TRAITS DE CARACTÉRES

drôle, fêtarde, volage, indépendante, grande gueule, joueuse, dragueuse, provocatrice, insolente, intelligente, observatrice, manipulatrice

Histoire

(I) Blane, un nom qu’elle porte en horreur depuis des années. Un nom qui ne lui a apporté que des soucis depuis le début. Blane. Dès qu’elle le prononce il se suit toujours de « comme les Blane ? » oui comme c’est Blane là. Comme les Blane richissime qui vivent en plein centre de Chicago et qui ont trop de sous qu’ils ne savent même plus quoi en faire. Comme ceux là. La famille Blane et son immense empire commercial, la famille Blane qui a fait fortune dans l’immobilier et qui possèdent une grande partie de Chicago.  Myra n’a jamais été faite pour la vie de luxe dès le départ elle ne répondait pas aux codes de la vie des riches américains. Elle n’aimait rester des heures à tables enfant, n’a jamais voulu faire de piano pour être l’animal de foire des repas organisés par ses parents. Dès le départ elle ne voulait pas être « une dame du monde » comme le disait ses parents.

(II) Dans ce monde d’or et de diamant il n’y avait qu’une personne. Samuel. Son frère. Le seul l’unique. 19 mois entre eux deux si bien qu’ils étaient tout le temps ensemble. Sam et Myra, Myra et Sam. Ils avaient les mêmes amis, les mêmes jeux et très souvent dormaient ensemble malgré les interdictions de leur mère par l’intermédiaire de la nourrice. Myra a toujours surprotégé son frère, peut être par dévouement ou juste parce qu’il était une personne tellement douce qu’à ses côtés elle se sentait meilleure. C’était incontestable. Samuel a toujours fait de Myra une personne meilleure. Plus tolérante avec ses parents, plus patiente, plus calme. Elle en mieux. Car Sam il était l’enfant prodige, l’enfant parfait. Celui qui ne déviait jamais, celui qui rendait fier les parents. Samuel, celui qui reprendrait l’entreprise de papa, celui qui portait le nom des Blane à la perfection sans pour autant se laisser pourrir par tout ce qu’elle détestait.

(III) Leurs parents n’étaient jamais là. Pas pendant leur enfance, ni plus à l’adolescence. Ils ont été élevés principalement par une farandole de domestiques. Chauffeurs, nourrices, femmes de ménages, cuisinières… mais pas un seul parent. Ils leurs arrivaient par moment de revenir voir leur progéniture pour s’assurer qu’ils étaient encore vivants. Deux bras, deux jambes ils jugeaient qu’ils allaient bien et ils s’en retournaient à leurs affaires importantes. Cela explique peut-être pourquoi un fossé s’est creusé entre Myra et ses parents. Elle ne s’est jamais sentie proche d’eux, de leur monde. Ils ne trouvaient que critiques à faire de tous les aspects de sa vie. Elle n’avait pas les bons amis, pas les bonnes distractions, pas les bons centres d’intérêts.


(IV) A 15 ans Myra a marqué la rupture avec ses parents. Fugue, vole à l’étalage, mauvaises fréquentation, drogue, deal… tout ce qui ne plaisait pas à ses parents si bien qu’ils ont finis par l’évincer de leurs existences si on peut dire. Ils n’avaient plus qu’un seul enfant Samuel. Ceux qui la connaissaient voyait tout d’un coup son existence mise sous silence. « Myra comme toujours elle vit sa vie » était la grande phrase pour se sortir de toutes les situations. Le lycée à été une catastrophe mais son intelligence lui a permis d’avoir son diplôme, peut être la seule once de fierté que l’on a jamais eut pour elle.

(V) A l’âge de 16 ans Samuel a été envoyé dans un centre de soins pour « soigner son problème avec les hommes » comme disait sa mère. Une façon politiquement correcte de dire qu’ils n’acceptaient pas son homosexualité et que cela était mal sain à leurs yeux. Myra ne leur a jamais pardonné de l’envoyer dans cet endroit de torture et de solitude où des religieux tenterai de lui laver le cerveau et de détruire l’image qu’il avait de lui-même. A sa sortie un an après il n’était plus le même. Froid, distant, à la recherche perpétuelle d’adrénaline comme si sa vie ne lui importait plus… comme s’il cherchait une façon de mourir.


(VI) Ce soir là elle l’avait convaincu de sortir, d’aller prendre l’air tous les deux comme ils le faisaient souvent auparavant. Quelques verres, quelques heures à marcher dans les rues. Puis elle lui avait proposé de la C. La ligne de trop. Quelques heures plus tard on annonçait le décès de Samuel à l’hôpital. Overdose. Ses parents l’on toujours tenu pour responsable et ne l’on jamais pardonné, Myra ne s’est jamais pardonnée elle-même.

(VII) A 17 ans elle a quitté la maison car elle ne supportait plus la culpabilité que l’on lui imputé sans cesse… Elle est partie une nuit décidée à ne plus jamais revenir. Ce n’était pas la première fois qu’elle partait si bien qu’ils ne l’ont jamais cherché. Elle a trouvé un studio a Canaryville et a commencé à chercher du travail. Mais on engage rarement une gamine fugueuse et délinquante. Jusqu’à tomber sur un salon de tatouage tenu par un tatoueur aux allures de biker. Il a accepté de la former, elle la môme comme il l’appelait qui n’en faisait qu’à sa tête. Le tatouage est devenu rapidement une sorte de passion chez elle. Un besoin presque comme une drogue. Elle semblait trouver sa place.


(VIII) Mais on ne se débarrasse pas comme ça de ses vieux démons et de ses sales habitudes. Elle a continué à vendre de la drogue parce qu’elle ne connaissait que ça pour se faire un peu d’argent en plus pour les fins de mois. Puis quand elle a voulu ouvrir son propre salon elle n’avait que ça pour le financer. Son plus grand plaisir restant d’arnaquer les vieux riches de Chicago en les draguant lors de soirées pour leurs voler leurs portefeuilles bien garnis.

(IX) Infos en vrac : Elle adore dessiner, elle adore la photographie et tient même un site qu’elle a intitulé «  des ordinaires » ou elle poste des photos d’inconnus, elle boit trop de café, fume trop, sort trop, elle a l’insulte facile, elle sait parler un peu le français à cause de son éducation, elle est allergiques à la banane, elle est végétarienne, elle aime l’odeur que laisse la pluie, elle aime le bruit de la machine de tatouage, elle est insomniaque, elle a la phobie du sang, elle ne supporte pas les piqûre – plutôt ironique pour une tatoueuse -, elle a eut pleins de boulots plus ou moins net : Escort girl, téléphone rose, barmaid, stripteaseuse en ligne, etc…