TRAITS DE CARACTÉRES

Stratège - Drôle mais toujours l'air sérieuse - Réfléchie - Franche - Loyale - Rusée - Courageuse - Renfermée - Protectrice - Dépensière - Généreuse - Insensible - Secrète - Artiste - Idéaliste

Histoire

* Ekatherina, elle aurait pu mourir cent fois, quand elle était petite. De faim, de maladie, d’autre chose encore peut-être, elle ne sait plus très bien. Son père, elle ne l’a pas connu. Sa mère, c’était une brave fille qui a toujours tout fait pour elle mais… Tout ce qu’elle pouvait, c’était pas suffisant. Ça préservait le toit sur leurs têtes mais pas la nourriture dans le frigo, ni le chauffage. Mais Ekatherina, elle a toujours beaucoup aimé sa mère. Alors elle a jamais rien dit.

* Elle a tout fait pour être la meilleure, à l’école. Et en dehors. Elle a eu la chance de toucher des bourses, de commencer la danse classique. Brillante, charmante, gracieuse, elle a tout donné. C’était sa passion, et sa mère était si fière ! Une étoile montante, une danseuse étoile. Et la lueur, l’espoir, le Bolchoï…

* Et puis elle a appris, Ekatherina. Elle a appris que les bourses qui lui permettaient de suivre sa scolarité, celles qui lui permettaient de continuer la danse, c’étaient pas vraiment des bourses. C’était sa mère. Sa mère qui était allée s’accoquiner avec des hommes dangereux. Avec la mafia. Tout ça pour elle, pour ses rêves. Elle a décidé d’être encore meilleure, Ekatherina, parce qu’elle savait que ce genre d’investissement était dangereux. Alors Ekatherina, elle l’a intégré, le ballet du Bolchoï.

* Dès qu’elle a commencé à gagner de l’argent, elle a tout donné à sa mère. Parce que maintenant il fallait rembourser, parce que rien n’était gratuit. Mais il y avait les intérêts, aussi. Ce n’était jamais assez. Quand elles arrivaient péniblement à réunir la somme demandée, on leur réclamait un peu plus le lendemain. Quand elles n’arrivèrent plus à payer, elles vendirent tout ce qu’elles avaient. Alors ils menacèrent leurs vies. Ekatherina, ne supportant plus de les voir ainsi traiter sa mère, se résigna donc à rejoindre leurs rangs. Au début, pour effacer la dette.

* Elle fait ce qu’elle sait faire le mieux, Ekatherina. Et maintenant, ce n’est plus danser. Maintenant c’est tuer. Négocier, observer, protéger, escorter. Mais surtout tuer. La danse c’était bien, ça fait de bons souvenirs, ça lui sert parfois. Elle en fait encore, elle est divinement douée. Mais tuer, c’est son métier. C’est ce qu’elle fait. Parce qu’elle ne sait rien faire d’autre, à part danser, et qu’elle a dû y renoncer. Elle a remboursé sa dette, Ekatherina, brillamment. La mafia, ils la laissent tranquille. Alors elle a embarqué sa mère avec elle aux Etats-Unis, abandonnant le Bolchoï pour de bon, pour lui offrir la vie de rêve qu’elle mérite. Et elle tue. Et elle fait tout ce que la mafia lui demande, et parfois un peu de rab quand les occasions se présentent : elle n’est plus obligée, elle en a envie. Elle y a pris goût. Elle est sur place, elle a un œil partout pour eux. Des courses de voitures, des combats, de la drogue, rien n’échappe à son œil acéré désormais. Et elle tue.

* Peut-être que c’est parce qu’elle a perdu son âme. Elle le pense, Ekatherina. Tant qu’elle sera là pour tuer, la mafia laissera sûrement les autres jeunes filles tranquilles. Ils n’iront pas chercher une remplaçante. Elle, elle est déjà foutue. Elle a tant de sang sur le main, tant de visages pour revenir la hanter. Autant épargner ça aux autres. Ça ne la gêne plus, elle. Elle pourrait même dire que ça lui plaît. Et ça rapporte. Et puis, elle n’est pas si bête. Ils disent qu’elle n’est plus obligée, mais ça ne peut pas être vrai. Ils disent ça pour qu’elle le croit – et parfois ça marche – mais elle sait qu’elle est liée à eux pour toujours désormais. Elle est partie, mais ce n’est pas parce qu’elle n’est plus au pays qu’ils n’ont pas d’influence. Et puis, ils connaissent sa mère…