tu t'étais répandue en excuses, implorant ta mère de te pardonner d'avoir été si imprudente. Mais elle ne comprenait pas les raisons de tes excuses. Elle ne comprenait pas non plus ton attachement pour cette pauvre petite chose sans défense.  Ce qu'elle comprenait par contre, c'est que le sacrifice était nécessaire. Et que c'était à toi de le faire. Alors tu l'as fait. Dans la noirceur épaisse de la nuit, sous la lumière faible du brasier tu t'es assise là, devant lui sur le tabouret en bois brut, il avait cet air encore très calme, un air absent. Comme si son âme s'était fait la malle bien avant que t'aies le courage de lui prendre la vie. Et puis t'as fait ton offrande avec le couteau de Papa Legba. Tu t'es tranchée la gorge, là, sous son regard absent et ceux de toutes les femmes de ta famille. T'as observer ton sang se mêler au sien, et si tu souffres un peu quand tu t'infliges ce genre de choses, tu sais que ce n'est rien comparée à la douleur que t'infliges aux autres.  Tu l'as regarder en silence, le visage couvert de larmes se vider peu à peu de litres et de litres de sangs qui se rependaient dans le cercle.  

º-Tu pouvais pas partir. Et tu pouvais pas rester non plus. Tu supportais plus la présence de ta mère. Tu supportais plus son sourire ni même tes deux sœurs. Tu supportais plus la façon dont ta mère laissait les autres faire tout le sale boulot alors qu'elle était là et qu'elle se pavanait , une couronne d'épine sur la tête. T'as attendu. Longtemps. T'as pris bien plus au sérieux les enseignements des plus vieilles sorcières de ta tribu. T'as attendu longtemps. Un an. Puis deux. Puis trois. T'es devenue puissante. Plus encore que ta mère.  Plus que tes sœurs et plus que n'importe laquelle de tes enseignantes. Et a mesure que tu devenais puissante, la force de votre suprême s'amenuisait. C'est en publique, que t'as décider de brûler ta mère par le feu. Devant toutes les autres ,tu as montrer que tu n'étais plus le petit poussin apeuré qu'elles avaient toutes connu. C'est toi, la suprême maintenant. T'as pas laisser réellement le choix aux autres que de l'accepter.

º- T'es pas rester parmi les tiennes. T'as décider de voyager. D'aller voir ailleurs les gens comme toi. T'as décider d'apprendre d'autres type de magie pour mieux comprendre d'où tu venais, et surtout pour mieux comprendre l'étendu de tes pouvoirs. T'as été à Salem d'abord, parce que tu voulais en apprendre plus sur Tituba puis t'as été à la nouvelle Orléans et enfin, t'as fini à Chicago, sans réellement comprendre pourquoi,  t'as simplement suivi celles et ceux que tu rencontrais au fil du temps. T'as appris aussi que le monde comme tu le voyais à seize an était loin d'être le même monde dans les grandes villes. Ici, tout te semble bien plus dangereux et amusant.